IM - Great Priest Imhotep Vol.3 - Actualité manga
IM - Great Priest Imhotep Vol.3 - Manga

IM - Great Priest Imhotep Vol.3 : Critiques

Im

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 14 Août 2017

Critique 2


A peine remis de son altercation avec Harugo qui se pose comme un classique "rival-allié", Imhotep a vu surgir devant lui Khonsou, prêtre supérieur qui a tiré le sorcier de son sommeil de 3000 ans et qui vient de lui avouer la raison pour laquelle il a été réveillé : éliminer Djéser, ancien prince d'Egypte qui fut son meilleur ami... mais qui est désormais le roi des Magai ! S'en est suivi dans le tome 2 un flashback qui a déjà levé le voile sur le lien qu'Im avait avec Djéser. Et désormais, un cas de conscience se pose devant lui...


La mission que l'on confie à Imhotep est simple : partir pour l'Egypte, éliminer Djéser avant qu'il ne soit ressuscité, et annihiler jusqu'à son existence même. Effacer les traces de son passage sur Terre, tout simplement. Si l'on a fait appel à Im pour ça, c'est tout simplement parce qu'il en est le seul capable. Mais peut-il se résoudre si facilement à éradiquer ainsi celui qui fut son plus proche ami ?


Les tourments intérieurs d'Im auraient pu être intéressants et offrir beaucoup de sel à la série avec un héros tiraillé, mais très vite Makoto Morishita offre un chemin beaucoup plus banal, qui prend forme dès lors que Djéser débarque devant notre héros, car il est déjà ressuscité. Concernant la résurrection déjà faite du roi des Magai, la mangaka offre un peu d'imprévu, mais elle laisse surtout son lecteur dans des interrogations pas forcément plaisantes. Comment cela s'est fait ? Aucune information là-dessus pour l'instant, l'autrice ne cherchant même pas à intriguer sur cette question pourtant légitime, ce qui donne une impression de facilité qui se révélera eut-être fausse sur la longueur. Et pourquoi maintenant ? En réalité, cela sert surtout à offrir un premier combat entre le héros de la série et l'antagoniste principal... Un combat malheureusement sans grande saveur.


En effet, le premier affrontement d'Imhotep et Hiroga contre Djéser s'étire un peu trop pour pas grand-chose. On devine dès le départ la finalité de ce premier combat : poser la force de l'ennemi ainsi que son caractère, et faire comprendre qu'Imhotep aura fort à faire pour le vaincre sur la longueur. Alors, pourquoi faire durer un peu trop ce combat ? D'autant qu'en termes d'action, c'est visuellement plutôt limité : le trait est assurément pêchu et expressif, mais le découpage manque de fluidité et le rendu des coups et techniques ne s'applique pas vraiment à faire ressortir les spécificités de chacun des combattants. On se retrouve alors avec quelque chose de très lisse, et ça ne change aucunement avec l'arrivée de Khonsou et de ses deux sbires Sed et Lato. Ces deux derniers, on les découvre pour la première fois dans ce combat, mais on ne peut pas dire qu'on en retienne grand-chose : ils ont beau avoir pour dieux tutélaires Neith et Oupouaout, une nouvelle fois la mangaka ne fait rien du tout des spécificités de ces figures mythologiques égyptiennes, et on a de nouveau l'impression que le contexte égyptien ne sert à rien. Alors que ça aurait pu apporter beaucoup plus de saveur à l'oeuvre, c'est vraiment dommage. Néanmoins, il y a quand même quelques bonnes choses :le fait que les pouvoirs des Magai ne fonctionnent pas sur Djéser puisqu'il est leur roi (ce qui, forcément, va compliquer la donne pour Im et ses compagnons), et la "double personnalité" de Djéser plutôt bien présentée à travers son design changeant, notamment avec ses yeux noirs.


A part ça, que retenir ? Quelques détails qui pourraient devenir plus importants sur la longueur : le fait que certains humains vouent un culte aux Magai, la présence d'un traître parmi les prêtres, les possibles ambitions plus profondes de Khonsou ou du culte d'Amon... soit autant d'éléments qui pourraient faire décoller un peu plus la série. 


Pendant ce temps, le rôle de Hinome est relégué au second plan, hormis en tout début de volume, et dans une fin de tome s'intéressant à ses problèmes d'orientation scolaire. Ce dernier passage, où Im trouve le moyen de s'incruster en cours, amène un petit moment de répit tout en partant un peu en vrille dans son humour, mais on y retient aussi les interrogations de la jeune fille et d'Im lui-même sur leur désir de liberté.


Après trois volumes, Im - Great Priest Imhotep n'est pas une mauvaise série, mais elle souffre cruellement de sa banalité. Il y a des idées intéressantes sur le papier, à commencer par les éléments tirés de l'Egypte ancienne, mais Makoto Morishita n'en fait concrètement rien du tout. Pourtant, on sent bien toute la volonté de l'artiste pour offrir un divertissement prenant, et c'est bien cette volonté de bien faire qui sauve le plus les choses.


Pour faire court, la série risque de lasser très vite quiconque est déjà gavé de shônen d'action classiques, mais elle a des arguments pour plaire à un public assez jeune dans le domaine. D'autant que l'édition reste très bonne, portée par une Fédoua Lamodière toujours aussi excellente dans les traductions très vivantes.


Critique 1


Im, rappelé à la vie à notre époque, se voit confier une importante mission que lui seul peut accomplir, mais qui implique de lourds sacrifices: il doit retourner en Égypte pour éradiquer toute forme d'existence de Djéser, ancien prince d’Égypte et ami de notre héros, mais également le roi et créateur des magais! 


Mais peut-être n'aura-t-il pas besoin de se rendre au sein de son ancien royaume étant donné que c'est Djéser qui vient à lui...


Après deux volumes sympathiques, mais très classiques dans leur construction, sautant à pieds joints dans les clichés du genre, ce troisième opus reste exactement dans la même veine, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts: ceux qui ont été séduits par les premiers tomes devraient l'être par celui-ci, ceux qui n'ont pas accroché ne devraient accrocher davantage! 


Dans le tome précédent nous plongions dans le passé de Im et apprenions tout en ce qui concerne sa malédiction, ses péchés, les magais et leur origine...peut être un peu trop rapidement dans le récit...et bien tout va toujours aussi vite dans ce titre, à croire que l'auteur a prévu de la boucler en 4 ou 5 tomes (ce qui n'est pas le cas, puisqu'à ce jour, le titre compte 7 tomes au Japon et est toujours en cours de parution)! 


A peine se voit-il confier sa mission, qui au passage engendre un cas de conscience terrible, voilà que sa némésis vient le trouver... On apprend qu'un traître se cache au sein des prêtres luttant contre les magais...et avant la fin du tome on découvre son identité... Tout va décidément trop vite, l'auteur n'arrive pas (ou ne sait pas) à maintenir un semblant de suspens, tout tombe trop vite directement dans les mains du lecteur qui n'a pas besoin de faire le moindre effort de réflexion...un peu paresseux! 


Et que dire de cet affrontement qui va occuper presque la moitié du tome: une confrontation opposant Im à Djéser, ou du moins son clone... On sait pertinemment que ce combat ne débouchera sur rien d'autre qu'un classique, mais agaçant "on se retrouvera". Alors oui cela permet d'introduire de nouveaux personnages, des prêtres assez puissants, et de démontrer la redoutable puissance de Djéser, mais l'auteur ne pouvait-il pas faire autrement? Djéser était-il obligé de se montrer immédiatement sans envoyer des sbires qui auraient permis d'introduire les personnages de la même manière? 


Cependant lesdits personnages, Djéser en tête, possèdent un design vraiment intéressant et se montrent charismatiques. 


Il est intéressant de noter que l'auteur continue de piocher dans le folklore et l'histoire égyptienne ce qui laisse présager une suite peut être plus approfondie que ce n'est le cas pour le moment. 


Et c'est d'autant plus dommage que l'auteur ne parvienne pas à s'émanciper de tous ces clichés qui viennent alourdir la mise en place de sa série parce que les personnages qu'il nous propose fonctionnent, ils sont bien construits, leurs interactions marchent également...il manque ce petit plus qui permettra au titre de trouver sa propre personnalité... 


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

10 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
13 20
Note de la rédaction