Maison du soleil (la) Vol.4 - Actualité manga
Maison du soleil (la) Vol.4 - Manga

Maison du soleil (la) Vol.4 : Critiques

Taiyô no ie

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 28 Août 2017

Critique 2


Toujours point de Hina à l’horizon, mais Daiki a bel et bien rejoint la maison familiale gardée par son frère ainé Hiro. Daiki, un personnage à la fois un brin antipathique et étrangement attachant ; son arrivée concordera par ailleurs avec des évènements pour le moins imprévus. 


L’évolution de la place de Daiki au sein de la maison du soleil se veut tournée de belle manière. Une évolution à l’aune d’un quiproquo : Mao et Daiki auraient soi-disant chacun et respectivement trouvés un petit job pour la saison… un taf respectable. Sauf qu’il semblerait que le hasard des circonstances n’ait choisi de les rapprocher, voire même de les empêtrer d’une complicité ! Eux qui seront parachutés dans un de ces lieux pour le moins incongru : un endroit où, par ailleurs, l’auteur aura choisi de mettre en scène une révélation impliquant Mademoiselle Sugimoto, la collègue de travail de Hiro. Tout cela est très finement mené et bénéficie d’une fluidité de la narration assez exemplaire. 


Un des quatre chapitres du présent ouvrage se consacre au passé du père de Mao ; ou plus précisément à la relation que ce dernier entretenait avec la mère de celle-ci. Une relation de longue date, à la fois douce, puérile et malsaine. Et si ledit père de Mao pouvait apparaître comme un lâche et un faible, et bien… la mère, elle, était encore pire… Décidément, la pauvre Mao revient de loin. 


Encore une fois, la justesse des interactions et le réalisme des dialogues entre les personnages se veulent particulièrement agréables ; eux qui apportent beaucoup à l’œuvre : construite à l’aune des caprices de l’adolescence et des responsabilités du monde adulte. Un des échanges qui aura sans doute fait mouche sera celui lors duquel Hiro et Oda se disputent avec élégance la sauvegarde de celle qui est au centre de toutes les attentions ; très empreint par ailleurs de la bienséance nipponne. 


Le dessin est toujours aussi adorable. Et certaines planches sont résolument superbes : la double page introductive, après sommaire, avec les minois des deux protagonistes principaux égarés parmi les tournesols en fleurs. Les effets de lueurs et les angles de vue ensoleillés participent de cette atmosphère bienveillante, poétique et élevée. L’auteure Taamo s’amuse grandement de son personnage fétiche Mao : poses réfléchies ; accoutrements d’un très bon goût et parfois à croquer – le rendu en vêtement traditionnel et chignon à fleurs ou encore la salopette en jean et son t-shirt d’un jour aux couleurs du drapeau américain – ;  et toujours quelque chose de sucré à grignoter à la main. 


Le quatrième et dernier chapitre parvient à lier l’ensemble du tome de la plus délicate des manières. Une séquence estivale, familiale et pleine de gaieté qui ne semble point avoir dit son dernier mot.


Critique 1


C'est le coeur et l'esprit troublés par sa situation actuelle que Mao voit arriver les vacances d'été. Et c'est l'occasion pour Daiki, le petit frère de Hiro, de rentrer. Déjà au courant pour la cohabitation de son frère avec Mao, le jeune garçon n'est pas vraiment pour, et il n'hésite pas à le dire à la jeune fille de face. Mais il ne s'agit là que du tout premier bouleversement de cet été qui s'annonce agité...


Pour Mao qui a à nouveau vu son père la fuir, qui doit subir l'arrivée de Daiki et qui s'inquiète depuis qu'elle sait que Hiro et Mlle Sugimoto ont été ensemble dans un restaurant, le début de l'été commence de manière très animée, mais peut-être en faudra-t-il un petit peu plus pour qu'elle se tourmente totalement, car après tout, l'été a ses charmes : trouver un petit boulot, aller à un festival avec l'espoir d'assister au feu d'artifice en compagnie de Hiro... Tout ceci attend la jeune fille dans un tome qui se centre peut-être un peu moins sur la vie au sein de la chaleureuse maison où elle a trouvé sa place, mais cela n'empêche pas Taamo de réussir à entretenir encore la part de chaleur que dégage son récit, notamment grâce à la nouvelle cohabitation où s'ajoute Daiki (qui veut faire la cuisine ou des duels de jeux vidéo avec Mao) ou à la présence adorable du petit chien Croquette.


Mais c'est bien un été très agité qui attend l'adolescente et son entourage. Bien sûr, il y a en premier lieu l'arrivée de Daiki, qui révélera d'autres choses sous ses allures de binoclard prétentieux et que l'on découvrira donc un peu plus avec un certain intérêt. Mais cette arrivée n'est que la première étape d'une succession d'évènements risquant de bousculer un peu plus les choses.


Le principal faux pas de ce tome est à chercher du côté de la succession de grosses coïncidences autour du petit boulot que trouve Mao : comme par hasard Daiki travaille au même endroit, et comme par hasard ce resto médiéval et aussi le lieu de rendez-vous de Hiro et Sugimoto... 


Mais une fois cela passé, la suite est passionnante, en premier lieu parce que Mao prend une décision capitale concernant son lien avec Mlle Sugimoto. Leur amitié y résistera-t-elle ? Et quand, en plus, les deux demoiselles en arrivent à mentir à Hiro pour préserver le secret du roman, les choses se compliquent encore... Pour l'heure, Taamo, sans forcément insister dessus, laisse très bien deviner les tourments qui peuvent animer les deux filles partagées entre leur amitié, leurs sentiments pour la même personne et leur mensonge commun.


Pendant ce temps, on appréciera les rôles de Chii-chan et d'Oda, l'une pour sa présence amicale auprès de Mao, l'autre pour son désir de se rapprocher de notre héroïne... au risque de découvrir une chose que Mao lui cache. Sur demande de Hiro, saura-t-il attendre que Mao décide de lui en parler d'elle-même ? 


La lecture est également marquée, en toute fin de tome, par l'apparition d'une autre figure féminine importante pour Hiro et évoquée depuis le début. Seulement, celle-ci semble avoir bien changé et nous intrigue beaucoup pour la suite. 


Enfin, ce tome est celui que Taamo choisit pour revenir un petit peu plus sur un autre personnage-clé, qui avait attiré une certaine antipathie dans le volume précédent : le père de Mao, qui semble si peu se soucier de sa fille... Mais pourquoi, au juste, la fuit-il tant ? Parce qu'il ne l'aime pas ? Par lâcheté ? La réponse pourrait bien être plus profonde que cela, témoignant de la douleur d'un homme qui, lui aussi, a quelque part besoin de se reconstruire depuis bien trop longtemps.


Taamo nous offre un quatrième volume riche, apportant plusieurs évènements et rebondissements qui promettent une suite d'autant plus intéressante.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Alphonse

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction