Fortress of apocalypse Vol.1 - Actualité manga
Fortress of apocalypse Vol.1 - Manga

Fortress of apocalypse Vol.1 : Critiques

Apocalypse no Toride

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Janvier 2016

Les zombies n’auront jamais eu autant le vent en poupe qu’en ce moment ! Alors que les récits de morts-vivants prolifèrent et ce tous supports confondus, Pika tente une nouvelle approche de ces créatures après le pulpeux High School of the Dead : Fortress of Apocalypse qui, de prime abord, mêle le mythe du zombie à une ambiance carcérale type Prison Break. Récit en dix tomes et achevé au Japon, il est né de la main d’un binôme : Yû Kuraishi au scénario et Kazu Inabe au dessin. Pour les deux individus, il s’agit de la première œuvre publiée en France.

Le centre de redressement pour mineurs Shôrangakuen accueille de gros bras impitoyables, et c’est dans cet enfer qu’est incarcéré le jeune Yoshiaki Maeda pour un crime qu’il n’a pas commis. Fort heureusement, ses camarades de cellule, aussi particuliers soient-ils, ne sont pas du genre à le bizuter. Tandis qu’à l’extérieur du centre une épidémie semble se propager, une voiture folle vient finit sa course dans la cour de la prison… avec à son bord un zombie se nourrissant de chair humaine et contaminant tous ceux qu’il agresse ! Un véritable enfer commence alors pour Yoshiaki et ses camarades qui n’auront qu’un seul mot d’ordre : la fuite.

Avec Fortress of Apocalypse, inutile de chercher l’œuvre qui révolutionnera le genre du zombie puisque ce premier opus nous montre clairement les ambitions de la série : Une histoire de morts-vivants classique, mais le tout à la sauce manga carcérale pour un pur divertissement efficace, qui sait tenir le lecteur en haleine de la première à la dernière page. Pour cela, il faut saluer la narration très efficace des auteurs qui vont très rapidement à l’essentiel et finissent par vite orienter l’invasion au cadre du pénitencier… ou presque. En réalité, l’action va si vite qu’au terme du premier opus, le nom de la série devient désuet. Ce rythme effréné passe par peu de dialogues et surtout des cases explicites qui aiment faire des gros plans sur les revenants. Le tome se lit alors très vite, mais en terme d’efficacité, difficile d’être mieux servi.

Le zombie tel qu’il est décrit n’est ni plus ni moins une reprise des plus célèbres morts-vivants, à savoir des mangeurs de chair humaine qui résultent d’un virus affectant violemment le corps humain, une version telle que nous l’a proposé Resident Evil pour ne citer que lui. Simple, mais efficace, on peut toutefois penser que tout ceci cache certaines clefs scénaristiques quant au mystère du virus. Pour l’heure, rien de tel n’est évoqué et reste à voir si le titre se focalisera à un moment sur une intrigue plus dense ou si l’entièreté du ton sera donnée à la dimension de survie.

Là où le récit a davantage de mal, c’est pour présenter des personnages attachants. Le groupe de tête de la série reprend quelques stéréotypes des manga carcéraux, notamment le psychopathe, la brute ou le binoclard intello. Pour l’heure, ces mêmes figures manquent de densité et on espère que les auteurs les développeront davantage par la suite. En revanche, utiliser de telles figures ordinaires dans le contexte d’une œuvre de zombie est assez amusant dans la présentation de leurs réactions, reste à voir ce qu’il en sera sur le long terme.

Visuellement, la série est très dynamique et bénéficie d’une mise en scène efficace. De même, les zombies sont correctement détaillés et on sent bien que Kazu Inabe cherche à les rendre le plus repoussants possible, c’est même l’essentiel de son travail sur les personnages humanoïdes puisque les vivants ordinaires sont bien moins détaillés. Il arrive même que certains design soient maladroits et très peu inspirés, ce qui d’un côté élargit le contraste entre les morts-vivants et les humains.

Côté édition, Pika offre à son titre et aux lectures une couverture réussie grâce à la présence d’un effet métallisé du meilleur goût. En revanche, si rien n’est à redire sur la traduction, l’impression sur un papier fin et de qualité moyenne donne un bémol à ce premier volume. Dommage pour un livre qui, par sa couverture, a pourtant fière allure.

Fortress of Apocalypse cherche avant tout à être un récit de zombie efficace et dans ce sens, il réussit son pari haut la main. Se focalisant pour le moment davantage sur l’action et la survie que sur un scénario fouillé, ce premier tome est un divertissement tout à fait convaincant qui sait tenir son lecteur en haleine. La série étant achevée en dix volumes, voilà de quoi construire un bon manga de zombies… Bonne pioche pour Pika !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs