Dream Team Vol.23 - Vol.24 - Actualité manga
Dream Team Vol.23 - Vol.24 - Manga

Dream Team Vol.23 - Vol.24 : Critiques

Ahiru no Sora

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Mai 2016

Les conditions du proviseur sont tombées : pour que le cercle sportif devienne un club officiel, les jeunes basketteurs de Kuzuryu devront accomplir pas mal de choses, que ce soit côté examens en obtenant la moyenne aux prochains contrôles, ou côté sportif notamment en remportant dix matchs amicaux avant la fin du trimestre. Une tâche qui s'annonce délicate en l'absence, pendant les premiers matchs, de Toby, toujours blessé et dont la rééducation risque d'être un peu douloureuse...

Ainsi la route vers la nouvelle fondation du club se poursuit-elle au gré de nouveaux matchs... mais pas que. Loin de là.

Bien sûr, le grand enjeu actuel reste la victoire dans dix matchs amicaux, et sur le plan purement sportif Takeshi Hinata fait le choix judicieux de ne pas s'éterniser sur chaque match, mais plutôt d'en présenter certains plus en détail afin de faire ressortir les progrès de l'équipe et d'instaurer de nouveaux personnages. Ainsi, dans ce tome, on retient surtout un match, contre le lycée technique Tsurugane, réputé pour être un repère de racailles avec qui nos anciens loubards de Kuzuryu ont déjà eu plus d'une rixe. Le match s'annonce donc tendu rien que pour ça, et dans ce contexte certains visages de ce lycée parviennent à ressortir efficacement, à commencer par l'entraîneur qui s'est fait une mission de donner un sens à la scolarité de ces jeunes, mais aussi le jeune Shingo au talent prometteur, Masaki le bad boy, et surtout Magumi, qui semble presque être perdu dans ce lycée. Ce dernier, démontrant un grand talent, révélera vite certaines de ces facettes, et sera l'un des artisans de ce que l'on espère être un renouveau pour les jeunes de Tsurugane, personnages que l'on espère revoir plus tard. Côté Kuzuryu, on appréciera notamment le focus sur les doutes de Chucky dans son nouveau poste d'arrière meneur, ou encore la volonté de Momoharu et des autres d'éviter tout conflit pour se consacrer entièrement au basket, preuve qu'ils ont énormément évolué au point d'être désormais pleinement animés par leur passion du sport.

Mais l'une des richesses de Dream Team est de toujours s'intéresser aux nombreux à côté, et l'auteur fait à nouveau des merveilles là-dessus.
Il y a bien sûr l'enjeu autour de la réussite aux examens, qui montre à nouveau toute la détermination de nos héros. Ainsi que nombre de petites scènes relationnelles, que celles-ci concernent nos héros masculins, ou Sora et Nao, Momoharu et Madoka qui parviennent enfin à se reparler normalement non sans une pointe de mélancolie malgré tout.
Il y a aussi les doutes persistants de Nao dans sa fonction, doutes amenant avec naturel et réalisme de nouveaux événements dans la dernière partie du tome. Le besoin du référent Satsuki de confirmer la confiance qu'il a décidé d'accorder à ces jeunes garçons. La rééducation de Toby, abordée sans en faire trop et avec minutie, pour un résultat qui risque de changer le jeune prodige autant dans sa perception des choses que dans son physique. Et le focus sur le club féminin, désireux de progresser réellement, et où se détache une nouvelle figure, celle de Reiko Niimi, attachante jeune fille confrontée à son manque de talent inné, mais motivée plus qu'aucune autre.
Enfin, il y a la dernière partie du volume, remettant en avant le besoin d'avoir un vrai manager, et les regrets d'un personnage : le père de Sora, que l'on découvre plus que jamais ici, via certains désirs, certains choix, certains liens forts dont celui avec Sakamaki... et surtout la volonté que l'on devine en lui de continuer de faire vivre son épouse en réalisant ce qu'elle voulait faire. Déjà 12 tomes que la mère de Sora s'est éteinte, et pourtant, elle continue constamment d'imposer son image dans la série, comme un véritable pilier.

Dream Team transpire encore et toujours de sport, de réalisme, d'humanité et de passion, et c'est bien ce qui continue d'en faire une oeuvre aussi forte après déjà 24 tomes. Aucune lassitude à l'horizon.

Malheureusement, à partir de ce tome, la série fait partie de celles chez l'éditeur se retrouvant avec un nouvel imprimeur, et la qualité du livre en pâtit : encre qui reste sur les doigts, papier fin, bulles qui se retrouvent dans la reliure au point d'être illisibles sans décoller les pages... Vraiment dommage, d'autant que la traduction, elle, reste excellente. Sachez que sans cette baisse de qualité douloureuse, la note aurait été plus élevée d'un point.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction