Igai Vol.3 : Critiques

Akira est parvenu à sauver Umezawa des flammes du gymnase, mais la situation n'est pas calmée pour autant. En effet, la colère gronde envers Hojo chez les contaminés, dont la majorité est déterminée à faire payer au chef des délégués de classe son plan qui visait à tous les tuer...

Tandis que de nouvelles très brèves donnes sont malheureusement vite jetées (à commencer par le fait que la situation se passe visiblement partout dans le monde), ce troisième volume d'Igai s'axe essentiellement sur deux axes : d'un côté la fissure du lien entre Akira, Umezawa et Kurumi, et de l'autre la traque de Hojo par les contaminés.

Le premier point aurait pu être intéressant. Bien que sauvé par Akira, Umezawa, en tant que contaminé qui a failli se faire tuer par Hojo, ne sait plus quelle place accorder aux humains. Peut-il leur pardonner ? En voyant Kurumi se blottir dans les bras de son meilleur ami, Akira pourrait voir leur relation se briser, lui qui est le seul à être non contaminé parmi eux trois... En réalité, ce problème offre pour l'instant peu de suspense, et il y a également de quoi regretter la passivité de Kurumi et la façon dont certaines choses sont balancées. Reste à voir comment tout ça évoluera...

Quant au deuxième point, à savoir la traque de Hojo, c'est plutôt emballant dans la rage que Tsukasa Saimura parvient à faire ressortir de ses planches, mais aussi dans le désespoir de certains personnages, en tête Hojo qui fait à nouveau des choix durs que lui-même est triste de devoir faire. C'est au moment où il est le plus acculé, le plus désespéré, que l'auteur nous offre un focus sur sa relation sentimentale avec Himehana, sa petite amie zombifiée... Et si ce focus est très classique, ce qui en découle concernant Hojo est plus intéressant.

Le plus gros problème dans tout ça est, une nouvelle fois, que l'auteur a tendance à rallonger inutilement certaines choses. Il y a des qualités dans ses visuels sanglants, et même dans sa narration pourtant très classique, mais le scénario avance plutôt lentement en offrant quelques faux-rebondissements. On reste également, pour l'instant, peu intéressés par certains personnages secondaires plus ou moins présents, mais qui peinent à apporter quelque chose de plus concret.

Bien que la lecture reste divertissante, Igai peine encore à décoller réellement en n'exploitant qu'en surface l'originalité de son pitch. Pourtant, il y a de quoi offrir quelque chose de plus soutenu autour de certaines idées, notamment concernant la façon dont les deux camps commencent à s'entretuer à cause de la peur. Certaines pistes pourraient toutefois devenir plus prégnantes par la suite, espérons que ce sera le cas.