Gokusen Vol.3 - Actualité manga

Gokusen Vol.3 : Critiques

Gokusen

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Octobre 2014

Mi-prof mi-yakuza, Yankumi poursuit sa double vie en cumulant les bouleversements, les épreuves et les surprises ! Après avoir marqué le retour du 1er lieutenant du clan Kuroda Kyôtarô Ôshima après 3 ans de prison, notre héroïne de caractère devra faire du pipeau devant Shin et Kuma qui l'ont surprise avec les gars du clan, avouer au proviseur une vérité qu'elle ne pourra pas continuer à lui cacher, venir en aide à sa collègue Shizuka qui lui dévoile son passé, et résoudre une affaire de drogue qui l'obligera à pénétrer sur les terres du clan Tenkai.


Un programme chargé et varié, qui commence fort avec l'entrée en scène d'Ôshima, bonhomme qui, sous ses airs de gros dur balafré hyper fort à la baston, cache un coeur tout tendre pour une Yankumi qu'il a lui-même élevée et à qui il a appris l'art du combat ! Les contrastes de ce personnage en apparence si dur, mais pouvant fondre en larmes pour sa protégée sont excellents, apportent un humour qui égaye la découverte d'une facette de l'enfance de Yankumi, dont le caractère était déjà bien affirmé à l'époque !


La suite est tout aussi bonne, car elle exploite toujours aussi bien les personnages : la naïveté de ce nigaud, mais gentil Kuma face aux bobards de Yankumi rendent le personnage toujours plus attachant et rigolo, les petites frasques du proviseur qui se montre en slip ou prend des poses sans raison alors qu'il dit des choses sérieuses sont désopilantes, mais ce n'est rien à côté de la suite ! Tout en dévoilant plus certains personnages comme Shizuka qui y gagne beaucoup (elle est réellement plus qu'une simple bimbo à gros seins chassant les minets), Kozueko Morimoto aborde des sujets assez délicats, comme les brimades, le suicide d'élève et la drogue, mais l'auteur le fait à sa manière, c'est-à-dire en ponctuant toujours son récit de nombreux gags. Certains thèmes ont beau être sérieux, de nombreuses notes d'humour viennent s'y immiscer sans cesse, tout naturellement, et font forcément effet tant elles sont bien casées (mention spéciale au petit running gag sur le saut du toit).


Pour le moment, la série séduit surtout dans cette capacité à mêler avec talent les contrastes de ses personnages. Que ce soit Shizuka, le proviseur ou bien sûr Yankumi, ils ont une certaine profondeur et permettent l'abord de certains thèmes assez forts, ce qui ne les empêche pas d'enchaîner les frasques décalées. En résulte un récit rythmé, capable de faire rire n'importe quand et d'intriguer dans son fond (même si l'humour reste clairement le principal leitmotiv de la série).


Après trois volumes, Gokusen, c'est vraiment très bon. Il faut simplement passer l'étape des dessins minimalistes et pas toujours aboutis (par exemple, page 15, la trame en haut à gauche donne l'impression que la barrière flotte...) pour découvrir une oeuvre au fort capital-sympathie, très drôle et portée par des personnages vraiment campés.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs