Hawkwood Vol.7 - Actualité manga
Hawkwood Vol.7 - Manga

Hawkwood Vol.7 : Critiques

Hawkwood

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 02 Mars 2017

Dans la vallée de la Somme, la plaine de Crécy s'apprête à accueillir la plus célèbre bataille des débuts de la guerre de Cent Ans, souvent même considérée comme celle ayant lancé ce long conflit. Le 26 août 1346, l'armée anglaise du roi Edouard III fait halte sur ces terres, qu'il juge parfaites pour affronter dans un esprit chevaleresque les troupes françaises du roi Philippe VI de Valois... Dans un esprit chevaleresque, vraiment ?
Alors que le roi Philippe souhaite entamer la bataille le lendemain, car il n'est pas encore sur place, la promesse d'un conflit direct entre les deux souverains prend une tournure inattendue pour l'ensemble du camp français ainsi que pour une partie de l'armée anglaise. Et Hawkwood lui-même, en étant désigné émissaire par le roi Edouard en personne pour le classique échange de présent chevaleresque, ne peut deviner les véritables intentions tactiques du souverain anglais...

Les débuts de la bataille finale de la série de Tommy Ohtsuka arrivent avec cet avant-dernier volume, où l'on appréciera en premier lieu le souhait du mangaka de bien mettre en place bon nombre de figures vues au fil des tomes : Hawkwood bien sûr, mais aussi Chandos, le prince Edouard, et dans le camp français Otto Doria et ses mercenaires génois, l'intrépide roi Jean de Bohême, le Comte d'Alençon, ou encore Richard Perrier et Raoul de Lorraine. Tout se met bien en place... pour une bataille vouée à bafouer toutes les règles préétablies, suite au choix d'un personnage en particulier.

En effet, si le roi anglais Edouard III s'affiche sur la jaquette, ce n'est pas pour rien, car ce barbu qui en impose sévère va être à l'origine de choix tactiques qui vont surprendre bon nombre de combattants. Le mangaka Tommy Ohtsuka et son personnage souverain se plaisent à exploiter avec talent et sournoiserie une nouvelle arme de l'époque, le canon, et à oser une utilisation des armes de jet impensable à cette époque où la chevalerie était maîtresse. Et ces tactiques, aussi simples que redoutable face à un ennemi qui ne s'attendait forcément pas à cela à cause de ses valeurs de chevaliers, montrent peut-être mieux que jamais la chute d'un esprit chevaleresque qui semble ne plus pouvoir rien faire face à de nouvelle façon de mener la guerre, plus sales, plus fourbes.

Le rendu de l'action proposé par Ohtsuka reste honnête : son trait dégage la brutalité suffisante, on y ressent bien l'opposition, la confrontation entre les nouvelles techniques de guerre "félonnes" Anglaises et les valeurs d'une chevalerie dépassée et ne comprenant pas ce qui se passe. Et dans tout cela, on attend impatiemment de voir quel rôle joueront dans le dernier tome les différentes figures évoquées précédemment, à commencer par Hawkwood qui se sent mystifié par son employeur, et le prince Edouard qui, fidèle à l'esprit de chevalerie, bout de rage envers son père...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs