Entre ciel et terre Vol.2 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Octobre 2014

Au sein du village où il s'est installé, Ming a fait la connaissance de Petite Yan, une étrange jeune fille-sangsue sortie de terre pour sauver son peuple. Le jeune homme souhaite l'aider dans cette tâche, mais il ne sait pas tout ce que cela va impliquer. Les villageois voient d'un mauvais oeil la présence de ces deux "étrangers" chez eux, et leurs actes bizarres sont annonciateurs d'une lutte entre eux et les taoïstes. Dans ce petit hameau de montagne qui sera bientôt le théâtre de drames cruels, quel sort et quelles vérités attendent Ming et petite Yan ?


Après l'arrivée de Petite Yan, l'heure est venue de découvrir la naissance de sa relation pas comme les autres avec Ming. Une relation où chacun des deux êtres, pourtant humains et non humaines, montre l'un envers l'autre une protection et une bienveillance mutuelle qui laisse deviner des sentiments forts... mais dont l'issue risque fort d'être cruelle. Toujours hanté par la mort de son amie d'enfance Petite Huit, Ming est également poursuivi par un sbire de la justice et ne sait exactement que faire pour mettre fin à la série d'événements funestes qui semblent joncher sa vie. Petite Yan lui offrira peut-être une forme de rédemption, à condition qu'elle parvienne à faire fi de ses émotions étonnamment humaines pour accomplir sa mission : sauver sa tribu menacée d'extinction par des créatures monstrueuses...


On découvre avec force les tourments propres à ces deux personnages liés par des sentiments dont l'issue ne peut qu'être dramatique. Le tiraillement entre la mission de Ming et ce qu'elle ressent sont justement dosés et rendent la créature infiniment plus humaine que les villageois eux-mêmes, perdus dans des rites les rendant malhonnêtes et égoïstes. Quant aux révélations des taoïstes sur qui est Ming et sur la raison faisant que tous ces événements lui arrivent, ils ancrent toujours plus le récit dans les anciennes légendes taoïstes de la Chine médiévale.


Le résultat est fascinant, car Golo Zhao sait compter son histoire en alternant douceur, mélancolie, tristesse et infinie cruauté. Il faut aussi dire qu'il peut toujours compter sur ses dessins riches et précis, aux visages ronds, aux expressions variées et aux paysages immersifs. Les dernières pages précipitent les choses de façon tragique, et l'on se demande comment cette oeuvre assez unique en son genre se terminera.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction