Hokuto no Ken - Deluxe Vol.8 - Actualité manga
Hokuto no Ken - Deluxe Vol.8 - Manga

Hokuto no Ken - Deluxe Vol.8 : Critiques

Hokuto no Ken

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Janvier 2015

L’identité du dernier général du Nanto n’est plus un secret, et la vérité éclate. Julia est encore en vie, et elle devient ainsi l’objet de toutes les convoitises. Pour protéger son supérieur, Jûza se met en travers du chemin de Raoh, et un nouvel affrontement noble et sanglant éclate. Ce n’est maintenant plus qu’une question de temps avant que Kenshiro et Ken’oh ne livrent leur ultime bataille…


Hokuto no Ken a toujours maintenu un excellent niveau, ceci grâce à des personnages charismatiques et une intrigue poignante où le lecteur comme le protagoniste a appris à pleurer les âmes de valeureux guerriers tombés au combat. Mais jamais, jusqu’à présent, le titre phare de Buronson et Tetsuo Hara n’avait atteint un tel niveau d’excellence. Avec ce huitième opus Deluxe, l’épopée de l’héritier de la Grande Ours atteint presque la perfection.


Une fois n’est pas coutume, le volume est dramatique au possible et de nombreux personnages meurent. Globalement, tous sont apparus récemment, mais se sont montrés ô combien attachants, rendant leur décès véritablement difficile à lire. Et contrairement au volet précédent, il ne s’agit plus d’éliminer des personnages secondaires quelconques, ce sont des combattants emplis d’humanité qui nous quittent, cette fois. Sans aucun doute, Hokuto no Ken est le manga qui hésite le moins à faire mourir des figures marquantes, on ne compte plus les compagnons du héros qui ont trépassé. En se focalisant uniquement sur ces personnages, le pavé regorge de moments particulièrement forts. Et pourtant, ce n’est là que son moins bon côté, imaginez donc la suite…


Ce tome n’est pas vraiment celui de Ken, ni encore celui de Julia malgré son retour dont on commençait à se douter, mais qui sait créer la surprise et –pour une fois– apporter un peu de baume au cœur de Kenshiro qui n’a fait que souffrir depuis le premier tome. Cet opus est celui de Raoh, le conquérant, l’empereur du poing, et le frère d’armes de Kenshiro. Cet opus est celui de l’Amour où une femme est le mobile d’une bataille entre deux membres d’une même famille, où la douceur est synonyme de souffrance et pousse chacun à se surpasser et pour lequel même le plus inflexible des hommes est capable de nourrir une introspection. C’est sur toute cette symbolique que se développe l’ultime dualité entre Ken et Raoh, et c’est bien l’antagoniste qui est mis à l’honneur par le récit. Ken est revenu surpuissant, grâce à son amour, et c’est un pouvoir que l’empereur du poing se doit de maîtriser. Cette grande séquence est ainsi le meilleur moment pour faire évoluer le personnage, voir même le faire douter. Qui aurait cru que ce guerrier si fier verrait son poing fléchir à la simple pensée d’une femme ? Et si tout ce discours peut paraître niais, la maîtrise narrative des auteurs est telle que l’histoire n’en devient que plus poétique, où cette histoire d’amour contraste brillamment avec l’ambiance post-apocalyptique. Le dernier affrontement entre Ken et Raoh n’est peut-être pas le plus spectaculaire, mais il est le plus puissant émotionnellement et dans ses thématiques. Les dernières pages symbolisent un cap évident dans la série et pourraient même marquer sa fin. Une telle conclusion se serait même avérée grandiose, mais le titre ne s’arrêtera pas là. Néanmoins, cet arc s’achève sur une note plus que positive, et les mots manquent pour décrire tout ce que l’on ressent.


On pourrait soulever quelques points noirs à notre lecture, notamment le fait que Julia n’a qu’un impact indirect sur l’intrigue où que quelques personnages manquent de développement. Mais tous ces défauts ne sont que des poussières face aux qualités scénaristiques de ce volet, si bien que nous n’y pensons même plus durant notre lecture.


Intense, sublime, poétique, bouleversant… L’un des grands arcs de la saga Hokuto no Ken s’achève dans l’amour et la tristesse. On s’attendait à un duel ultime plus explosif entre Ken et Raoh, mais les auteurs savent nous surprendre en apportant un tout autre traitement. Encore une fois, si vous n’avez jamais lu Ken, il est plus que temps de combler vos lacunes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
20 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs