Gintama Vol.6 - Actualité manga
Gintama Vol.6 - Manga

Gintama Vol.6 : Critiques

Gintama

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Mai 2016

Critique 1


Au menu de l’agence << Gin-chan Homme à tout faire >> de ce fameux quartier d’Edo : promenade dans les bois en quête d’étranges champignons qui poussent sur le sommet du crâne de ses victimes, des combats clandestins organisés par une sorte de seigneur amanto de l’ombre qui donnera bien du fil à retordre à la bande du samouraï aux cheveux d’argents, une grandiloquente et ridicule invasion de cafards de l’espace qui semble mettre un terme à l’humanité ainsi qu’une drôle de secte qui permettra peut-être à Gintoki de se réconcilier avec sa coiffure d’un naturel ondulé… Bref, cela ira de bon train.

Il conviendra tout d’abord de souligner la présence ici d’un arc s’écoulant sur cinq chapitres successifs, comprenant notamment un chapitre épilogue très sympathique. En effet, comme sus-évoqué, Gintoki et sa bande de petits fous furieux enquêtent sur des tournois à mort qui ont lieu dans les bas-fonds de la capitale. Des affrontements clandestins qui seraient organisés dans le plus grand secret, et sans le moindre respect, dans le plus grand secret ; du moins, tout un chacun faisant comme s’ils n’avaient rien vu : notamment les officiels de l’ordre public et les représentants de l’Etat. Cela sera l’occasion pour l’auteur de développer les relations entres les membres de l’agence Gin-chan et certaines personnes de la police Shinsengumi, au premier rang desquels Okita. En sus, Hideaki Sorachi semble également en profiter pour faire entrer en scène un antagoniste qui apparaîtra à ce stade comme le plus important présenté jusqu’alors : nous le reverrons sans doute très bientôt ; peut-être même dans le cadre du prolongement de l’intrigue commencée ici. A surveiller donc. L’auteur ne cesse de méditer à développer des arcs davantage longs et s’efforce à introduire ses personnages sur plus de durée.

Si cet arc comptant pas moins de cinq chapitres sera très appréciable eu égard à son scénario travaillé plus qu’à l’habitude, il paraîtra un peu moins << fou >> que les précédentes moutures. Bien évidemment, il s’agit ici de la nécessité pour l’auteur de procéder à un juste équilibre entre sa volonté, d’une part, de donner plus de profondeur à l’histoire et, d’autre part, de maintenir le niveau d’hilarité plutôt exceptionnel qui caractérise le titre parmi tous les autres. Le temps faisant son chemin, gageons que l’auteur parviendra sans mal à trouver un dosage adéquat à tout cela.

Malgré tout, l’ouvrage demeure très drôle, qu’il s’agisse dudit arc des combats clandestins, avec notamment une séquence relativement à mourir de rire pendant un aléa en véhicule qui se transforme en capharnaüm au sein duquel Hideaki Sorachi fera intervenir par interstice et avec intelligence nombre de personnages. Les saynètes chapitrées sont tout aussi hilarantes et l’utilisation de la vaste palette de personnages est donc toujours autant maîtrisée : on adore voir Kagura en décalage intégral et Shinpachi craindre les réactions de sa sœur survitaminée. Probablement, le premier chapitre et les deux derniers de l’ouvrage sont moindrement inspirés et rythmés qu’à l’usage, mais très divertissants au demeurant.

Encore un bon cru de Gintama. Il est ressenti que l’auteur médite à faire évoluer, en terme de trame, cette recette si unique en son genre. Si le lecteur sourira un peu moins qu’à l’habitude, il appréciera une histoire plus en longueur, épris du sentiment selon lequel il s’agit ici d’un ouvrage assez névralgique eu égard au travail de l’auteur : ce qui ne peut que rassurer le lectorat quant à la suite des opérations.



Critique 2


La bande de l’homme à tout faire continue de multiplier les aventures délirantes dans ce tome. Mais cette fois-ci, la plupart d’entre elles au cœur du chapitre se succèdent à partir d’un même fil conducteur : le Rengokukan, une arène de combats underground et illégaux pour des ronin en mal de combat. Le Shinsengumi ne peut rien faire dans cette affaire, car ce théâtre est sous la direction de la secte Tendôshu qui a un certain contrôle sur le pays dans l’ombre… c’est ainsi que Gintoki sera sollicité par des moyens détournés.

Pour une fois, un semblant de trame solide s’organise dans la série, avec ce qui paraît être un tournoi, une organisation secrète, des rivalités entre clans… Un aspect très sérieux se dégage aussi lorsque l’on s’attache à Kidomaru, le champion de l’arène aux intentions plus que louables. Et pourtant… si cette histoire, assez marquante, porte haut les valeurs du nekketsu, et qu’elle a quelques répercussions logiques, l’auteur finit par oublier rapidement cette trame et retourne à ces petites historiettes délirantes, comme une chasse aux cafards géants à la chute plus que brutale. Bref, une nouvelle fois, l’auteur se fiche éperdument de la cohérence de son histoire, sa narration partant dans toutes les directions. Contrepied assumé ou fainéantise envahissante ?

Ce tome prouve néanmoins que malgré le caractère humoristique de la série, elle sait trouver un ton sérieux qui lui sied parfaitement, malgré quelques stéréotypes habituels des shonen. L’auteur offre également en guise de bonus les premiers essais de créations de personnages, qui offrent quelques surprises… La série aurait pu être totalement différente, et l’aspect improvisé apparaît davantage. Gintama, le shonen en roue libre, qui change constamment de chemin et dont on ne peut deviner le but. Laisserez-vous guider ?


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Tianjun

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs