Kokkoku Vol.8 - Actualité manga

Kokkoku Vol.8 : Critiques

Kokkoku

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Septembre 2016

L'acte de Takafumi a eu sur Sagawa des conséquences inattendues : il a perdu une grande partie de son corps, ne semble plus être qu'un cerveau et une paire de poumons. La conservation de ses fonctions vitales lui permettent alors de subsister, et, pire, de s'envelopper dans un cocon dont sortent des fils aussi solides qu'ils sont coupants. S'étendant petit à petit dans le monde figé, ces fils lui permettent de trouver de quoi "se nourrir". Mais il ne bouge plus... Qu'attend-il ? Quel est désormais son but ? L'occasion serait-elle venue de pouvoir définitivement l'éliminer ? Il faudra tout de même veiller à la toile de fil qui s'étend de plus en plus. Mais Juri, qui contient en elle la méduse et est désormais déterminée à rester dans le monde statique pour protéger les siens, finit par le sentir : le cocon où s'est enfermé Sagawa cache toute autre chose. Une chose étonnante.

Etonnant, tel est le mot qui correspond au final de Kokkoku, série qui de toute façon n'aura cessé de surprendre dans la façon dont l'auteur Seita Horio a exploité toujours plus en profondeur son univers. Cette fois-ci, le lecteur pourra clairement rester un peu décontenancé par la toute fin un peu étrange, malheureusement un peu trop rapide, mais offrant une idée originale où le mangaka a de nouveau le mérite d'aller au bout de son concept.
Avant ce final, ce qui capte le plus l'attention est le choix déterminé de Juri de rester dans le monde statique pour protéger sa famille. Les uns après les autres, elle dit "au revoir" à ses proches à sa manière, pour un drame familial à l'atmosphère réussie. Mais alors que la solitude découlant de ce choix pourrait se faire sentir, elle trouve un point de rattache aussi étonnant que symbolique.

L'impact visuel et narratif des planches de Horio reste vraiment intéressant. Dans ses angles de vue, ses trouvailles, sa façon de faire ressentir le monde figé ou le monde vivant, son utilisation des décors, sa façon de jauger la notion du temps... C'est une des jolies réussites de cette série qui, en 8 tomes, offre une expérience certes un peu difficile à appréhender, mais étonnante et plutôt réussie.

Notons que ce dernier tome comporte pas moins de 270 pages. Un volume épais, donc, pour un prix inchangé.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs