GE - Good Ending Vol.9 : Critiques

Alors que la relation entre Kurokawa et Utsumi avait été mise à rude épreuve après la survenance du passé troublé de la jeune fille, notamment en ce qui concerne son ex petit ami, tout semble nous faire penser que le pire est passé entre nos deux tourtereaux. Mais rien n’est simple, surtout lorsqu’un traumatisme refait surface au pire moment...

On a toujours su que GE good ending avait ce petit quelque chose que l’on ne retrouvait pas dans les autres comédies romantiques. Ce petit quelque chose s’aventurant davantage dans le réalisme des sentiments et dans la maturité de son propos. Ce présent volume en sera la plus grande preuve. Bien que faisant la part belle au fan service, la série va, pour la première fois, aborder une thématique des plus sérieuses, à savoir le sexe. Un sujet souvent à peine aborder dans sa dimension réelle et effrayante, d’autant plus effarante qu’une jeune fille se retrouve justement fragilisée dans cet aspect. Cela nous démontre bien que le sexe n’est pas une chose aussi aisée. Cela dépend du couple, du vécu, des sentiments véhiculés, du contexte. Mais pire, souvent les sentiments ne suffisent pas. Un garçon rêve un jour où l’autre de passer ce tant fameux cap tandis que la fille se retrouve plus dans une situation de stress, de doute et d’excitation. C’est d’autant plus compliqué lorsqu’on parle de la « première fois » pour l’un ou pour l’autre personnage. Et c’est dans ce registre si complexe et sensible que le passé de Kurokawa prend toute son importance. Une importance plongeant le récit dans ce qu’il y a de plus austère et fatal. Une fatalité qui aura raison de tous les bons sentiments et de tout l’amour de nos personnages. Ainsi est la vie.

Face à ce tableau si mature et profond, il sera dommage de constater qu’un élément vient quelque peu noircir les choses. Effectivement, Kei Sasuga aurait peut-être pu éviter l’arrivée d’un nouveau personnage aussi provocant que vulgaire, surtout lorsqu’Utsumi se retrouve dans une situation où ses soucis et ses doutes ne font que s’accumuler et rendre notre héros des plus vulnérables. Néanmoins, cette petite composante ne suffit pas à gâcher pour autant l’entièreté de notre lecture, bien au contraire. Cela n’empêchera pas, en outre, à l’auteure de rajouter quelques situations légères et drôles par-ci par-là, pour notre plus grand bonheur.

En conclusion, GE good ending nous offre l’un de ces tomes les plus matures et tristes, nous démontrant encore une fois que ce titre est indubitablement un cran au-dessus de toutes les autres comédies romantiques bateaux que l’on a pu voir à ce jour pour ce qui est de son réalisme et de sa maturité.