Kenshin - le vagabond - Perfect Edition Vol.13 : Critiques

Nous avions laissé Kenshin aux prises avec le candide Sojiro qui, confronté à ennemi comme il n'en avait jamais rencontré, laisse exploser des émotions enfouies. Cela sera-t-il synonyme de défaite pour lui ? C'est donc avec la fin de ce combat que ce volume 13 commence. Le mangaka se permet de sortir de sa logique manichéenne en complexifiant le personnage de Sojiro, dont les motivations, une fois le combat terminé, sont ambiguës et pourraient réserver quelques étonnements ! Hâte de voir le sort réservé à ce personnage dans les tomes à venir.

Vous comprendrez très vite que vous tenez entre vos mains le meilleur volume depuis le début de la série. Alors que les combats passés n'ont pas toujours donné entière satisfaction (on pense notamment à Saito contre Usui et Sano contre Anji), celui contre Sojiro fait vraiment son effet... et que dire de celui contre Shishio qui débute ! Effectivement, l'auteur ne perd pas de temps, et son héros blessé se lance malgré tout dans la lutte finale ! La deuxième partie du tome est tout à fait excellente, le combat contre Shishio tenant toutes ses promesses ! Les rebondissements sont légion, et pour le nouveau lecteur, seront plus qu'agréables... car ils ne sont pas tous prévisibles ! Ce qui a manqué à la série pendant quelques tomes revient ici sur les chapeaux de roue : des retournements de situation surprenants, des vrais. Pas de spoil de la part de votre serviteur, sachez juste que le mangaka met en place une belle communion des personnages les plus classes et les plus puissants de la série, tous meurtris, mais tous tendant vers un but précis. Et ça, dans un shonen, c'est souvent un régal. Ça l'est très clairement dans ce treizième tome.

Autres forces de ce tome décidément chargé à bloc : primo, le graphisme atteint une qualité rarement vue, Kenshin n'ayant rien à envier aux ténors des années 2000 (rappelons que la série a été publiée entre 1994 et 1999 au Japon) : deuxio, tous les personnages, même ceux qui étaient restés en retrait, servent la narration.

Pas de réelles déceptions, si ce n'est qu'il faut avoir conscience de lire un shonen, et qu'à ce titre, les combats sont forcément shonenesques : les techniques spéciales à coups de tourbillons prennent forcément l'ascendant sur des combats tout en finesse avec un découpage de cases savamment élaborées telles que peuvent le proposer certains « seinens de sabre » (Vagabond, Lone wolf and cub...).

Un volume maîtrisé de bout en bout et une envie irrépressible de lire la suite !