Kekkô Kamen Vol.2 : Critiques

Deuxième volume est deuxième pavé de 300 pages pour les aventures de Kekkô Kamen, où la belle justicière ne portant qu'un masque en guise de vêtements continue de voler au secours des victimes de l'institut Sparte.

Concrètement, Gô Nagai ne change aucune sa recette et propose une nouvelle salve de passages plutôt indépendants où, à chaque fois, Kekkô Kamen vient se confronter à un nouvel adversaire. Pourtant, quiconque a aimé le premier tome devrait apprécier ce deuxième volet, car le mangaka parvient tout de même plutôt bien à renouveler les situations par le biais de nouveaux personnages amenant des situations assez variées.

En tête, il y a l'arrivée (le temps d'un chapitre, ou pour plusieurs apparitions sur la longueur) d'autres figures masquées ! En tête desquelles le fameux Panty Mask, un ennemi s'en prenant aux... sous-vêtements des jeunes filles. Ce passage est drôle même s'il apparaît très désuet de nos jours tant cette recette de vol de sous-vêtements a été exploitée. Cela dit, ce sont bien les deux autres figures féminines masquées qui intéressent le plus, car tandis que l'une (la guerrière au ruban, parce qu'elle cache ses parties intimes avec un ruban) veut simplement exercer la justice comme Kekkô Kamen qu'elle prend en modèle, l'autre (Nanaero Kamen) se pose comme une rivale ne pensant qu'à la popularité. 

Cette dernière n'est pas la seule ennemie féminine du volume, et l'on constate donc qu'après un tome 1 où les vices étaient exclusivement masculins, cette fois-ci certaines femmes viennent contrebalancer le tout : une femme de la jungle voulant être la plus forte du monde et donc vaincre Kekkô Kamen, et une membre de la famille du directeur venant en aide à ce dernier.

Un directeur qui, d'ailleurs, change quelque peu de registre par rapport au premier volume, en assumant beaucoup plus un rôle de bouffon très pervers (plus d'une fois, il ne pense misérablement qu'à mater les filles) qui nous rappelle un peu les enseignants de L'école impudique. Et il n'y a pas que cela qui nous rappelle cette autre série de Gô Nagai, puisque le lecteur aura la surprise de voir débarquer Marugoshi, l'un des professeurs emblématiques de L'école impudique !

L'érotisme et l'humour sont toujours au rendez-vous, et la part plus sombre du récit apparaît un peu moins évidente. Nagai continue également d'offrir de nombreux clins d'oeil en forme de petites parodies envers d'autres oeuvres de mangakas de l'époque.

Bien emballé, Kekkô Kamen reste une lecture très plaisante.