Food wars Vol.18 : Critiques

Azami Nakiri, le père d’Erina, a pris le contrôle de l’académie Tôtsuki. Sous son joug, l’établissement subit une véritable épuration, une rafle à base de duels de chefs truqués puisqu’Etsuya Eizan, qui a pris soin d’acheter le jury, ne peut craindre la défaite. Pourtant, dans le but de sauver le dortoir de l’Etoile Polaire, Sôma l’affronte en duel et compte bien en sortir victorieux, malgré la corruption du jury…

En voilà un volume qui propose bon nombre d’ingrédients pour pimenter son arc, sans avoir à recourir systématiquement aux duels culinaires ! Même si, dans un premier temps, c’est bien la fin de l’affrontement entre Etsuya et Sôma qui captive, notamment parce que l’adversaire nous est présenté depuis bon nombre de tomes comme un personnage mauvais et qui a du mal à apprécier le héros. Alors, l’issue, prévisible, du duel a quelque chose d’assez jouissif puisque c’est un événement attendu depuis un certain temps. Toutefois, Yuto Tsukuda a clairement manqué d’imagination pour créer la fin de cette opposition. Certes, les plats présentés sont toujours aussi appétissants, mais on aurait imaginé un stratagème plus inventif en ce qui concerne la démonstration gastronomique de Sôma.

La suite nous propose une phase d’accalmie, dans le sens où les compétitions culinaires cessent un moment pour se concentrer à tout ce qui gravite autour de l’arc en cours : la réunion du dortoir de l’Etoile Polaire et l’intégration d’Erina au sein de celui-ci, mais surtout la progression d’Azami Nakiri pour réformer l’ensemble du campus. Concernant la mise en avant d’Erina, c’est un développement assez classique, mais appréciable que nous offrent les auteurs. Sans changer totalement de psychologie, la demoiselle évolue et devient plus sociable, y compris envers le héros. C’est toutefois l’annonce d’une information qu’on attendait depuis un moment qui risque de chambouler le relationnel entre les deux individus, sans compter que cette révélation amène d’autres surprises en ce qui concerne les plans d’Azami. Alors, non seulement les auteurs ont amené un antagoniste charismatique (même si vouloir faire des rafles au nom de la cuisine peut paraître grotesque), mais ils développent aussi un scénario où la dimension générationnelle joue un rôle capital. Cet arc, plus ambitieux que de coutume, est donc bien parti pour nous surprendre encore un certain temps.

Et parce que Food Wars a toujours brillé par ses personnages, il est plaisant de voir que Sôma n’est pas le seul à aller de l’avant. Tandis que les hostilités se lancent progressivement, les têtes d’affiche de la série reviennent peu à peu sur les devants de scène. Revoir tous ces personnages est un réel plaisir, aussi la suite passionnera sans grand mal si elle exploite toutes ces figures clefs, comme durant l’arc des sélections d’automne.