Kill la Kill Vol.2 : Critiques

Afin de sauver Mako, Ryûko enfile Senketsu pour affronter la Présidente du club de tennis mais le duel est sur la surveillance stricte de Satsuki Kiryûin. Utilisant d’abord ses pouvoirs pour remporter le duel, notre héroïne doit faire face à la redoutée Président du Conseil des élèves et c’est rapidement qu’elle va comprendre sa faiblesse actuelle par rapport à son Kamui…

Avec ce deuxième volume, Kill La Kill continue d’explorer les premiers événements de la série animée, revenant sur les principaux axes et les combats essentiels tout en omettant volontairement des séquences plus facultatives tout en leur lançant différents clins d’œil. La série avance donc correctement tant elle fait progresser Ryûko, la rendant plus puissante grâce à des rebondissements bienvenus, ce qui n’empêche pas un combat prématuré entre la protagoniste et son ennemie, Satsuki.
L’aura de la série teinte donc cet opus avec efficacité, il demeure toujours un rythme nerveux mais aussi un décalage par rapport aux concepts loufoques et à la pétillante Mako, véritable extra-terrestre dans cette jungle de personnages qui désirent en découdre les uns avec les autres. L’ambiance de l’œuvre est donc plaisante, similaire à l’anime mais dans une nettement moindre mesure, rendant la lecture agréable.

Pourtant, si certains événements importants au lieu au cours de ce tome, les lecteurs qui découvrent Kill La Kill par cette occasion se rendront bien compte que l’intrigue n’en est qu’à ses balbutiements : les grands mystères autour de la mort du père de Ryûko restent intacte, les membres du Conseil des Quatre n’ont pour le moment que des intentions limitées, l’héroïne a encore du chemin à parcourir si elle veut égaler Satsuki et la fin du tome propose différents rebondissements qui laissent croire que la série a encore de beaux jours devant elle… ce qui était le cas quand on atteignait ce stade du scénario sur la série animée. Néanmoins, il s’avère que le manga se termine déjà au prochain volume et à ce titre, difficile d’entrevoir une finalité positive.

Par rapport à la série télévisée, le graphisme de Ryô Akizuki continue de présenter certaines faiblesses. L’auteur a désormais entièrement assumé le character-design repris à sa sauce, il le maîtrise plutôt bien même s’il est souvent très simplifié, les personnages souffrants de quelques erreurs de proportions. Néanmoins, on salue les efforts faits par le mangaka afin d’insuffler à son manga un dynamisme afin de rendre les différentes sensations de puissance de l’œuvre originelle.

Avec ce deuxième tome qui se concentre sur les faits importants du début de l’anime, l’ambiance plaisante du récit se poursuit sans compter que malgré ses lacunes, le dessin de Ryô Akizuki présente quelques planches efficaces. Néanmoins, difficile de conseiller cette monture manga comme première approche de la série télévisée qui jouit de bien plus de qualités, aussi bien visuelles que narratives. Il demeure toujours un manga promotionnel agréable qui divertira les fans de la série, mais les nouveaux venus dans l’univers Kill La Kill auront plus d’appréhension.