Library Wars - Love & War Vol.13 - Actualité manga

Library Wars - Love & War Vol.13 : Critiques

Toshokan Senso - Love & War

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 07 Avril 2016

Toujours menacé par les Services Spéciaux d'Amélioration, le romancier Toma, sous la garde du Corps des bibliothécaires, a trouvé refuge au sein même du domicile de l'ancien commandant Inamine. Mais lorsque l'ennemi prend mystérieusement connaissance de la cachette, Dojo et Iku doivent préparer en vitesse la fuite de Toma... Cela n'est que le point de départ d'une nouvelle tournure pour lutter contre le Comité d'Amélioration et sa censure, car après cette fuite, un nouveau plan émergé : utiliser les médias et l'aide de Satoshi Tezuka afin d'éveiller chez le peuple la conscience que leur liberté d'expression est en danger !

Ce treizième et antépénultième volume de la série semble être celui qui enclenche bel et bien la dernière ligne droite de la lutte contre la Loi d'amélioration, et cela en exploitant comme il se doit l'affaire Toma qui, auparavant, apparaissait un peu trop lisse. Ce n'est désormais plus le cas, car on peut dire qu'ici les choses s'intensifient avec une redoutable efficacité, grâce à un récit qui reste clair dans ses évolutions.
Ainsi, en s'en prenant violemment à Toma, les Services Spéciaux d'Amélioration ne savent pas encore que cette situation risque fort de se retourner contre eux, dès lors que se met en place le plan de nos héros visant à se servir des médias. En résulte un tome qui, en plus d'amener une certaine tension autour de la fuite et des actes de plus en plus répressifs des partisans de la Loi d'amélioration, explique à merveille et avec une certaine simplicité les enjeux qui se dressent autour de l'affaire Toma : Kiiro Yumi met bien en lumière le principe de relais des médias, l'impact que peut avoir un grand média comme la télé sur le peuple, et l'importance d'agir avant que cette censure ne devienne de plus en plus répressive. En toile de fond, les problèmes de liberté liés à la loi antiterroriste, l'atteinte constitutionnelle à la liberté d'expression, ou encore l'endormissement du peuple par les médias et les hautes instances sont autant d'éléments qui sont évoqués avec clarté et suffisamment de réalisme et qui trouvent un fort écho dans nos sociétés contemporaines. Et même si rien n'est simple, que l'affaire Toma prend à nouveau une tournure critique au tribunal, pas question pour le GIB de lâcher, car cela signifierait laisser la porte ouverte à des possibles répressions encore plus terribles.
Egalement, on ne peut peut qu'apprécier de revoir des personnages comme ce cher Genda ou Inamine dont le rôle reste important, et de constater la prise d'importance de Satoshi Tezuka, dont le rôle a été bien préparé précédemment.

Le récit avance donc très bien et avec une admirable clarté et beaucoup d'intelligence, le rythme et la tension savent se faire présents... Mais que celles et ceux qui apprécient également la part de romance de la série se rassurent : celle-ci n'est pas publiée ici, et s'offre de très jolis instants. On retient évidemment les quelques moments émotionnellement forts pour Iku face à Dojo, notamment lors de la petite scène de mains dans le container qui est joliment mise en scène. Et même si l'on pourrait à nouveau regretter le surplace que font leurs sentiments depuis beaucoup trop longtemps, et encore plus certaines ficelles totalement vues et revues qui agacent (Tezuka qui intervient juste quand Iku allait prendre les devants envers Dojo, notamment), Kiiro Yumi a cette fois-ci le mérite de ne pas rallonger la sauce, et même d'instaurer quelques notes d'humour réussies dans la relation entre ces deux-là (Iku qui émet une brillante idée, qui l'eut cru !). N'oublions pas non plus le petit passage adorable sur Komaki et Marié, ainsi que les quelques tourments de Tezuka vis-à-vis de Shibasaki et de son frère, et l'on obtient un résultat savamment équilibré.

A deux tomes de la fin, la série entame donc sa dernière ligne droite avec réussite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction