Mangaka & editor in love Vol.2 - Actualité manga

Mangaka & editor in love Vol.2 : Critiques

Pen Saki ni Syrup

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Mars 2015

Le scandale éclate autour de la liaison entre Nanoha et Ibuki, si bien que tous deux doivent se faire discrets et que la vie professionnelle de la demoiselle risque de se retrouver chamboulée. Mais Ibuki pense surtout à une chose : sa relation avec Nanoha doit être parfaite, et le fait que Senkawa lui mette des bâtons dans les roues est un véritable problème. D’ailleurs, quelles sont les intentions de ce dernier ?


Comme on pouvait s’y attendre, on s’éloigne du thème de la création d’un manga et de l’édition avec ce second volume qui se consacre au triangle amoureux sur sa quasi-intégralité. Du moins, presque, puisqu’il reste un minuscule critique de la société nippone et des scandales éclatants pouvant ruiner une carrière. Mais là aussi, le sujet est traité de manière plus qu’évasive et les rares dangers guettant Nanoha sont écartés en un claquement de doigts. Dommage pour un shojo qui aurait pu se doter d’une véritable réflexion. Néanmoins, les qualités de ce second tome de Mangaka & Editor in Love sont bien ailleurs.


Il est étonnant de constater que si Nanoha est une héroïne de titre romantique très classique de par sa maladresse et son indécision, ce qui lui attribut certes un capital sympathie non négligeable, mais donne un personnage léger, les figures que sont Ibuki et Senkawa ne manquent pas de s’étoffer dans cette suite. Le mangaka surdoué montre une psychologie plutôt complexe tant on ne saurait dire si ses tourments vont vers la jalousie ou tout simplement la possession vis-à-vis de Nanoha. En tout cas, la demoiselle est de moins en moins ignorée par le beau ténébreux, ce qui sous-entend éventuellement un développement progressif du personnage qui aboutira dans la suite de la série.


Mais le plus étonnant est bel et bien Senkawa. L’auteure, en fin de premier tome, laissait croire à un banal triangle amoureux centré sur une promesse d’enfance… Et sans attendre, les révélations ont lieu à travers un flash-back qui ne laisse plus de place au mystère et qui en plus de présenter le personnage comme un être réellement mature et tourmenté justifie tout son attachement envers Nanoha. Certains points paraissent toutefois un peu exagérés, notamment le mystérieux père de Senkawa qui est clairement l’individu violent et sans scrupule, faisant entièrement dans le sadisme gratuit et n’est jamais nuancé. Néanmoins, la piste développée est plutôt inattendue et réussie, une bonne trouvaille de la part de la mangaka qui, on l’espère, orientera les évènements à venir dans une bonne direction.


Après de si bonnes surprises, le tome marque sa fin alors que nous n’avons atteint que les trois quarts du livre. Et pour cause, le dernier chapitre est un one-shot intitulé « Tentation écarlate » qui présente des personnages très classiques, mais se dote d’une atmosphère grandement poétique. Cela se ressent surtout sur quelques planches où Moi Nanao enrichit son trait, lui donne des allures pastel (oui oui, en noir et blanc) si bien qu’on regrette que la totalité de son œuvre ne soit pas de cette qualité esthétique. Au final, cette courte histoire est intéressante pour juger l’œuvre globale de la mangaka, la pilule de la fin abrupte du tome passe alors nettement mieux.


Bien que s’écartant de son thème phare, celui d’une idylle pour le moins délirante entre un mangaka et son assistante, ce tome gagne quelques qualités par rapport au traitement des deux figures masculines, notamment le flash-back bien trouvé de Senkawa. Moi Nanao nous livre ainsi un très bon second volume, et ce malgré quelques facilités, on ne peut que souhaiter que les trois derniers opus soient de cet acabit.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs