Immortal Hounds Vol.2 - Actualité manga
Immortal Hounds Vol.2 - Manga

Immortal Hounds Vol.2 : Critiques

Shinazu no Ryouken

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 25 Avril 2017

Critique 3


La section anti-vecteurs a découvert le moyen de transmission du SDR : tomber amoureux d’un vecteur. Sur la piste d’une nouvelle cible, la proie de sauve grâce à l’intervention de son employeur. Et retrouver le vecteur ne sera pas de tout repos, car les exfiltreuses sont de la partie, et c’est Kiriko qui va endosser la mission. De son côté, Rin tente de nouer des liens avec l’inspecteur Kenzaki pour mieux le tuer par le SDR, mais comment séduire une personne quand, soit même, on ne connait rien de l’amour ?

Maintenant que les bases de l’intrigue sont posées, Immortal Hounds entre dans une phase plus pêchue et intense dans son traitement de l’histoire. Ainsi, ce deuxième opus se révèle assez dense en informations : Ryo Yasohachi exploite son thème pour permettre aux différents mystères de tenir en haleine tout le long du volume, développant alors des idées parfois très efficaces et d’autres qui laissent un peu plus sceptiques.
L’un des points forts de cette salve de chapitres est d’alors d’étendre les origines du SDR à une situation géopolitique beaucoup plus complexe qu’il n’y paraissait. À vrai dire, on ne sait pas encore si le mangaka nous entraine dans un véritable scénario de science-fiction ou simplement dans un univers fantastique et visionnaire, aussi l’auteur capte notre attention puisqu’il est évident que, désormais, nous suivrons l’entièreté de la série pour connaitre le fin mot de cette histoire.

Mais en parallèle, c’est bien l’idée que le SDR se transfère par le sentiment amoureux qui laisse perplexe. À vrai dire, ce volume ne laisse pas la place à la rationalité et à la crédibilité scientifique des événements puisque chaque élément du scénario garde une part de mystique, aussi ce sera à la suite de la série de nous convaincre davantage. Mais au-delà de ça, c’est la relation qui se tisse entre Rin et l’inspecteur Kenzaki qui est assez étrange. Si elle permet une certaine avancée de l’intrigue ainsi qu’une tension croissante de par les doutes des différents personnages, l’originalité du « couple » n’a pas toujours tendance à fonctionner et sert surtout de facilité narrative.

Malgré ces légers points faibles, difficile de ne pas apprécier la lecture qui, globalement, entretient un rythme très efficace et sait alterner entre des séquences d’actions nerveuses et sanglantes et des instants où l’histoire est davantage mise en avant. À ce titre, les dernières pages du volume en rajoutent une couche grâce à un cliffhanger qui laisse entendre de futures révélations. Et c’est bien là où Immortal Hounds réussit, car au-delà des personnages intéressants, mais que le scénario ne parvient pas encore à bien exploiter (Wakabayashi ayant pour seul rôle celui d’un enjeu comique et Koda manquant de développements malgré sa mise en avant appréciable), l’intrigue captive par ses mystères et les pistes prises que nous n’aurions pas soupçonnés au premier volume. À ceci s’ajoute une réflexion sur les « vecteurs » qui progresse au fil des chapitres et trouve une certaine justesse, on espère donc que la suite sera à la hauteur de toutes ces idées lancées.


Critique 2


Après des mois d'incertitude et d'enquête, l'inspecteur Kenzaki a enfin identifié le mode de transmission du SDR: il faut tomber amoureux d'un vecteur!
Voilà une situation bien étrange contre laquelle les forces d'intervention semblent dépassées d'autant que la mystérieuse organisation pour laquelle opèrent les exfiltreuses redouble d'efforts, et ce notamment grâce à une taupe infiltrée dans l'unité anti vecteur: Rin a pour mission de faire tomber amoureux le taciturne Kenzaki...cela semble bien mal parti!

Suite à un premier opus intrigant, grâce à un concept intéressant, mais possédant quelques défauts gênants, on était curieux de retrouver cette série pour voir son évolution...et force est d'admettre que c'est toujours aussi intrigant, et de plus en plus prenant, tout en gommant quelque peu les défauts (mais toujours présents)!

Bien des choses vont évoluer dans ce tome, à commencer par les renseignements dont dispose Kenzaki et son unité, et par extension, ceux dont dispose également le lecteur, puisque nous apprenons les choses en même temps que les enquêteurs, ce qui nous permet de nous identifier davantage à ces personnages malgré leur principale différence : ils ne meurent pas!
Et parmi les choses qu'on apprend, la principale, ce qui par opposition, nous pousse à nous identifier davantage aux vecteurs et à cette mystérieuse organisation, c'est que ces fameux vecteurs justement viendraient d'un monde parallèle où tout le monde est mortel, un monde peuplé de sept milliards d'habitants...un monde qui ressemble grandement au notre!
Comment sont-ils là? Comment passer d'un monde à l'autre? Dans quel but? Est-ce seulement volontaire ou accidentel? Est-ce que le passage fonctionne dans les deux sens? Pour le moment nous n'en savons pas davantage, mais il faut admettre que ce coup de massue relance grandement l’intérêt de la série en le portant à un autre niveau! Alors que nous pensions dans le premier tome qu'il s'agissait d'un récit d'anticipation, nous sommes en pleine science-fiction, et les références qui viennent sont alors multiples...reste à voir comment tout ceci va évoluer!
L'élément le plus frustrant c'est la manière dont les infos nous sont transmises: au cours d'un échange avec un indicateur, déjà apparu dans le tome précédent, qui distille un suspens narratif qui décrédibilise une véritable conversation! Et le manque de curiosité de Kenzaki face à de telles révélations n'est pas non plus très convaincant!

L'autre élément qui évolue grandement dans ce tome c'est la relation entre Rin et Kenzaki... Ils se rapprochent tout deux de façon extrêmement maladroite, mais cette relation feinte n'est qu'une mission pour elle et une manière d'avancer l'enquête pour lui...tous deux semblent avoir conscience caractère illusoire de cette relation...autrement dit, ils jouent tous deux à un jeu dangereux où l'échec n'est pas permis!
Là encore on est curieux de voir comment tout ceci va évoluer, mais il s'agit là d'un élément clé de l'intrigue (en espérant ne pas tomber dans le mièvre).

A coté de ça on trouve toujours autant d'action, toujours autant de sang et toujours des tenues d'exfiltreuses ridicules!
L'absence de réaction face à la mort et la froideur des habitants de ce monde face à l’exécution des vecteurs pourraient faire d'eux les sales types du récit, mais rien n'est tout blanc ou tout noir et cela annonce une évolution intéressante...mais par pitié, cessons de ridiculiser ces pauvres exfiltreuses avec du fan service pathétique!


Critique 1


Une piste a enfin été trouvée concernant le mode de transmission du SDR, cette maladie rendant mortels les immortels : c'est visiblement en s'éprenant d'un vecteur que l'on contracte le virus. Une piste que l'inspecteur Kenzaki, entre autres, entend bien approfondir pour régler le problème et aussi retrouver Koda, le vecteur qui a provoqué la mort de sa soeur. Seulement, quelles que soient les actions de la police, l'énigmatique organisation qui est à l'origine de la propagation du SDR a toujours un coup d'avance... Y aurait-il une taupe dans la police ? Tandis que Kenzaki et ses collègues commencent à s'interroger, c'est le moment précis où Rin, la taupe en question et exfiltreuse prodige, se voit confier pour mission de séduire Kenzaki afin de le contaminer...

Le premier volume d'Immortal Hounds nous laissait sur cette promesse d'accentuation de la relation entre Kenzaki et Rin, le premier ignorant encore que sa collègue si taciturne est son ennemie, et la deuxième se voyant confier une tâche bien délicate, à savoir faire tomber amoureux d'elle l'inspecteur détestant le sentiment amoureux alors qu'elle-même ne connaît rien non plus de l'amour. Cela donne en début de tome une situation un brin amusante de par l'aspect très direct de Rin et les vents que se prend Wakabayashi, mais ce jeu de séduction difficile se dessinera un peu comme un bref fil rouge dans le tome, car concrètement il n'est qu'un élément parmi d'autres pour l'instant, et se contente d'installer une sorte de méfiance entre les deux personnages, puisque Kenzaki commence à douter de sa collègue, lui demande même directement si elle est la taupe... On se demande bien comment évoluera le lien entre ces deux insensibles qui n'hésiteraient sans doute pas à manipuler l'autre pour accomplir leur but.

En attendant de voir cela, il se passe bien d'autres choses dans ce tome, des choses qui petit à petit parviennent à approfondir le background, les différents camps et les pistes.

Et cela passe en premier lieu par un personnage : Tsutomu Takamiya, que Kenzaki recroise pour différentes informations très prometteuses. Dans le tome 1, l'évocation par Takamiya du mot "dentiste" alors qu'il n'en existe pas dans ce monde (puisqu'il suffit de mourir pour guérir) mettait déjà la puce à l'oreille, et voilà l'hypothèse confirmée : celle de l'existence d'un autre monde d'où viendraient les vecteurs. Un monde où tout le monde serait mortel, où la population mondiale s'élèverait à 7 milliards d'habitants... notre monde, en somme, le monde de Kenzaki pouvant alors nous apparaître comme un monde parallèle. En attendant d'avoir encore plus d'explications sur cette hypothèse que Kenzaki, forcément, peine à croire, on s'amuse de voir Ryo Yasohachi inverser les rôles : dans Immortal Hounds, c'est bien notre monde qui est vu comme une autre réalité impensable. Et cela permet à l'auteur d'amorcer un parallèle entre les deux mondes. Kenzaki évoque l'absurdité de notre réalité où ça manque de nourriture et d'énergie et où il semble impossible que la population mondiale augmente autant (et pourtant, c'est bien la réalité de notre monde), tandis que Takamiya, lui, souligne l'absurdité de ce monde d'immortels où il a l'impression que l'humanité entière s'est changée en un troupeau de zombies. Mine de rien, tout cela répond déjà à une partie des nombreuses questions que l'on se posait dans le tome 1 (notamment sur la supposée surpopulation vu que les gens sont immortels : on ait désormais que dans ce monde il n'y a que 2 milliards d'habitants), laissant alors penser que le mangaka sait bel et bien où il va.

D'autres interrogations se peaufinent elles aussi, notamment dans la dernière partie du volume voyant apparaître une nouvelle adversaire redoutable et inquiétante, ayant déjà contaminé plusieurs dizaines de personnes en usant de ses charmes, et s'apparentant pour l'instant à une criminelle pure et dure qui aime simplement abuser des hommes et provoquer leur mort. Une future adversaire enclenchant de plus belle les énigmes autour d'Undo, le bureau de contrôle des maladies des Nations unies, mais poussant également Kenzaki à s'interroger dans les dernières pages sur ce qu'est réellement le SDR : est-ce uniquement une maladie contagieuse ?

Pour le reste, le mangaka n'oublie aucunement d'entretenir le rythme entre ses différents approfondissements, et cela passe essentiellement ici par une course-poursuite dans la première moitié du tome, où police et exfiltreuses se mettent de nouveau en branle pour récupérer Kashiwagi, un vecteur. Ce passage est très prenant, tout d'abord parce qu'il permet de mieux mettre en avant Kiriko, la jeune exfiltreuse en formation qui est bien décidée à aire ses preuves quitte à ne pas respecter les ordres, mais aussi parce que l'auteur y livre de l'action plus lisible que dans le tome 1 essentiellement grâce à grâce à une utilisation habile d'un cadre urbain très immersif : les immeubles sont omniprésents et sont bien rendus pour servir la fuite, l'ensemble est ponctué de petits rebondissements exploitant là aussi le cadre (trouver un moyen de passer le pont qui est l'unique point de retraite, exploiter la manifestation...).
Et bien sûr, Yasohachi joue toujours sur les originalités de son univers déjà vues dans le tome 1. Dans ce monde où les humains sont immortels, où la mort se voit banalisée et est même salvatrice, les gens n'ont pas peur de mourir, tirer sur les civils n'est pas répréhensible vu qu'ils se régénèrent... Et dans tout cela, l'ambivalence s'accentue encore concernant les différents camps, aucun ne paraissant totalement bon ou totalement mauvais. La police chercher évidemment à protéger son monde, mais n'hésite pas à abattre sans état d'âme les vecteurs mortels, et cela même quand ils sont apeurés et montrent leur humanité. Les exfiltreuses cherchant à sauver ces pauvres âmes n'apparaissent alors pas réellement comme des méchantes pures et dures.
Finalement, le principal élément agaçant vient à nouveau des tenues des exfiltreuses. Après Rin et son uniforme scolaire, voici Kiriko et sa tenue de... pom-pom girl... Euh, pourquoi ?

Enfin, dans tout ça, il reste également appréciable de voir certains visages secondaires gagner un peu plus en consistance, à commencer par Wakabayashi et Shige, les deux subordonnés de Kenzaki. On observe également avec malice certaines petites trouvailles de l'auteur, à l'image du passage avec le duo comique qui s'entretue par humour. Dérangeant ou décalé, au choix.

Après un premier volume qui suscitait beaucoup de curiosité autant qu'il laissait trop interrogateur sur l'univers global, ce deuxième tome d'Immortal Hounds apporte globalement ce que l'on attendait : du rythme et de l'action plutôt réussie bien sûr, mais surtout des débuts d'informations plus concrètes, des approfondissements d'un univers qui semble bien pensé, et différentes pistes qui s'annoncent prenantes. La série commence bel et bien à décoller, et on attend la suite avec un intérêt décuplé.


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs