Ere des cristaux (l') Vol.2 - Actualité manga
Ere des cristaux (l') Vol.2 - Manga

Ere des cristaux (l') Vol.2 : Critiques

Hôseki no Kuni

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 24 Avril 2017

Si Haruko Ichikawa sait tirer le meilleur des jeux de contraste entre le noir, le blanc et les teintes de gris, les couvertures en couleur sont toujours aussi belles. Et peut-être même que « L’Ere des Cristaux » serait davantage évocateur tout de couleur. D’autant que la première double page colorisée faisant présentation de pas moins de dix-huit des êtres de cristal – leur charismatique maître compris – fut fort bienvenue : le moment de refaire le point sur ceux d’ores et déjà aperçus et d’en apprendre un peu davantage sur eux ; également la colorisation des cheveux en considération de leur appartenance à un type de gemme permettra de mieux les considérer.

En dépit des précédentes péripéties, Phos put faire retour parmi les siens lors de la fin du premier tome. Désormais doté d’un étrange don, ledit Phos peut communiquer avec la minuscule bestiole à face de mollusque sortie du gigantesque gastéropode qui fit péril en la demeure. Cet étrange animal lui confesse que son peuple, vivant sous les eaux, fut réduit à néant par les Séléniens friands de leurs coquilles riches en bons cailloux. Phos voit en lui une manière de faire avancer davantage les recherches dont il fut missionné quant à l’histoire de son propre peuple. Un partenariat de circonstance qui mènera le bavarde à tête verte en des lieux reculés : trop éloignés ? Une phase durant laquelle l’auteur apportera bien des précisions parmi les innombrables mystères de ce Nouveau Monde.

Phosphophyllite, de son diminutif « Phos », ès qualités de protagoniste principal et de son âge le plus jeune parmi les êtres de cristal – seulement trois-cents années – demeure de la plus grande fragilité : la faiblesse physique incarnée. Autant dire que l’évolution en devenir dudit personnage se voudra importante. Et bien, cette ascension pourra être subrepticement perçue dès ce deuxième ouvrage. Une progression toute en intelligence, surprenante et prometteuse. Surprenante, en ce que celle-ci découle des propriétés propres aux cristaux tout en étant directement liée à l’intrigue. Prometteuse, puisque seulement une partie du corps de Phos sera concernée.

Qui aurait pu penser voir un jour cela dans un manga ? Haruko Ichikawa l’aura pourtant conceptualisé : chapeau bas. Par ailleurs, s’il se veut d’ores et déjà très haut, le trait de l’auteur paraît ici s’affiner. Les effets de perspectives sont maîtrisés et certains parallélismes sont particulièrement évocateurs. D’autres planches sont d’une beauté crépusculaire assez saisissante, tel que peut l’être la page finale du chapitre dix : Phos en fracas en bord de plage, l’horizon submergé par les flots et Cinabre suintant son venin.

L’auteur Haruko Ichikawa repousse les frontières d’un univers à la fois poétique, insolite et éthéré. La singularité des personnages sert la puissance d’événements parfois insoutenables. Les mystères de l’intrigue flirtent avec l’ivresse cristalline. Un ressenti de lecture sans précédent. Pour ainsi dire, et à ce stade, « L’Ere des Cristaux » se veut improbable, incomparable. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs