Love in the hell Vol.2 - Actualité manga

Love in the hell Vol.2 : Critiques

Jigikuren

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Octobre 2015

Rintaro Senkawa, 27 ans et mort bêtement, n'imaginait sûrement pas l'Enfer ainsi ! En tout cas, pour expier ses péchés, le voici contraint de subir jour après jour les supplices de la mignonne démone Koyori, tandis qu'il découvre petit à petit les spécificités de ce monde infernal.

Ainsi, son quotidien en Enfer, dans ce deuxième volume, l'amène à faire de nouvelles rencontres, parfois sans grande importance comme celle du grand couturier Ed Gein, et parfois plus drôles ou intrigantes, à l'image de celles avec le faiblard démon Kurio, ou avec Yoji, un démon ayant des vues sur Koyori. Bien sûr, il continue aussi de croiser des têtes déjà connues, comme cette chère Momoné et sa nouvelle tenue en cuir ultra sexy, ou Mako, ce travesti plus mignon qu'une fille, pour lequel les supplices avec sa démone sont plutôt un délice...
Et de fil en aiguille, certaines règles de l'Enfer se dévoilent encore à lui, notamment sur ce que représente la tenue pour les démons, sur la brièveté des emplois et leur réelle utilité... ou sur l'encéphalophagie, seul moyen de tuer définitivement un pécheur, dont on découvre l'horrible nature et les conséquences tragiques dans un chapitre étrangement plus dramatique que le reste.

Avec tout ça, l'humour trash est donc toujours de la partie via les tortures que subissent les humains, et les notes comiques plus discrètes restent elles aussi présentes, notamment via les quelques jeux de mots moisis que place l'auteur (après Amazombie, voici H&L). De même, les différents personnages restent bien campés (le côté "gamine candide" de Koyori alors qu'elle est une démone, le côté un peu idiot de Rintaro) et notre duo-vedette voit sa relation évolue tranquillement). Et la question de la raison pour laquelle notre héros est en Enfer refait un peu surface... Bref, il y a donc toujours, dans ce deuxième tome de Love in the hell, tout ce qu'il faut pour satisfaire celles et ceux qui ont aimé le premier volume.

Et pourtant, le bât blesse sur certains points, à commencer par une inventivité qui commence déjà à s'essouffler. Hormis 2-3 scènes très brèves, les tortures infligées sont beaucoup moins marquantes voire répétitives. L'univers infernal ne dévoile pas de grandes nouveautés ni de nouveaux lieux marquant. Quant à l'humour, il assume un mauvais goût encore plus prononcé, qui demandera parfois de vraiment prendre la lecture au trouzième degré comme on peut le faire avec un tome de Ladyboy vs Yakuzas. Mais au contraire du titre d'Akata qui profite de son mauvais goût pour développer d'autres choses, ici Reiji Suzumaru se contente de brèves scènes qu'il n'emboîte pas vraiment les unes aux autres, le récit manquant alors de consistance.
De ce manque de fil conducteur découle d'ailleurs l'autre gros problème : l'aspect trop indépendant des chapitres et, surtout, leur brièveté, font que l'auteur a une forte tendance à ne pas exploiter ses idées à fond et à les enchaîner de façon basique. Plus d'une fois, certains gags semblent à peine esquissés, comme balancés à la va-vite. Certains chapitres se terminent un peu en queue de poisson. Et l'ambiance ainsi que l'impact de certains moments sont aux abonnés absents. En tête, le chapitre assez dramatique sur l'encéphalophagie, qui est bouclé beaucoup trop rapidement pour ne plus jamais être évoqué après. Comme si les personnages n'avaient jamais vécu ce drame.

Pour tout amateur d'humour de (parfois très) mauvais goût, de scènes un peu trash et d'érotisme léger, la lecture restera plaisante. Mais concrètement, la bonne surprise du premier tome s'estompe déjà en partie, la faute à un univers qui ne s'approfondit pas assez et à une inventivité moins présente.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs