Magi - The Labyrinth of Magic Vol.19 - Actualité manga
Magi - The Labyrinth of Magic Vol.19 - Manga

Magi - The Labyrinth of Magic Vol.19 : Critiques

Magi - The Labyrinth of Magic

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Mai 2015

La bataille entre Rehm et Magnostadt, déjà complexe de par les déchirements personnels de certains personnages comme Titos, se durcit encore avec l'arrivée des forces de Kô, qui semblent décidés à laisser les deux pays adverses s'affaiblir pour mieux envahir Magnostadt après. Mais peut-être que l'arrivée de Kôha Ren et des autres marque surtout autre chose. Pendant que les nations s'entredéchirent, le véritable ennemi, dans l'ombre en profite pour s'immiscer et enfin laisser éclater ses meurtrières ambitions...


Si Shinobu Ohtaka nous a largement habitués à un rythme très soutenu dans sa série, ça n'a jamais autant été le cas que dans ce volume enchaînant les énormes bouleversements et retournements de situations... Un peu trop, peut-être, car même si les choses resteront claires pour les lecteurs attentifs et passionnés, il faut quand même signaler un fort risque de s'y perdre un peu, surtout vis-à-vis des nombreux personnages qui débarquent, notamment les sbires des différents membres de la famille Ren. C'est très dense et ça va vite, très vite, parfois trop vite.


Mais si l'on s'accroche, on ne peut que constater que Shinobu Ohtaka reste pleinement maîtresse de son récit et n'y oublie rien. Tandis que les forces de Kô arrivent, que l'on découvre un peu plus Kôha, que l'on voit enfin réellement entrer en scène un Kôen qui en jette et que l'on a droit à de nouvelles explications cohérentes sur les "rokhs noirs" et "djinns noirs" par exemple, la mangaka continue de s'intéresser de façon plus personnelle aux personnages-clés de cet arc. On découvre encore un peu Mogamed, les origines de sa haine pour les humains (mais s'agit-il vraiment d'une haine ?) et son sens du sacrifice pour protéger les siens, tout ceci reposant la question du rôle des sorciers. On est intéressé par la décision d'Ali baba face à Kôen. On s'interroge sur les choix et tourment de Shéhérazade. On est bluffé par la nouvelle puissance d'Aladin et par sa détermination. Mais c'est évidemment Titos qui reste le plus intéressant : condamné à disparaître il doit désormais faire un choix : se battre contre la menace cachée en Magnostadt aux côtés d'Aladin et d'Ali Baba, s'opposer à eux en soutenant Rehm aux côtés de sa "génitrice" Shéhérazade, ou se lancer dans la lutte contre Kô aux côtés des sorciers. Seulement, saura-t-il faire le bon choix ? Lui qui n'est en vie que depuis un an, peut-il accepter si facilement la mort, alors qu'il vient à peine de découvrir sa raison de vivre et ce qu'il a envie de protéger et qu'il a le sentiment de n'avoir rien accompli ? La réponse à ses tourments pourrait bien venir de celle qu'il a extirpée de la zone 5...


Résulte de tout ceci un volume qui, en plus d'être très dense, se révèle fort en tension et en émotion. Mais ce n'est rien à côté de la dernière ligne droite du volume, sorte de concrétisation de tout ce qui a eu lieu avant, puisque le véritable ennemi se dévoile enfin. Et l'on ne peut que constater une énième fois que l'auteure sait où elle va, tant le terrain a été bien préparé, que ce soit au sujet des desseins de Gyokuen Ren, de l'accumulation de puissance à Magnostadt qui avait un rôle bien précis, ou des nombreuses bribes d'informations des tomes précédents qui trouvent une consolidation autour d'Il Ilah et d'Alma Torran, le monde disparu que le roi Salomon dominait autrefois.


Il faut bien s'accrocher à la lecture de ce tome très riche, extrêmement dense et parfois légèrement confus, mais ça vaut clairement le coup, car il s'agit sans doute dans la série d'une pierre angulaire témoignant à nouveau de la maîtrise scénaristique de l'auteure.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs