I''s Vol.15 - Actualité manga

I''s Vol.15 : Critiques Saisir son rêve

Aizu

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 11 Juillet 2014

Seto est bouche bée lorsqu’il apprend qu’un psychopathe prétend qu’il va violer Iori et filmer la scène, sur internet. Néanmoins, notre héros ne sait plus sur quel pied danser. Iori semble appartenir à un monde inaccessible tandis qu’Aiko avoue développer des sentiments pour lui…


Nous voici au dernier volume d’I"s, comédie sentimentale de Masakazu Katsura considérée comme un incontournable du genre. Après tant de volumes, Seto et Iori ont appris à bien se connaître et sortent désormais ensemble, mais rien ne laisse croire que leur relation est vouée au succès.


Dans un premier temps, Katsura conclut bel et bien tout le cercle amoureux mis en place depuis le début de la série. Désormais, Seto n’a plus qu’à se focaliser sur la véritable élue de son cœur, celle dont il ne pourrait se passer, et vivre une belle histoire d’amour. Impressionnant, Katsura parvient à imbriquer les différents quiproquos amoureux pour mener à cette conclusion. Toutes les prétendantes au cœur du héros n’auront pas servi à rien, de même que ce dernier ne reste pas indécis : le choix est fait, et il ne reste plus qu’à Seto de dissiper tous les malentendus qui peuvent subsister.


Voici donc ce qui nous mène au dernier acte d’I"s, se focalisant sur ceux avec qui tout a commencé : Seto et Iori. Balayant tous les quiproquos mis en place précédemment dans la série, le mangaka choisit de jouer la carte de la surenchère dramatique et du rebondissement incessant. Seto veut aimer pleinement Iori, mais le voilà confronté à de nouveaux dilemmes, et surtout pris au piège par le responsable de la jeune idole. En plus de ça, un psychopathe menace de violer la petite-amie de Seto, filmer la scène, et vendre les copies sur internet, c’est dire si notre héros a du souci à se faire…


La série, pour son dernier opus, se dote alors d’une ambiance jamais vue. Nous sommes pleinement dans le dramatique, mais un dramatisme haletant qui ne laisse pas de répit à notre héros qui, en plus de se questionner, va devoir s’improviser en tant que super héros. À partir de cet instant crucial, deux conclusions s’offrent au lecteur : L’une avec Iori, et l’autre sans. Dès lors, les rebondissements vont s’enchainer, jusqu’à aboutir au verdict final.


Sur les derniers chapitres, Katsura s’amuse avec le lecteur en le menant de fausse piste en fausse piste. L’une d’entre-elles est particulièrement cruelle, car si cette séquence s’était imposée comme véritable fin du manga, autant dire que l’auteur aurait été culotté et le lecteur en droit de sortir déçut. Mais il n’en est rien puisque cette conclusion en plusieurs chapitres propose une sympathique introspection du personnage de Seto, lui permettant de se remettre en question et admettre qu’il souhaiterait prendre un nouveau départ sans toutes les erreurs qu’il a pu commettre au cours de son périple amoureux.


Puis, la fin d’I"s se présente, une fin non ouverte qui ne laisse aucun doute quant au devenir des deux protagonistes de la série. La fin est cohérente, ni belle ni déprimante, mais logique. Ce qu’on peut regretter, c’est peut-être que Katsura n’ait pas pris le temps d’écrire un véritable épilogue qui se pencherait sur Seto et toute sa bande. À titre d’exemple, Itsuki est partie depuis de nombreux volumes, complètement évincée du scénario, avec juste quelques allusions de temps à autre. On aurait aimé la voir véritablement pour le grand final.


I"s tire sa révérence, et de manière très convaincante. Katsura est parvenu à rendre les derniers quiproquos essentiels pour le développement du personnage de Seto, et le grand rush dramatique final associé aux différents rebondissements font de ce volume un divertissement qui apporte un point final honorable à la comédie sentimentale de Katsura. Malgré une petite baisse de régime à certains moments, nous gardons en tête les personnages attachants crées par Masakazu Katsura, les jolies demoiselles dessinées par le maître, et ce joli couple qui en aura vu de toutes les couleurs, mais qui profite désormais d’un avenir radieux.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs