Love monster - Actualité manga

Love monster : Critiques

Love monster

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Octobre 2015

Décidément, ces temps-ci Taïfu avait tendance à sortir toujours d’excellents titres, mais voilà deux one-shot relativement décevants. Après Only One le mois dernier, voilà que Love Monster fait son apparition. On connaît déjà la mangaka grâce à Best Ending, pas folichon et assez classique, mais qui avait le mérite de sortir à une époque où la diversité n’était pas permise dans le yaoi. Maintenant, avec d’aussi bonnes œuvres à disposition, il faut bien reconnaître que ce genre de titres ne fait pas le poids.

L’histoire, donc. Akira et Itsuki sont amis d’enfance, et malgré leurs quatre années de différence ils sont très proches. Itsuki, encore au lycée, avoue son amour à Akira qui est à la fac et a pourtant l’apparence d’un adolescent de quinze ans. Et encore. Bref, Akira botte en touche et préfère éviter son ami qui pourtant lui assure son sérieux. Pourtant, il est jaloux quand Itsuki parle à des filles. Il fait comme si de rien ne s’était passé ! Alors qu’il l’aime, lui !

Oui, au bout de cinq pages et à peu près zéro développement émotionnel, Akira se rend compte que l’amour de son ami est réciproque. Crédible. Bref, couple terminé, circulez y’a rien à voir. Enfin, à part le classique « tu mérites une punition » « Pourquoi ? » « Je ne sais pas » « Alors tu la mérites d’autant plus, parce que je suis un vilain seme et que j’ai besoin de te faire l’amour sans même te préparer pour que tu adores ça et que tu pleures de bonheur. Et je ne t’ai pas laissé le choix ».
Merci les clichés.

Second couple, pas mieux. On prend le meilleur ami d’Akira, on prend un mec tout gentil qui le séduit. Iwase tombe amoureux, accepte de sortir avec lui et là, BAM, son gentil petit copain se révèle être un démon manipulateur et violent, assurant qu’il a joué un rôle pour le faire tomber amoureux.
Donc Iwase est tombé amoureux d’un personnage, d’un caractère qui finalement n’existent pas.
Ah, attendez, on me souffle qu’on s’en fiche totalement puisqu’il reste avec malgré les misères qu’il lui cause. Ça n’a aucun, mais alors aucun sens. Plot what Plot, comme ils disent dans le yaoi. Les scènes de sexe sont de plus amenées comme un cheveu sur la soupe, floutées, se déroulent sans aucune préparation, et quand le uke a mal c’est pas grave il faut que le seme continue parce que c’est ça qui lui fait plaisir. Merci pour le consentement, le plaisir, la vision de l’amour.

Pour les graphismes, pas grand-chose à dire. L’âge, le style et la différence entre les personnages ne sont pas clairs. Akira a l’air beaucoup plus jeune que son âge, et l’un des personnages du couple doit forcément être efféminé à outrance. De plus, niveau émotions, il manque un petit quelque chose. La mangaka choisit d’exagérer toutes les émotions, en fait trop et donc on n’est pas vraiment avec elle, on ne comprend pas trop où elle veut en venir. L’exagération empêche la nuance, et aucun des protagonistes n’arrive à faire passer ses messages et ses émotions avec classe et sobriété. Il manque d’arrières plans dans les graphismes de Junta Mio, et seuls les personnages sont vraiment dessinés avec précision. Rien à redire sur l’édition de Taifu, si ce n’est que ce choix n’en était pas forcément un bon. Peut-être que ce one shot trouvera son lectorat, mais quant à moi j’irais aisément piocher du côté des autres parutions de l’éditeur, bien plus intéressantes !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs