Food wars Vol.16 : Critiques La souveraine captive

Le duel entre Sôma et Terunori continue durant le festival Gekkyô de Totsuki. Pour contrer le restaurant sichuanais de son rival, Sôma doit redoubler d’inventivité, et c’est peut-être dans le succès de l’auberge Kuga qu’il exploitera la faille de l’ennemi. Au même moment, Erina s’apprête à recevoir une visite qui ébranlera l’académie Totsuki toute entière…

Voilà un tome riche avec ce seizième opus de Food Wars qui amène à lui seul de grands chamboulements au sein de la série. Concluant d’abord l’affrontement entre Sôma et Terunori, il ouvre ensuite un nouvel arc aux enjeux plus importants que jamais…

Mais dans un premier temps, c’est la fin du duel entre Sôma et Terunori, l’un des membres du conseil des dix maîtres qui règnent littéralement sur l’académie. Notre héros n’a donc jamais connu de pareil rival, et la compétition tient ses promesses tant elle multiplie les rebondissements jusqu’au bout. Au-delà de simplement chercher à tenir en haleine, l’arc actuel continue d’exploiter la gastronomie sous un angle différent et plus marketing, les recettes ne jouant pas le rôle primordial ici. L’intrigue pensée par Yuto Tsukuda se révèle donc bien pensée sachant qu’elle renouvelle son sujet tout en permettant à de nombreux personnages de tenir un rôle, un point extrêmement positif puisque Sôma ne doit pas la victoire qu’a son génie, mais bien à son entourage, tout comme tout Chef doit savoir compter sur son équipe de restauration.

Mais c’est bien la suite qui sonne comme un coup de poing tant elle apporte des bouleversements dans tout le scénario. La couverture du tome ne manque pas d’interpeller et rapidement, on apprend à connaître le mystérieux et sinistre individu qui semble prendre Erina en otage… L’identité même du personnage est une surprise en soi et l’histoire qui lui est liée permet d’étoffer la hiérarchie de Totsuki, hiérarchie alors mise à mal par un coup de théâtre surprenant et qui remet l’avenir de la série en jeu. On remarque sans mal qu’Azami Nakiri, le nouveau venu, pourrait être une sorte de Voldemort de la gastronomie tant il voudrait que seule l’élite s’épanouisse au sein de l’académie…

Il y a donc de quoi être stupéfait par ces rebondissements qui tiennent de la surenchère. Jusqu’à présent, le manga de Yuto Tsukuda et Shun Saeki transposait librement les éléments du nekketsu dans un contexte culinaire, les deux auteurs opèrent cette fois de plus belle pour planter un personnage qui agit comme un véritable antagoniste aux ambitions démesurées, un élément très classique, mais qui prête à sourire étant donné le milieu qui concerne la série. Et d’un autre côté, cela augure de futurs chamboulements narratifs que ce soit dans la contre-attaque de Sôma où dans les développements qui attendent la famille Nakiri, l’histoire de Totsuki ou encore la révolte des dix maîtres. Tant d’éléments qui élèvent grandement nos attentes et à ce titre, c’est un dix-septième tome encore plus dense qu’on espère lire.