Golden Kamui Vol.7 - Actualité manga
Golden Kamui Vol.7 - Manga

Golden Kamui Vol.7 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Septembre 2017

Critique 2


Nos héros ont pu s'extirper de l'hôtel piégé de l'un des tatoués, et poursuivent leur route. Leurs pas les mènent très vite face à "Inkarmat", une mystérieuse femme offrant des services de "divination" sur des courses de chevaux où il y a possibilité de s'enrichir. Sans trop hésiter, Shiraishi, Kiroranke et les autres décident d'aller voir ça de plus près, dans l'espoir d'obtenir un peu d'argent... Mais euh, tout ça pour quoi, au juste ?


Satoru Noda, depuis le début de Golden Kamui, nous a déjà habitués à prendre des chemins détournés, à s'éloigner de son intrigue principale, ce qui a donné parfois de bonnes choses, d'autres fois des moins bonnes. Ici, il récidive pendant un petit tiers du volume, où il nous emmène sur la piste des premiers paris hippiques de Hokkaidô. Dans le fond, pourquoi pas : ce n'est pas la première fois que l'auteur choisit de dévier un peu pour aborder les à-côtés de l'époque... mais ici, il rallonge la sauce sans rien faire ressortir, et au final, qu'est-ce qu'on s'en fout ! En effet, cette partie ne rime quasiment à rien et donne une forte impression de remplissage. Noda s'égare trop, en arrive à nous expliquer des choses bateaux sur les écuries, et exploite toujours de la même manière ses personnages : Shiraishi est un bouffon débile, et Kiroranko un bellâtre plus malin... Quant à "Inkarmat", son rôle apparaît très limité.


Le seul intérêt de cette partie : nous préparer à la suite (mais fallait-il utiliser près d'un tiers du tome pour ça ?). Car en s'engageant dans la voie des paris hippiques, nos héros se mettent ensuite à dos des yakuzas qui avaient des intérêts dans l'affaire et qui sont décidés à se venger... Mais en plus de cela, il va falloir compter sur la présence de trois ours agressifs qui parviennent à acculer dans une maison nos héros et leurs ennemis. Malheureusement, si l'idée est quand même intéressante sur le papier, le mangaka en fait n'importe quoi.


Tout d'abord, il y a l'utilisation déplorable que Noda fait de ses nouveaux ennemis. En premier lieu, il y a de quoi trouver à nouveau très gonflant le fait que l'un des ennemis soit évidemment un tatoué. Comme par hasard. Ça sort de nulle part, sans préparation, comme si c'était une évidence. Ce n'est pas la première fois que l'auteur fait le coup, et si une fois ça passe, au bout de plusieurs fois ça témoigne de grosses lacunes scénaristiques. Et une nouvelle fois, on reste circonspect devant le caractère des fameux ennemis : le mangaka choisit à nouveau une voie vaguement humoristique, mais qui s'enfonce plus que jamais dans le mauvais goût et dans le douteux en offrant deux clichés d'homo, avec à la clé quelques dialogues bien lourdingues, le summum arrivant en toute fin de volume quand l'un des méchants plante son arme dans l'anus d'un ours. Pitié... A part ça, ces deux ennemis sont d'une stupidité maladive, dans la manière dont ils se font avoir par les ursidés...


Mais ils sont loin d'être les seuls idiots, sur ce coup-là, car Ashirpa et les autres ne sont pas beaucoup mieux au fil de ce moment d'action qui ne rime à rien. Résumons. Voici nos héros pris au piège dans une bâtisse, encerclés par trois ours très agressifs. Tandis que l'un des monstres à poils part courser le tatoué dans la nature, un autre est pris à parti par Sugimoto et les autres... Ok, mais on a du mal à croire que pendant ce temps, le troisième ours, avec tout ce raffut, se contente de jouer avec les deux têtes qu'on lui balance. Et pourquoi diable, à l'heure où ils sont attaqués par des ours, où l'un des tatoués qu'ils recherchent est sur le point de disparaître dans le ventre d'un de ces animaux, ne se montrent-ils aucunement inquiets face à l'urgence de la situation ? Une fois l'un des ours abattus, ils se fichent des autres, se mettent à dépecer l'animal, à réfléchir sur comment ils vont le manger et à sculpter des armes... L'un des principaux intérêts de la série depuis ses débuts est évidemment ce choix d'inclure des éléments culinaires et un peu culturels, mais dans un contexte aussi empreint d'urgence, c'est complètement débile et ça passe mal en brisant totalement le rythme et la tension.


Et l'action ne sauve rien. Elle enchaîne les facilités (l'un des ours qui grimpe pépère à l'étage en n'abîmant quasiment rien, on y croit... Il a fait comment ?), est mise en scène sans panache et souffre de beaucoup de raccourcis...


En filigranes, l'aspect culturel s'appauvrit, pendant que l'aspect chasse apparaît parfois de plus en plus gratuit. On pense au passage avec le renard au tout début du tome, mais on a surtout envie de souligner l'horreur du passage avec le phoque qui se fait fracasser le crâne sur un ton presque comique avant de se faire bouffer sans aucune considération. Auparavant, Satoru Noda faisait régulièrement des efforts pour apporter quelque chose d'assez "noble" à la mort d'animaux donnant leur vie, Ashirpa leur témoignant un certain respect, une considération. Mais ici, cet aspect est absent, et ça devient assez indigeste...


Golden Kamui est une série qui, depuis ses débuts, offre autant de bonnes choses que de moins bonnes. Mais avec ce volume, Satoru Noda se perd complètement, semble avoir décidé de regrouper toutes les tares de son récit en oubliant en route ce qui en fait l'intérêt. Entre les nombreuses facilités, le scénario et l'action décousue, l'humour de plus en plus beauf et bien d'autres choses, la série montre plus que jamais ses limites dans un volume où il n'y a pas grand-chose à sauver. Pourvu que ce ne soit qu'un accident.


Critique 1


Après leur périple au sein d'un hôtel piégé afin qu'un tueur en série puisse s'adonner à ses fantasmes morbides, nos héros reprennent leur route à la recherche des autres tatoués qui pourraient les conduire au trésor des aïnous...mais bien entendu le chemin sera à nouveau parsemé d’embûches, et ils vont devoir affronter des yakuzas et des ours...et tout ça en même temps! 


Le volume précédent s'était montré vraiment prenant et intéressant du fait que l'auteur laisse enfin de côté l'aspect culinaire et "guide touristique" pour se concentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire la trame principale. On pouvait alors espérer continuer sur cette lancée, mais on s'était lourdement trompé! 


A peine le volume s'ouvre-t-il qu'on est reparti pour des petits conseils pour la chasse au renard avant d'aller dans un village aïnous pour en apprendre un peu plus sur leurs traditions...on sent alors qu'on risque pas mal de s'éloigner de la trame...Et ça ne manque pas! 


On se retrouve sur un champ de courses durant un chapitre interminable ne servant à rien, où l'auteur pousse le vice à nous expliquer ce que sont des écuries...merci à lui! 


Puis on repart enfin sur la trame, avec de nouvelles pistes pour un nouveau tatoué...mais là encore alors que l'auteur avait toutes les cartes en mains pour nous proposer quelque chose de vraiment trépidant (une chasse à l'ours qui tourne mal avec plusieurs personnages, alliés comme ennemis, qui se retranchent et se barricadent dans une cabane), cela va déraper et tourner vers le ridicule! 


Premièrement, même si on retrouve ça dans bien d'autres titres, nos héros tombent systématiquement par hasard sur les tatoués qu'ils recherchent! Une facilité scénaristique qui permet certes de faire avancer le récit plus rapidement, mais bien trop facile, et qui ne serait pas nécessaire s'il n'y avait pas toutes ces digressions! 


Ensuite, cela devient pénible que l'auteur nous propose sans cesse des personnages tous plus ridicules, dérangés et pervers les uns que les autres... Que parmi tous les condamnés certains possèdent ce profil, ça passe, mais quasiment tous ça devient n'importe quoi!


D'autant qu'au lieu d'alléger une situation périlleuse en apportant un contrepoids qui aurait pu être sympa, cela ne fait que rendre ridicule l'ensemble, alourdir la scène (littéralement, c'est d'une lourdeur affligeante) et vient annuler toute la tension qui pour le coup ne fonctionne plus! 


Et enfin, et c'est peut être le pire, alors que la situation est extrêmement périlleuse, que nos héros sont entourés de trois ours gigantesques et dangereux, quelle est leur réaction après avoir réussi péniblement à éliminer le premier? Va-t-on le manger et comment le préparer? 


Suit alors un petit passage didactique sur comment fabriquer des lances, tranquillement, en oubliant les eux autres ours qui menacent de réduire la cabane en miettes...mais stop bordel!! Concentre-toi sur l'action!! Cesse de casser le rythme en permanence!!! 


Au bout d'un moment, cela devient plus que lassant et tue tout l’intérêt du titre! 


Un tome bien décevant au regard de ce que fut le précédent, mais qui définit bien ce qu'est la série dans son ensemble...un pétard mouillé dont l'intrigue n'est qu'un prétexte pour nous donner des conseils culinaires et de chasse! 


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

6 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs