GCU Vol.2 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 11 Août 2014

« J’aurais pas dû m’endormir aussitôt après ma branlette, moi… »
Un tome démarrant de la sorte ne peut qu’être un nanar. Sur le tome précédent, nous avons bien vu que G.C.U enchaîne les histoires coquines et décomplexées, avec des protagonistes différents d’un chapitre à l’autre, si bien qu’établir un résumé général du volume était chose impossible. Sur ce second volet, Saitani Umetarô s’en donne une nouvelle fois à cœur joie pour présenter des histoires aux tonalités différentes, mais à prendre rarement au sérieux.

Dans ce second volume, il y a d’abord l’absurde et la dérision, des scénarios sans queue ni tête, d’une crétinerie complètement assumée, où l’auteur présente ses propres délires. C’est notamment le cas de la « Longue Nouvelle G.C.U », une trilogie qui nous présente un héros élevé au sexe, cherchant celle qui l’épousera en… forniquant par la méthode de l’hélicoptère. Pour le coup, ces chapitres sont plutôt hilarants, à prendre au 36ème degré bien entendu, mais où l’absurde atteint son paroxysme. On ne peut pas dire que ce récit soit voyeur tant le délire est assumé, et le but n’est autre que de tourner le sexe brute en dérision pour le rendre ridicule. Dans le même registre, nous avons le cas Azuki, un peu moins drôle car anarchique dans sa narration. Néanmoins, en assumant un tel décalage, Umetarô nous propose ses meilleurs chapitres.

Pour le reste, le mangaka tente de dépeindre de jeunes filles dans la fleur de l’âge, découvrant leurs premiers émois amoureux ainsi que les possibilités de leurs corps. Si on cherche un récit authentique présentant le sexe avec justesse, autant passer son chemin car la volonté du mangaka et les intrigues retranscrites sur le papier entrent en totale incohérence. Le sexe est cru, c’est clairement une « baise ». Un frère épiant sa sœur lors de ses ébats tout en forniquant avec une porno-star russe, un jeune homme pris dans ses fantasmes en plein rendez-vous, un jeune couple découvrant ses penchants SM suite à la lecture d’un bouquin de masse, ou encore ce cuistot qui aide sa compagne à perdre du point en la prenant dans tout lieu adéquat… Autant de portrait plutôt ridicule, ou le sexe apparaît plus malsain qu’autre chose. Certes, Saitani Umetarô cherche certainement à proposer ses propres délires et n’est pas pourvu d’intentions malsaines, mais toutes les recettes ne marchent pas. Ce n’est pas spécialement choquant ou dégradant, mais ça reste vulgaire, et surtout détaché de la réalité, chose à laquelle on ne s’attend pas en lisant le synopsis sur la quatrième de couverture de ce tome.

Aussi, sur ce tome réside un OVNI, à savoir la toute dernière histoire du recueil. Celle-ci présente la mère d’une jeune fille retrouvant l’amour, un rônin devant choisir entre ses études et un noël à passer dans sa nouvelle famille. Aucun sexe ici, ni même une ambiance chaude, nous avons même affaire à une histoire mignonne portée par une gamine aussi attachante qu’espiègle. On se demande bien ce que cette histoire fait ici, mais on est agréablement surpris.

En fait, Umetarô ne trouve pas de régularité dans sa tonalité. Le mangaka alterne les histoires salaces au possible, mais aussi des nanars absurdes, assumés et donc hilarants, voir des chapitres plus touchant ou les relations entre personnages priment sur le sexe. Ainsi, on rit, on s’exaspère, on s’attendrit… La lecture de G.C.U est irrégulière. Mais la série possédant quelques bons chapitres, on s’efforce à continuer, en espérant tomber sur quelques perles qui ne vireront pas dans le mauvais goût.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction