Gate - Au-delà de la porte Vol.2 - Actualité manga
Gate - Au-delà de la porte Vol.2 - Manga

Gate - Au-delà de la porte Vol.2 : Critiques

Gate - Jietai Kare no Chi nite - Kaku Tatakeri

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Juillet 2016

Critique 1


Dans l'autre monde situé derrière la porte et que les FJA continuent de découvrir, la cité d'Italica est sur le point de tomber entre les mains de bandits, au grand dam de la princesse de l'Empire, l'impétueuse Pina Co Lada. Les troupes de la caractérielle amazone ont bien du mal à faire le poids face à l'ennemi, jusqu'à ce que la troisième patrouille de reconnaissance du lieutenant Itami s'invite à la fête, vite épaulée par des armes dévastatrices. Mais cette aide est-elle totalement désintéressée ?

Réponse dans une première partie de tome rondement menée par des auteurs qui se font clairement plaisir, ne serait-ce qu'à travers les quelques clins d'oeil parsemant la bataille, à commencer par les références à Apocalypse Now (en tête de celles-ci, l'arrivée des hélicoptères qui fait clairement écho à une cène du film culte de Coppola). Armé de son coup de crayon toujours aussi riche, où il s'applique beaucoup sur les véhicules et équipements militaires, et où il parvient à faire ressortir une certaine brutalité dans le conflit, le dessinateur Satoru Sao nous régale facilement, mais l'impact graphique n'est évidemment pas le seul intérêt de ce passage.
Entre autres, nous y cernons mieux certaines des capacités et spécificités de cette chère Rory Mercury, personnage le plus intrigant du premier tome. Et la miss, dans des passages parfois assez axés fan-service, montre sous ses airs de gothloli à quel point, en tant qu'apôtre du Dieu Emroy, les morts sont importants pour elle, au point de lui procurer des sensations folles et de la revigorer. La demoiselle, complètement fun dans sa soif de semer le chaos, n'a clairement pas fini d'intriguer, tandis qu'elle semble montrer une affection très naturelle pour Itami.
Enfin, ce conflit permet au lecteur, mais aussi à certains personnages comme Pina Colada, de voir à quel point les forces issues de notre monde, avec ces armes impensables comme les tanks et les hélicos, surpassent celles de l'autre monde.

Pina le comprend bien : elle a tout intérêt, pour le bien de l'Empire, de veiller à ce que son début d'alliance avec les FJA se consolide, et que ce qu'elle vient malencontreusement de faire subir à Itami n'ait pas de fâcheuses conséquences. C'est dans cette optique que les auteurs nous livrent une suite de tome bien différente de la première, se faisant plus légères, un brin axée fan-service avec la façon dont plusieurs personnages féminins sont aux petits soins avec Itami. Evidemment, c'est le pied pour un otaku comme lui, mais aussi pour le lecteur féru de donzelles fantastiques (maid-chat, maid-méduse...) ou simplement séduisantes (Boses en robe, dudiou). Cela apporte forcément une atmosphère un peu plus légère, où l'intrigue tend à se diluer un peu plus. Mais après les événements qui se sont déroulés juste avant, ce n'est pas totalement un mal, et Yanai et Sao n'oublient pas pour autant d'intriguer comme il se doit sur l'avenir de l'alliance, et de mieux présenter des personnages comme Pina, Boses, et aussi une Lelei que l'on entrevoit sous un jour légèrement différent.

Dans tout ça, le principal regret est que cette fois-ci, il n'y a aucun entretien des quelques pistes vues dans le tome 1 concernant les problèmes diplomatiques qui risquent de naître dans le monde réel. Mais quoi qu'il en soit, avec ce deuxième tome Gate confirme globalement ses qualités, parvient à mieux mettre en avant certains visages, et intrigue quant à une suite qui devrait voir débouler dans le monde réel les filles de l'Empire et qui devrait accentuer la question de la situation de l'autre monde par rapport au nôtre.


Critique 2


La ville d’Italica, dirigée par la ferme Pina Co Lada, est sur le point de subir un assaut des bandits et aussi vaillants soient son peuple et son armée, la situation ne joue pas forcément en sa faveur. Toutefois, un espoir naît grâce à l’intervention de l’armée du monde réel, composée d’hélicoptères et de roquettes, capable d’annihiler l’ennemi en un rien de temps. Mais cette intervention, si elle est destinée à sauver Italica et maintenir un équilibre dans ce monde nouveau, ne serait-elle pas aussi intéressée ?

On pouvait difficilement stopper notre lecture de Gate, série sur la bonne lancée après un premier opus d’excellentes factures, le second tome étant proposé en simultanée par Ototo. C’est pourtant un volume un peu différent qui se présente à nous, reprenant quelques grandes idées tout en jouant énormément la carte de la légèreté. Le seul moment sérieux, propice à la réflexion, est alors la première partie de ce volet, et la moins longue, présentant un assaut des troupes du lieutenant Itami sur les bandits menaçant la ville d’Italica. Si on apprécie cette séquence riche en action et apportant beaucoup de dynamisme à cette amorce de tome, la manière qu’ont l’histoire et le mangaka Satoru Sao de dépeindre les événements est très intéressante. Ici, la guerre et les massacres sont violents, mais dédramatisés et le front, aussi impitoyable soit-il, ne semble être qu’un déboire issu de la nature de l’homme, mais représente bien un point commun entre les deux mondes. En revanche, c’est la puissance de l’armement des humains du monde véritable qui étonne, un fossé que ne cesse de mettre en avant la série pour continuer à opposer les deux dimensions.

Passé ce moment violent, la suite du tome propose une grande légèreté et assume ses directions très otaku en misant énormément sur le fan service. En réalité, c’est un des axes politiques de l’intrigue à l’heure actuelle qui est détourné pour permettre de nombreuses séquences amusantes tout en donnant progressivement de l’importance au personnage de Pina et son fidèle chevalier, Boses. On peut être déçus à l’idée que les forts enjeux marqués par le premier opus ne soient pas plus exploités, il aurait même été intéressant de suivre de manière progressive l’évolution de la situation dans les deux mondes. Néanmoins, de tome deux ne détourne jamais totalement les yeux de l’aspect politique et se concentre pour le moment sur l’exploration du monde parallèle et de sa découverte, prenant alors le temps de développer bien d’autres horizons.

Gageons aussi que les personnages plantés dans le volume premier gardent une grande présence dans la série. Itami se voit alors tourné en ridicule à maintes reprises, une manière de briser son image de vaillant soldat là où ses accompagnatrices ont souvent un rôle bien plus honorable. Lelei est un excellent exemple puisque c’est une facette nouvelle de sa personnalité qui nous est présentée, tandis que Rory continue d’assurer le fan service sous ses airs de gothique Lolita sadique. On se questionne alors sur les avancées de l’œuvre sur le plan des relations entre personnages… Une orientation plus sentimentale serait classique, mais pas impossible et permettrait d’exploiter l’univers de la série de manière différente, mais peut-être plus conventionnelle.

Jouant davantage sur la légèreté, ce second opus de Gate propose néanmoins de très bonnes choses, que ce soit dans la dimension politique qui conserve une facette plus subtile ou dans la bonne utilisation des personnages pour créer des situations cocasses, ce qui tend néanmoins à rendre le titre plus ordinaire. L’univers reste toutefois intrigant et justifie mille et une situations, sans compter que Gate a encore le temps d’évoluer. Nos attentes concernant l’adaptation du light novel de Takumi Yanai demeurent intactes, on reste curieux de voir ce que le titre peut encore proposer.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs