Drakengard - Destinées Écarlates Vol.1 - Actualité manga
Drakengard - Destinées Écarlates Vol.1 - Manga

Drakengard - Destinées Écarlates Vol.1 : Critiques

Drag-On Dragoon - Shi ni Itaru Aka

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Juin 2016

Critique 1

Dans une contrée loin d'être hospitalière, où les morts, les viols et le chaos règnent en maîtres, deux ombres se faufilent pour semer le sang sur leur route. L'une est celle de One, un jeune guerrier aussi beau qu'il est mystérieux, et possédant l'incroyable faculté d'invoquer un dragon. L'autre est celle de Nero, un elfe qui n'a pas sa langue dans sa poche, tout comme il ne semble pas avoir grande morale, ce qui ne l'empêche pas d'être un arbalétrier de génie. Ensemble, ils éliminent quiconque se trouvant sur leur route possède des yeux rouges... mais dans quel but ?

A l'origine du manga Drakengard, on trouve la saga de jeux vidéo éponymes, et plus spécifiquement le troisième volet. Drakengard est une saga réputée notamment pour son univers sombre et sans foi ni loi, ce que Jun Eishima, le scénariste, et Zet, le dessinateur, ont bien compris et nous démontrent dès les premières pages teintées de sexe et de tripes. Et de ce côté-là, vous serez servis si vous aimez cela, car ça constitue l'essentiel du premier volume, et c'est rudement bien dessiné. Sur ce point, il n'y a vraiment quasiment rien à reprocher à Zet, qui offre un coup de crayon gore à souhait, dont les effets sanglants sont mis en scène de façon variée et immersive grâce notamment à un découpage des cases efficace, à d'excellentes choses côté encrage, ou à un dynamisme profond dans les traits. La sensation de profondeur est elle aussi bien rendue, et si on aime simplement voir des morceaux de chair voler on en prend plein les mirettes.

Mais pour le reste ? Hé bien, pour le reste, on ne peut pas dire que ce soit folichon. Car malgré la maestria graphique du dessinateur, le récit a toutes les peines du monde à se poser, à s'enrichir et, au final, à intriguer.
Le danger d'une introduction aussi sanglante, qui plus est sans second de gré, c'est d'en faire trop au point de négliger les éléments de scénario et la conception de l'univers. Les auteurs tombent en plein dans ce piège. Côté scénario, on ne s'attendait pas forcément à grand-chose, mais pour l'instant on peut limite considérer qu'il est absent tant il est basique et inintéressant. Quant à l'univers... c'est simple, il est dépourvu de background réellement travaillé. On constate simplement un univers sans foi ni loi, où ça tue et viole à tout va, et où les deux personnages principaux paraissent eux-mêmes beaucoup plus proche d'antihéros que de héros. Ce dernier point aurait clairement pu être intéressant, s'il ne se limitait pas uniquement à quelques aspects purement visuels : mises à mort sans scrupules (y compris d'enfants), frivolité d'un Nero qui baise de force ce qui lui passe sous la main... Voilà.

Rien de bien intéressant, en somme. On est dans du récit purement gore, certes très très bien fichu sur le plan visuel, mais qui paraît tellement vain qu'il n'en est finalement que peu jouissif, et cela même si on souhaite le prendre au second degré, et malgré les pages d'explications sur l'univers de base.

L'édition de Kurokawa fait pourtant le travail, avec ses premières pages en couleur, son papier souple et suffisamment épais pour rendre honneur au travail graphique de Zet, son bel effort sur les onomatopées et sa traduction très claire.

Critique 2

Les adaptations de jeux vidéo sont de plus en plus nombreuses, mais à part quelques rares cas (tels que les Dragon Quest), ces dernières s'avèrent bien décevantes, notamment dû au fait que ces mêmes adaptations sont courtes. Comment retranscrire la magie d'un titre tel que Final Fantasy par exemple, développer son univers riche et ses personnages complexes en quatre ou cinq volumes ? Cela paraît impossible !
Cette nouvelle adaptation de jeu semble prendre pourtant le même chemin, à savoir nous présenter une histoire en seulement trois tomes…

Drakengard est une série de jeu d'aventure du type Action RPG œuvrant dans un monde sombre et onirique. A ce jour il s'agit d'une trilogie sortie sur Playstation (2 et 3) éditée par Square Enix, ceux-là mêmes qui éditent l'adaptation en manga, en toute logique.

On était plutôt curieux de découvrir cette adaptation de ces jeux marquants, mais inquiets d'apprendre qu'elle ne ferait que trois tomes...et nous avions raison d'être inquiets !

One est un puissant guerrier sans pitié possédant l'incroyable pouvoir d'invoquer un dragon, Nero est un elf noir sanguinaire prenant un malin plaisir à tuer. Tous deux s'avancent dans un village et massacrent tous ceux qu'ils croisent, hommes, femmes, enfants, vieillards sans distinction. Leur objectif est d'éliminer tous ceux porteurs des « yeux rouges », une maladie rendant fous et violents. Mais pour se faire il ne recule devant rien…

Voilà une entrée en matière des plus singulières : ceux qui sont présentés comme les personnages principaux nous apparaissent comme de violents assassins prenant du plaisir à tuer… Pour ce qui est du capital sympathie les concernant cela part mal, mais ce qui aurait pu être une excellente idée de départ va perdurer et jusqu'à la fin de ce premier opus, nous ne nous attacherons pas davantage aux personnages, d'autant que l'un d'entre eux n'a aucun scrupule à violer des jeunes filles…
On découvre donc les premiers chapitres, quelque peu surpris, mais malgré les massacres en apparence gratuits, cela passe plutôt bien. Le dessin est fin et soigné, la mise en page maîtrisée, l'action sont bien menées et surtout notre curiosité est plus que titillée… Oui, mais voilà à l'issue de ce premier tome nous n'avons eu que quelques bribes d'explications et nous ne comprenons toujours pas le sens de tout ceci…
Il faut attendre la moitié du tome pour repartir sur un flash-back où l'on retrouve les personnages précédents trois ans plus tôt, mais aussi Caim, le personnage principal du premier volet de la saga vidéoludique.
Et autant la première partie du tome s'avérait intense et riche même si on n'y comprenait rien, particulièrement violente et sanglante, autant la seconde partie est molle et inutile, il ne s'y passe rien, si ce n'est un dernier chapitre entièrement consacré à du fan service avec masturbations, viol et tout ce qui va avec...autant dire que ce chapitre sert encore moins à quoi que ce soit !

Si on pouvait être surpris au début du titre, la seconde moitié de ce premier tome vient tout plomber et ne nous incite pas à continuer l'aventure qui aurait pu être épique et intense...mais en trois tomes cela semble bien compliqué à réaliser.

Il faut malgré tout saluer le travail du dessinateur dont c'est ici le premier titre. Son trait est fin et soigné, dynamique et rendant les visages très expressifs. Le trait fait grandement penser à celui de « Witch Hunter », mais en plus maîtrisé.

Pour le reste, ce premier tome est bien loin de tenir ses promesses...encore une adaptation de jeux vidéo qui aura manqué sa cible !


Critique 3

Avec leurs histoires oniriques et leurs personnages au fort charisme, on ne compte plus désormais le nombre de J-RPG (ou RPG japonais) qui sont passés par la case "adaptation manga". En effet l'offre est alléchante et certaines histoires ont toutes leurs chances de séduire également de nombreux lecteurs. Ainsi même si c'est ce qu'on peut appeler une série de niche, Drakengard a elle aussi eu droit à son adaptation en manga. Série en trois tomes adaptant librement l'univers du jeu, elle fut publiée chez Square Enix (qui est aussi l'éditeur du jeu) et achevée en 2014.

Drakengard - Destinées Ecarlates nous entraîne à suivre un duo de personnages aux ambitions assez sombres : l'un nommé One est un guerrier sans pitié capable d'invoquer un dragon tandis que son acolyte Nero est un elfe noir tout aussi sanguinaire. Ensemble, ils parcourent le monde avec pour mission d'anéantir tout individu ayant des yeux rouges, symbole d'une maladie que l'on ne connait que trop peu mais qui rend les gens complètement fous, et surtout prêts à tuer n'importe qui. Les mystères restent cependant encore entiers : qui sont-ils réellement, et pourquoi poursuivent-ils cette sinistre quête...?

On peut dire qu'il existe deux catégories de shonen concernant les héros : ceux qui commencent avec des personnages sans histoire qui vont se découvrir eux-mêmes à travers leurs aventures, et les autres qui ont déjà tout un passé mais que le lecteur ne connait guère. Vous l'aurez donc compris, nous sommes ici dans ce deuxième cas de figure. Si ce schéma reste cependant bien connu de nos jours, il faut avouer que les auteurs arrivent ici à attirer notre attention en nous présentant directement des personnages qui sont réellement sans pitié. Vieilles personnes, femmes ou enfants, personne n'est épargnée sous leur arme et autant dire que le sang coule à flot. Pire même, les deux héros ont tout pour paraître des ennemis avec notamment un Nero sadique qui n'hésite pas à violer des femmes.

Comme dit précédemment, la trame scénaristique est encore floue et les réponses à nos questions ne viennent que peu à peu, ainsi il ne sera pas surprenant que le lecteur se sente un peu en retrait lors de la lecture de ce premier volet. L'objectif de nos héros n'étant pour l'instant que de tuer les contaminés de cette étrange maladie, nous les voyons progresser à travers différents lieux, croisant de ce fait certains personnages qui sont déjà en lien avec eux. Du coup à l'instar du genre exact du jeu vidéo - soit le beat'em all - l'histoire semble ici n'être qu'une toile de fond pour servir des combats dantesques et sanglants qui s'enchaînent sous la lame de One et sous les flèches de Nero. Avec du recul, il ne se passe pas bien grand chose dans ces premiers chapitres et on sent tout de suite que le manga a pour destinée de n'être qu'une série courte, sans dire que cela est péjoratif.

Ainsi, difficile donc d'émettre une véritable analyse de ce premier tome tant la série méritera un avis sur sa globalité : si ce premier volet pose les bases de l'univers, ce sont sans aucun doute dans les prochains que nous saurons à quoi mène tout ça. Gageons nous de dire cependant que le trait du dessinateur ainsi que sa mise en scène se révèlent particulièrement efficaces, surtout quand l'on sait que c'est son premier manga. Le chara-design offre des personnages tout plein de charisme et dont toute émotion est retranscrite à merveille. Notons également l'aspect plutôt gore du titre, les tripes volant dans les airs sans aucune once de retenue.

Concernant l'édition, c'est du tout bon et le travail est à l'image du travail que Kurokawa a l'habitude de nous servir. Traduction correcte, impression de qualité ainsi que des pages couleurs en début de tome, rien à reprocher. Par contre, on retiendra l'interview entre le scénariste et le créateur du jeu entre chaque chapitre qui s'avère ridicule voir honteuse tant la conversation est tout juste vide de sens, avec un humour ras les pâquerettes...
Un premier tome sympathique donc, qui n'a peut être pas le mérite de révolutionner le genre mais qui attise notre curiosité sur ce qu'il va bien pouvoir se passer par la suite.

Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7

14 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

8 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs