Dream Team Vol.39 - Vol.40 - Actualité manga
Dream Team Vol.39 - Vol.40 - Manga

Dream Team Vol.39 - Vol.40 : Critiques

Ahiru no Sora

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 04 Mai 2017

Surprenant tout le monde en arrivant jusqu'aux finales des éliminatoires départementales, l'équipe de Kuzuryu n'a pas encore fini d'étonner, en parvenant à tenir tête aux grands favoris de Shinmaruko. En ne lâchant rien, et grâce aux tactiques développées, Sora et les autres ont démontré tout leur talent, leur hargne, ainsi que toute la progression qu'a pu accomplir cette équipe d'ados autrefois un peu paumés pour la plupart. Il y a un an de cela, Momoharu était au plus mal en étant à l'origine des pires troubles de l'équipe. A présent, à l'ultime seconde de la finale, le capitaine de l'équipe a au bout des doigts la victoire dans ces éliminatoires. Il lui suffit de réussir ses deux lancers francs, lui qui n'a jamais excellé dans ce domaine. Deux petits shoots de rien du tout réussis, et ce serait la concrétisation des innombrables évolutions de ces garçons que l'on suit dans leurs peines, leurs doutes et leurs efforts depuis déjà presque 40 tomes.
Le premier lancer franc a été réussi, le deuxième s'envole, et... rideau.

La fin du tome 37-38 de Dream Team faisait sûrement partie des plus intenses et frustrantes qu'on ait pu voir, en nous laissant possiblement à quelques pages à peine d'un dénouement attendu. En ouvrant le volume 39-40, Takeshi Hinata surprend alors, mais pas forcément d'une façon à laquelle on pouvait s'attendre. Car la finale des éliminatoires n'est pas encore tout à fait finie que l'auteur, lui, voit déjà beaucoup plus loin.

"Ne vous méprenez pas. Ce roman ne raconte pas comment une équipe de troisième zone finit par devenir célèbre dans tout le pays. Il n'y a aucun miracle dans cette histoire. Elle parle d'échecs... et de nouveaux départs."

Ainsi, le volume s'ouvre sur une ellipse de plusieurs mois. Au sein de l'équipe de Kuzuryu, on a encore mué : nouvelles coupes de cheveux pour certains, nouvelles orientations à venir pour les terminales de l'équipe qui quitteront bientôt le lycée, mais aussi nouvelles recrues, autant côté joueurs que côté managers. Tandis que l'on découvre ou redécouvre avec intérêt les choses, on ressent bien l'atmosphère qui règne au fil de ces dizaines de pages plus calmes et éloignées de la tension du tome précédent. Les entraînements sont là, l'intégration des nouveaux aussi, ainsi que certains émois adolescents pour lesquels on espérait depuis longtemps des évolutions. Le mérite de Takeshi Hinata est de ne jamais en faire trop, de continuer à inscrire son récit dans une ambiance très réaliste... Et le résultat final du match contre Shinmaruko alors ? Patience, il finit par arriver. Mais est-il si important que ça ?  A l'heure où certaines émotions (positives ou négatives, on ne vous le dira pas, pour ne pas dévoiler l'issue du match contre Shinmaruko) devraient exploser chez le lecteur autant que chez nos héros, Takeshi Hinata pense déjà à des événements qui auront lieu bien après, nous dévoilant à un moment fort quelque chose qui arrivera bien plus tard, et qu'il évoque même dès le début de son tome, presque discrètement, comme pour coller au ressenti de ses personnages.

On a envie de dire que le mangaka, via le procédé narratif qu'il choisit, fait preuve de génie. Car en nous dévoilant, avant même la fin du match contre Shinmaruko, une autre issue un petit peu plus éloignée dans le futur encore plus importante, il nous rappelle de la meilleure manière possible que dans Dream Team, ce qui lui importe le plus n'est pas le résultat-même des matchs, mais bien toute l'évolution de ses nombreux personnages pour en arriver jusque là.

"Même si je me pète la jambe, je jouerai ce putain de match."

Et des évolutions, il y en a donc encore beaucoup. Certains ados des deux équipes (la masculine a beau être sur le devant, la féminine n'est jamais oubliée pour autant) se préparent tout doucement à faire leurs adieux au lycée et donc au club, avec ce que ça implique de redistribution des rôles, notamment celui de capitaine. De nouvelles têtes apparaissent donc également dans l'équipe, intéressées par le parcours effectué par Kuzuryu en éliminatoires, ou décidées à enfin franchir le cap ou à trouver leur place.

"Même si on me dit que c'est perdu d'avance et qu'on se moque de moi, je veux me faire une place dans l'équipe."

Difficile d'en parler plus sans trop en dire, alors soulignons simplement la précision avec laquelle Takeshi Hinata décortique ses nombreux personnages. Qu'ils peinent à trouver leur utilité, manquent de confiance en eux depuis toujours, se décident à vivre pour eux, souhaitent tout simplement trouver leur place... jouer au basket ensemble pourrait leur apporter encore beaucoup, même si cela a déjà apporté nombre de choses à plusieurs d'entre eux.

"Je sens... que ça vaut la peine de consacrer mes trois années de lycée à cette équipe."

Tout en affichant des grandes ambitions dans sa narration surprenante, Takeshi Hinata excelle toujours dans l'humanité et le réalisme qu'il apporte à l'évolution de ses personnages. Dream Team frappe encore un grand coup, parfois là où on ne l'attend pas, et cette série beaucoup trop boudée par le public ne fait que confirmer, une nouvelle fois, son excellence.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction