Dorohedoro Vol.17 - Actualité manga
Dorohedoro Vol.17 - Manga

Dorohedoro Vol.17 : Critiques

Dorohedoro

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Juillet 2015

Le petit groupe des membres des yeux-en-croix file encore le train à leur boss dont l’apparence ne cesse de changer et pas pour aller en s’améliorant. Bien entendu, Fujita, lui, leur colle toujours aux fesses. Quant aux fidèles d’En, ceux-ci veulent justement retrouver Fujita qui commence à se faire attendre. Et suite à un malheureux, mais fichtrement amusant, concours de circonstances, voilà qu’ils prennent la direction du Grand Magasin Central. Ca tombe bien, c’est justement là que, sans le savoir, se trouve ce cher Fujita. Et d’ailleurs, c’est également dans cette direction que se dirige Nikaido, As et Risu…

L’été arrive et avec lui un nouveau volume de Dorohedoro. Bref, le soleil est au rendez-vous ! Soleil, ou plutôt pluie. Pluie de sang, même. C’est en tout cas ce dont on va fort rapidement se rendre compte à la lecture de ce dix-septième opus de la saga. Les enjeux sont importants et, si l’humour reste bien évidemment présent et régulièrement tordant, l’atmosphère que confère Q-Hayashida à son récit se révélera sombre et sérieuse. En effet, plusieurs protagonistes vont laisser quelques tripes en chemin. Certes, on sait que, dans la série, un personnage est toujours susceptible de revenir à la vie d’une manière ou d’une autre, mais cela n’a ici pas grande importance. Ce qui nous intéresse, c’est la manière avec laquelle la mangaka met en scène les tragiques et sanglants évènements qui vont s’enchaîner. Et sans plus tarder, disons-le franchement, elle le fait avec la manière ! La narration est impeccable, l’enchaînement des cases est réfléchi, toute l’action est décrite avec une précision qui tranche à merveille avec l’aspect crade et repoussant qui se dégage des scènes en elles-mêmes. Plus que jamais Q-Hayashida atteint des sommets dans son coup de crayon. Et ça, ce sera tout du long, sans temps mort. La lecture se déroule à une allure folle et la fin arrive bien trop vite à notre goût. Pourtant, difficile de ne pas être rassasié avec ce que l’on vient de nous caler dans l’estomac. Quelques gyozas bien fournis préparés par cette diablesse de Nikaido !

Nikaido, justement, sera l’un des personnages venant apporter une touche plus humoristique à l’ensemble, à l’instar d’Ebisu et de quelques scènes dont la mangaka a le secret. C’est aussi cela qui rend ce tome aussi plaisant. On passe d’un moment terriblement intense à un autre affreusement drôle avant de passer à une phase virant dans l’horreur la plus totale avec un naturel de tous les instants. L’alliance de tous ces éléments donne un résultat encore une fois détonnant. Difficile de faire mieux, à vrai dire. Pour ne rien gâcher, tout ça est fait sans perdre de vue l’intrigue principale du récit et les nombreuses têtes d’affiche qui l’accompagnent. Le mystère qui entoure les pans encore sombres de l’histoire reste entier, mais il y aura ici de quoi nous faire saliver. Cela se vérifie notamment par l’intermédiaire du boss des yeux-en-croix et des questions que l’on se pose quant à ce qu’il va advenir de lui et de ses subordonnés. Pour l’instant, il faut bien dire que le mystère reste total, contrairement par exemple à d’autres trames scénaristiques, telles que celles reliant Caiman et Nikaido. Doucement, mais sûrement, on commence à visualiser comment tout cela pourrait évoluer, voir se terminer, en ce qui les concerne. Mais ne précipitons pas les choses pour autant. Q-Hayashida est reine lorsqu’il s’agit de nous surprendre alors laissons-lui les pleins pouvoirs pour nous en mettre une fois encore plein la vue dans les prochains opus !

Enfin, on peut une fois encore difficilement ne pas rendre hommage d’une part à la traduction de Sylvain Chollet qui est impeccable et jouissive à souhait, et d’autre part à l’édition de Soleil qui nous propose un produit d’une qualité irréprochable.

Le Grand Magasin Central est donc le théâtre de bien des choses et risque de l’être encore davantage dans le volume suivant. Autant dire que ce dernier est attendu avec une impatience à peine contenue. Quoi qu’il en soit, et dans le plus grand des chaos, le dix-septième tome de Dorohedoro nous aura causé bien des émois !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs