Ito-San : Critiques

Pour gagner sa vie, Kyosuke vend son corps. Tous les mardis, un prénommé Ito vient voir Kyosuke. Cet homme est toujours bien habillé et très élégant portant toujours une cravate à motif étrange. Or, jamais il ne touche Kyosuke. Il passe son temps à lui faire la conversation jusqu’à l’aube. Un jour, il lui ramène une mallette remplie d’argent pour qu’il arrête de vendre ainsi son corps. Comment Kyosuke réagira-t-il à cette proposition ?

Kyosuke vend son corps depuis qu’il est enfant. Tout cela, il a toujours fait pour survivre et il n’a jamais aspiré à autre chose. La vie de Kyosuke est difficile, car la prostitution entraîne malheureusement des violences physiques.  Quand il rencontre Ito, pour la première fois de sa vie, il est face à une personne qui se soucie de lui. Or, Ito lui aussi cache un terrible secret, car il est un homme de main. Dénué de tous sentiments, il ne fait qu’exécuter les ordres de ses supérieurs. Seule une personne réussit à lui faire ressentir ses premiers sentiments : Kyosuke. Nous sommes là en face de deux personnes « paumées », chacun ayant leur histoire propre et difficile. Ils vont tous les deux s’accrocher l’un à l’autre pour tenter finalement de s’en sortir. Kyosuke devra apprendre à ne plus se servir de son corps comme un objet et Ito devra lui continuer à découvrir tout ce qui se cache derrière le verbe aimer. L’univers est très particulier et extrêmement sombre, car la violence est continuellement présente : viol, passage à tabac, meurtre, mutilation…  L’histoire bonus en rajoute une couche avec du chantage, de la séquestration et pour ne pas changer des violences physiques.

Concernant les graphismes, ils sont très sombres ce qui correspond bien à l’ambiance qui se dégage. Par contre, les personnages nus souffrent de problème de proportion et ne sont pas très agréables à voir. L’auteur manque un peu d’expérience dans ce domaine. L’édition quant à elle, est correcte.

« Ito-San » n’est pas une œuvre à mettre entre toutes les mains. Peut-être ce titre trouvera son public, mais allier amour, violence et viol ne sont pas des éléments qui s’accordent vraiment ensemble.