Dreamland Vol.15 - Actualité manga
Dreamland Vol.15 - Manga

Dreamland Vol.15 : Critiques Guerra

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Juin 2016

En marge de la Celestiafest, l’Alliance Elémentaire composée de créatures et de voyageurs de tous éléments et dominé par Asmodheus, Seigneur du feu, et Actarus, Seigneur de la foudre, s’apprête à envahir le royaume souterrain, unique lieu qui abrite l’accès au Royaume des Ténèbres. L’Alliance met au point une stratégie minutieuse pour envahir les lieux car le royaume souterrain est gardé par de puissants guerriers, le groupe des Vaillants mené par le général Grissom, prodige grâce à l’arme qu’il utilise. Pour Asmodheus et ses troupes, la bataille est loin d’être gagnée d’avance…

Il aura fallu attendre deux ans, presque jour pour jours, pour savourer la suite de Dreamland qui était attendue de pieds fermes tant l’intrigue se dirigeait vers un tournant majeur attendu de longue date. C’est désormais un rituel pour la série, chaque tome multiple de cinq dans sa numérotation est particulier, prenant des directions originales ou apportant quelque chose d’inédit à l’univers. Ce quinzième opus respecte cette tradition, un volume annoncé comme monumental par Reno Lemaire lui-même, des propos véridiques ne serait-ce pour le nombre de pages, ce qui fait de ce pavé un quasi volume double. Mais il n’y a pas que dans la forme que cet opus est plus grandiose que les précédents, le récit lui-même est à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre des fameux volumes spéciaux de Dreamland.

Le volume entier se consacre à la grande invasion de l’Alliance Élémentaire sur le Royaume Souterrain, une formule assez simple mais qui amène un tome riche à bien des niveaux. On y voit d’abord ici la première grande étape à la grande guerre promise depuis longtemps par l’auteur et qui se dessine progressivement. Car c’est bien dans la finalité du pavé, inattendue, qu’on commence à comprendre l’ascension d’Asmodheus.
Le personnage est, pour la première fois, largement mis en avant et ne reste plus qu’une entité effrayante simplement par le statut qu’elle occupe. Asmodheus est omniprésent en tant que stratège de guerre mais aussi en tant que guerrier, nous permettant de comprendre la place légitime qu’il occupe au sein de Dreamland. Et c’est d’ailleurs l’un des gros points forts du tome : ses personnages. Cet assaut est l’occasion de retrouver nombre de figures connues, comme Charly ou Zero, associées à l’armée des éléments et ainsi développer largement leur psychologie. A côté de ça, de nouveaux guerriers apparaissent, certains aux rôles mineurs et d’autres étant bien plus impressionnants, garnissant davantage le casting conséquent de la série.

Et une fois encore, on apprécie l’enrichissement de la mythologie, Reno Lemaire prenant toujours un certain plaisir à implanter différentes entités tout en justifiant leur présence dans le monde des rêves. La structure du Royaume Souterrain est ainsi largement décortiquée, ne serait-ce par le quatuor des Vaillants qui occupe une grande place dans ce volet, plus particulièrement Grissom qui apparaît comme le véritable héros de cet opus pour ses actions chevaleresques.
La mythologie de l’univers peut paraître brouillonne tant les entités s’accumulent, mais pas diverses explications elle parvient à se lisser de manière progressive. La fin du volume, par exemple, n’hésite pas à expliquer le passif de Dreamland et la volonté d’ascension d’Asmodheus…

Gageons aussi que si le tome a pris deux ans pour voir le jour, ce n’est peut-être pas simplement pour son nombre de pages. Sur le plan graphique, Reno Lemaire nous offre le meilleur volet de la saga, riche en détails et en mise en scène. Entre certains cadres qui fourmillent d’éléments et une sensation de puissance largement dépeinte lors des affrontements, la lecture est un véritable plaisir à l’œil. Notons aussi que les cases sont minutieusement pensées et le découpage de l’action efficace, nous permettant de toujours nous situer dans les combats malgré le très grand nombre d’intervenants dans cette guerre.
Toujours sur le plan graphique, l’auteur nous offre une fin de volume entièrement en couleur, sur pas moins de trente pages. Ce choix a d’abord une symbolique puisque la couleur intervient au moment décisif du volume, lorsque l’assaut mené par Asmodheus prend son sens, mais jongle entre deux styles. Le dernier chapitre est alors assez particulier et émerveille par ses allures pastelles qui changent radicalement l’ambiance des événements, agissant comme un plaidoyer contre la guerre et les horreurs qui peuvent en découler, un chapitre qui tranche évidemment et l’ambiance qui règne sur la série d’une manière générale et qui ne peut qu’attester des sombres événements dans la série.

Après deux années d’attendre, c’est donc un tome à part, long, riche et beau que nous offre Reno Lemaire, un volume qui marque une étape primordiale du scénario pour sa finalité. Qu’importe alors la patience dont on a dû faire preuve et étant donné ce que nous offre l’opus, la suite s’annonce d’un excellent niveau.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs