GE - Good Ending Vol.15 : Critiques

Les problèmes se cumulent autour de Yuki. Et comme si cela ne pouvait pas être pire, après bien des années, son ex-petit ami Toru refait son apparition. Utsumi, pour sa part, est témoin de la descente aux enfers de Kurokawa. Face à cette situation, notre héros ne peut pas la laisser tomber. D’une certaine façon, cette initiative peut paraître naturelle. Mais, d’un autre côté, Utsumi devient bien trop préoccupé par le cas de son ex-petite amie que cela en devienne suspect. Fait-il ça par amitié, par compassion ou bien par amour ? Au fur et à mesure que les événements évoluent et s’accentuent, Seiji finit dans les faits à délaisser sa compagne actuelle, Sho. A force, il finit par jouer un double jeu. Quand un ancien amour refait surface, cela ne peut qu’être lourd de conséquences. Le pire, Utsumi en est le premier conscient. Que va-t-il décider ? Vers qui son cœur va définitivement balancer ?

Nous voici enfin arrivés à l’avant-dernier volume de GE good ending, c’est autant une joie qu’une déchirure. GE est cette petite drogue dont on a du mal à présent à se défaire. Une drogue de fraîcheur, d’humanité, d’humour, d’amour et bien d’autres choses encore. Une petite pilule qui combine bien des éléments de notre vie de tous les jours. La série n’a eu de cesse de nous satisfaire, de nous combler. Et ce n’est pas avec ce tome qu’elle va nous décevoir un jour, bien au contraire. Comme toujours, Kei Sasuga ne traite jamais à la légère les blessures et le passé de ses personnages, toujours avec ce ton mature et réaliste. L’auteur n’en fait jamais trop. Il y a toujours cette justesse. Tout coule de source, même lorsqu’il s’agit de prendre de décisions décisives. Il n’est pas question de tourner autour du pot ou de prendre la voie de la facilité. L’évènement majeur que contient ce tome en sera la parfaite illustration. Difficile de savoir si on est triste ou heureux de ce qu’il se passe, mais, une chose est certaine, il est excessivement ardu de ne pas partager les émotions troubles d’Utsumi. Il faut bien avouer que le mangaka ne nous ménage aucunement. La série approche de sa fin et les enjeux sont ici clairement décuplés. C’est toujours un moment délicat et, pourtant, l’auteur fait ici preuve d’une maîtrise impressionnante. Enfin, il est à noter que l’arrivée de Toru au sein du récit s’avère bien plus intéressante qu’on aurait pu le penser au premier abord. Encore une fois, Kei Sasuga démontre qu’il sait nous surprendre et ne jamais s’encombrer de personnages superflus.

Dès lors, c’est le cœur gros que l’on assiste aux péripéties amoureuses du héros. Autant d’évènements qui pourraient paraître insignifiants dans une vie, mais qui nous prennent ici aux tripes. Qu’il s’agisse de Sho, de Yuki ou d’Utsumi, leur cœur est mis à nu au sein d’une valse ô combien touchante, mais jamais larmoyante. Une valse dont il ne reste désormais plus qu’à découvrir les dernières notes.