Ultimo Vol.1 - Actualité manga

Ultimo Vol.1 : Critiques

Karakuri Dôji Ultimo

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Mai 2016

Critique 1


S'il est un projet qui a suscité la curiosité et a particulièrement intrigué c'est bien Ultimo qui se trouve être l'alliance de deux mondes qu'on a longtemps crue éloigné voir opposé, mais finalement pas tant que ça !
Au dessin et au scénario, on retrouve Hiroyuki Takei, bien connu pour son titre « Shaman King », qui fut à la fois un carton et un fiasco ! Et ce dernier s’est associé à un grand nom pour ce titre, mais il ne s'agit nullement d'un auteur japonais, mais de Stan Lee ! Oui, le même Stan Lee qui a donné naissance aux trois quarts des héros Marvel, le même Stan Lee qui apparaît dans tous les films de la franchise en tant que « Pape » du comics… Désormais vous comprenez pourquoi le titre suscitait tant d’intérêts avant même d'arriver chez nous !
La première question qu'on peut se poser c'est celle concernant la conception du projet...qui a été cherchée qui ? Si c'est Takei qui a été cherché le grand Stan Lee, le simple fait qu'il ait accepté de collaborer est incroyable, si c'est l'inverse, on se demande bien pourquoi avoir choisi Takei, qui avait entre les mains un titre au potentiel énorme et qui s'est tiré une balle dans le pied on nous proposant une des pires catastrophes scénaristiques de l'histoire du manga avec Shaman King…

Voyons plutôt ce que ça donne…

Au 12e siècle, un vieillard transportant d'étranges caisses de bois se fait attaquer par un groupe de brigands. Malgré les avertissements du vieil homme, les brigands ouvrent les caisses et y trouvent deux pantins ressemblant à des enfants : ce sont des Karakuridoji, des marionnettes vivantes dont le seul but est de répondre à une question existentielle : entre le bien et le mal lequel est le plus fort ? Ultimo est la personnification du bien et Vice est la personnification du mal. Le but du vieillard et des les laisser faire leurs expériences avant qu'ils s'affrontent pour répondre à la fameuse question.
A notre époque, Yamato, un lycéen grande gueule, mais attachant, trouve chez un brocanteur Ultimo, gisant telle une marionnette inanimée. Des souvenirs d'une lointaine époque ressurgissent et Ultimo reprend vie. Peu de temps après, ils sont attaqués en plein centre-ville par Vice qui s'est trouvé un nouveau maître… La bataille entre le bien et le mal peut reprendre…

Le pitch de départ est particulièrement basique, l'opposition entre le bien et le mal n'étant ici qu'un prétexte pour opposer des robots aux pouvoirs incroyables...car soyons honnêtes, la simplicité du point de départ aurait pu être génial, mais cela n'est rien d'autre qu'une facilité déconcertante. Et c'est d'autant plus dramatique quand on sait que les comics doivent lutter contre ce cliché voulant qu'il ne s'agisse que de gentils affrontant des méchants depuis des années voir des décennies, un préjugé navrant, mais qui a donné naissance à des récits passionnants pour prouver que les histoires des comics sont bien plus complexes…
Et bien ici on saute à pieds joints dans ce cliché : opposer le bien et le mal pour les opposer et rien d'autre derrière.

Au départ cela peut donc s'avérer déconcertant, mais avant la fin de ce premier tome les auteurs nous laissent comprendre que les Doji ne sont pas que deux et que chacun d'entre eux sera accompagné d'un grand nombre de compagnons possédant également de grands pouvoirs. Et déjà on attend avec impatience « le choc des cent machines » qui s'avère bien plus stimulant que le point de départ simpliste au possible.
Mais heureusement la narration nous tient malgré tout en haleine : on fait plusieurs aller-retour entre les époques, nous faisant comprendre que la lutte dure depuis déjà plusieurs siècles. Ainsi les personnages de notre époque sont liés à ceux apparaissant dans le passé. C'est d'autant plus intéressant qu'à partir du moment où l'on comprend que d'autres doji vont apparaître, on cherche à trouver qui pourraient être leurs potentiels maîtres.

Car un des intérêts de ce titre est le lien que créent les auteurs entre les « machines » et les humains. Les doji se présentent dans un premier temps comme des enfants avec d'immenses griffes en guise de bras, mais déjà on comprend que plusieurs transformations leur sont possibles. Mais apparemment sans humains qui les contrôlent, ils ne peuvent dévoiler pleinement leur potentiel.
Ici on est plus dans un rapport de lien psychique qu'un « simple » pilotage. Au final on n’est donc pas très loin de Shaman King où chaque shaman se servait des pouvoirs de son esprit pour se battre, avec des évolutions du lien comme des fusions… Takei reprend donc ce qu'il maîtrise, d'autant qu'il semble à l'aise dans le design des machines et des corps robotiques.

Ensuite, sur la forme, bien que dessin soit précis et maîtrisé, ce qui n'a rien de surprenant, car malgré son ratage précédemment, le dessin de Takei s'est toujours montré sans faille, ce qui pose plus problème c'est le coté fouillis de la chose, c'est parfois un peu confus, voir brouillon (et sans spoiler, cela ne va pas s'arranger à ce niveau).

A l'issue de ce premier tome, on ne ressent pas tellement la patte « comics » qu'on espérait plus présente de la part de Stan Lee, si ce n'est cet atroce cliché du bien contre le mal, mais on retrouve le vieil homme dans un caméo, comme il les fait au cinéma, il est en effet mis en scène dans le titre, mais semble cette fois y tenir un rôle important (c'est le créateur des doji).

On se retrouve avec un premier tome intrigant, on ne peut pas dire le contraire, mais qui nous laisse malgré tout sceptique sur bien des points, notamment sur la simplicité de l'entrée en matière. On ne peut que souhaiter que les choses évoluent sans tomber trop dans la confusion.


Critique 2


Japon, XIIème siècle. Ultimo et Vice sont deux Karakuridôji, des marionnettes mécaniques représentant respectivement le bien et le mal et ayant pour but de s'affronter pour détermination lequel des deux camps s'avère le plus puissant. XXIème siècle, le jeune Yamato tombe nez à nez avec Ultimo, chez un antiquaire...

Ultimo est le nouveau shônen phare de chez Kaze, et beaucoup d'amateurs du genre l'attendaient de pied ferme. Il faut dire que le staff du titre avait de quoi intéresser avec aux dessins et scénario Hiroyuki Takei, papa de Shaman King, qui s'est associés avec Stan Lee, cocréateurs de nombreux héros des comics Marvel comme Spiderman. L'attente en vue de ce premier tome valait-elle le coup ? La réponse est oui !

L'histoire peut paraître assez basique de prime abord puisque nous suivons deux « Karakuridôji », des marionnettes mécaniques représentant le bien et le mal et devant se livrer bataille. Le premier chapitre présente ces deux entités mécaniques, et la suite du récit se place à notre époque, du côté du héros. Cependant, passé et présent sont liés puisque la fin du tome revient sur l'époque jadis, sans compter que l'ancien propriétaire d'Ultimo et Yamato, héros du titre, semblent liés tant physiquement que mentalement. Bref, deux représentations du bien et du mal qui s'affrontent, un héros qui est la réincarnation d'un personnage d'antan, voilà des concepts qui ont été déjà vus. Pourtant, on accroche. D'abord, le dessin de Takei est totalement maîtrisé. On le sait depuis la deuxième partie de Shaman King, l'auteur est fait pour les manga au côté cyber, mettant en tête cyborgs et machines. Son trait est ici de toute beauté et apporte du relief à l'histoire, nous permettant de plonger totalement dans l'intrigue et ses affrontements.
D'autre part, le scénario semble maîtrisé. Les auteurs insèrent de manière subtile les flashbacks et révélations sur l'époque passée, permettant de nous dévoiler d'autres pièces clefs de l'histoire. Cependant, une grande période temporelle reste assez floue, notamment celle du premier combat entre Ultimo et Vice, mais il ne fait nul doute que les réponses arriveront par la suite.

Le scénario quitte son aspect cliché passé les premiers chapitres. D'une part, l'ennemi à abattre, propriétaire de Vice, n'a rien de commun : Son esthétique n'a rien de bien charismatique et ses motivations sont plutôt médiocres. Ce n'est certainement pas le vilain qui nous fera vibrer contrairement à Hao de l'ancien titre de Takei. De plus, la fin de tome prend une tournure des plus intéressantes. Sans spoiler, nous pouvons prévoir que l'affrontement ne se limitera pas à du un contre un, et que la guerre sera totale entre plusieurs Karakuridôji. Mais là aussi, là présence de ces dernières et les motivations de leur créateur sont autant d'énigmes dont il nous tarde d'avoir les réponses.

En résumé, ce premier tome d'Ultimo a de quoi satisfaire ! Outre le staff de choc sélectionné pour ce projet, le volume en lui même est terriblement accrocheur, partant d'une intrigue plutôt basique, mais menée avec habilité, le tout encré par un dessin vraiment beau ! Maintenant, il ne reste plus qu'à prendre son mal en patience en attendant la suite.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs