Dorohedoro Vol.21 : Critiques

Sous le regard des diables, tout le monde ou presque est rassemblé et en bien mauvaise posture pour faire face à la créature qui était autrefois Aikawa. Qui est-elle vraiment ? Que veut-elle exactement ? Que pourront bien faire les mages pour en venir en bout ? Voilà autant de questions auxquelles nous cherchons une réponse depuis un moment ! Voilà autant de questions auxquelles nous trouverons maintenant une réponse ! 

Comme il n’est pas bien compliqué de le deviner à la lecture de ce petit résumé, ce 21ème tome de Dorohedoro sera placé sous le signe des révélations. Et pas des moindres ! Pour faire simple, disons que la grande majorité des interrogations que nous pouvions avoir vis-à-vis de l’entité qui s’est petit à petit imposée comme la grande vilaine du manga trouveront ici leur réponse. Autant dire que ça fait pas mal de choses. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le tome parait diablement dense. Dense certes, mais pas ennuyeux pour un sou. Que du contraire, on se régale, captivés du début à la fin. Et a raison, puisque les explications que l’on attendait tant son enfin là. Celles-ci ont de quoi satisfaire. Sans être révolutionnaires dans leur genre, elles remplissent leur office sans peine. Et cela, on ajoutera aussi une bonne dose d’action typée bizarreries fongueuses puisque ce bon vieux En est de retour et en pleine forme ! L’affrontement auquel on aura droit entre lui et l’entité (appelons-là comme ça, car, à vrai dire, il ne reste pas grand-chose d’Aikawa là-dedans) tiendra ses promesses. Parfois drôle, parfois gore et bien dégueulasse comme il faut, elle en jette à tous les niveaux. En outre, elle permet aussi de soigner le rythme en servant de transition entre l’un ou l’autre flash-back explicatif. 

Bref, à ce moment-ci de l’histoire, il n’y a plus grand-chose à dire de neuf. On notera juste que Q Hayashida prend son temps et ne précipite en rien la conclusion de son intrigue. Un bon point de plus, qui est en plus renforcé par le sentiment que l’auteur n’a jamais été aussi limpide et claire dans ce qu’elle produit. Cela arrive à point nommé alors que nous sommes face à la dernière ligne droite de la série. Cet aboutissement se dévoile aussi à travers son trait, très inspiré, et à son imagination toujours débordante quand il s’agit de mettre en place un affrontement complètement improbable à base de champignons sacrément agressifs. 

Enfin, petit salut bien nécessaire également à Soleil pour la qualité de son édition. Du très beau travail, encore une fois !

Autant dire que ce nouvel opus de Dorohedoro ne nous déçoit pas ! Pas le moins du monde avare en contenu, il fait la part belle à l’explicatif, c’est certain, mais n’oublies-en rien l’action et l’humeur pour autant. En somme, il a de quoi combler toutes nos attentes… Tout en prenant évidemment le soin de nous laisser sur notre faim au travers d’un bon petit cliffhanger comme on les aime !