Dream Team Vol.27 - Vol.28 - Actualité manga
Dream Team Vol.27 - Vol.28 - Manga

Dream Team Vol.27 - Vol.28 : Critiques

Ahiru no Sora

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Mai 2016

Aux rencontres interligues, le match amical opposant les gars de Kuzuryu aux vieilles connaissances de Kitasumi emmenées par Taro confirme que Sora et ses compagnons ont beaucoup progressé, tant les spectateurs ne peuvent que constater qu'ils mettent en difficulté l'une des meilleures équipes de la région. Taro lui-même, pourtant exceptionnel dans son art, a bien conscience de ces progrès inattendus... Mais cela sera-t-il suffisant pour que Kuzuryu batte Kitasumi ? L'écart qui s'est creusé entre les deux équipes semble plutôt insurmontable face à une équipe comme Kitasumi. Mais Kuzuryu n'a pas dit son dernier mot, nos héros étant bien décidés à adopter des stratégies qui permettent à Takeshi Hinata, encore et toujours, d'aborder sous tous les angles le sport qui le passionne.

Au coeur de ce match, on notera par exemple les tentatives de troubler l'adversaire, que ce soit un exploitant les failles de son point faible Konishi, ou en adoptant une stratégie visant à multiplier les fautes. Stratégie réaliste que l'auteur décortique avec minutie, en en démontrant tout l'impact notamment pour casser le temps de jeu, mais aussi en en montrant l'aspect à double tranchant. Mais ce qui ressort également plus que jamais, c'est le rôle essentiel de ce qui manquait auparavant à Kuzuryu : un vrai coach. Omniprésent dans ses stratégies et ses recommandations, Tomohisa exerce tout au long du match une forte influence, au point que la rencontre tourne parfois presque au duel d'entraîneurs. Mais ce sont bien les adolescents sur le terrain qui captivent le plus, tant ils se donnent à fond, connaissent leurs moments de doutes et de force, continuent d'évoluer durant la rencontre même, et ne lâchent rien. Et cela, que c’est du côté de Kuzuryu ou de Kitasumi, car Hinata, comme toujours, soigne énormément les adversaires.

Quel que soit le résultat du match, et tout aussi génial puisse-t-il être dans l'intensité de ses dernières pages et dans l'identité de l'auteur du dernier panier, ce match est bel et bien celui qui scelle le renouveau de Kuzuryu, qui confirme la consolidation de garçons qui forment désormais une véritable équipe, mais qui ont encore beaucoup à apprendre s'ils veulent être au niveau des plus grands. Même Toby, autrefois si solitaire, est devenu plus ouvert. Même Yasuhara et Nabeshima, encore débutants il y a moins d'un an, affichent désormais un fort potentiel et un vrai rôle tant ils ont fourni d'efforts. La spirale positive est lancée... mais toute spirale si elle est trop rapide peut finir par éjecter l'un de ses membres. Et bien que l'avenir s'annonce optimiste pour les ados de Kuzuryu, ils vont devoir faire face à un nouveau coup dur, lié à un certain personnage (on n'en dira pas plus, signalons simplement que la jaquette n'est pas anodine) chez qui le doute risque d'être fatal.
La peur de rester à la traîne face aux autres qui progressent à grande vitesse. La crainte de ralentir la progression de l'équipe. L'effroi face à la possibilité de se faire piquer sa place par les futurs nouveaux venus de seconde. L'impression d'être peu utile. Le manque de confiance en ses capacités, tout simplement. Takeshi Hinata aborde là une réalité des clubs de sport que l'on ne voit que beaucoup trop rarement dans les shônen sportifs. Nouvelle preuve que le mangaka aborde décidément son sujet sous toutes les coutures. Et bon dieu, malgré ce qu'il peut dire dans sa postface une nouvelle fois très intéressante, il le fait à la perfection, sans le moindre aspect larmoyant, simplement avec une dose de mélancolie doublée de frustration, et en sachant sublimer ce qui se cache chez le principal concerné : une certaine fierté qui renferme surtout une grande gentillesse et une réelle inquiétude vis-à-vis du club et de sa progression. Pourtant, Sora et les autres savent bien tous les progrès que leur camarade avait effectués, ont bien conscience qu'il était devenu un élément aussi indispensable que les autres. Mais il a pris sa décision, et il faut continuer d'avancer.

C'est sur tout cela, mais aussi avec de nouveaux instants d'humour crétin et de légèreté emmenés par ce génial Chiaki, que peut alors s'achever la deuxième grande partie de Dream Team, de la façon la plus appréciable qui soit. Malgré certaines désillusions réalistes, c'est la confirmation d'une équipe qui a désormais tout à prouver. Seulement un an s'est écoulé depuis le début, chacun de nos héros a connu nombre d'événements qui les ont fait évoluer autant sportivement qu'humainement, et avec la possible arrivée de nouveau lycéens dans l'équipe l'avenir s'ouvre pleinement à eux.

Enfin, un mot sur l'édition française : la qualité de l'édition a beau avoir baissé depuis quelque temps côté papier et impression, difficile de ne pas saluer Glénat, qui conserve actuellement un rythme de parution soutenu sur cette série pourtant loin d'être un succès commercial (un manque de succès qui reste un scandale, au vu de ses qualités).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18.5 20
Note de la rédaction