Dorohedoro Vol.16 - Actualité manga
Dorohedoro Vol.16 - Manga

Dorohedoro Vol.16 : Critiques

Dorohedoro

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Décembre 2014

Que ce soit les partisans restants de la En family ou les yeux-en croix, presque tout le monde semble s’être un peu par hasard donné rendez-vous à Hole. Tout le monde, même Fujita qui, après s’être infiltré, tout invisible qu’il était, dans le repaire de l’ennemi, en aura des choses à raconter. Hole où, justement, Nikaido et Risu, retournés sur les lieux de la première rencontre entre la mage et Caiman, s’apprêtent à plonger dans le passé. Et, par la même occasion, à découvrir ce qui est réellement arrivé ce jour-là.


Révélations ! Tel sera donc le premier mot d’ordre de ce seizième opus qui, enfin, nous éclaire sur l’une des interrogations majeures de la série. Voilà non seulement une preuve supplémentaire que le chef d’œuvre de Q-Hayashida entre dans sa dernière phase, mais aussi qu’on n’est pas encore au bout de nos surprises. Car, bien évidemment, pour une réponse donnée, une autre question se pose. Et la mangaka ne manquera pas de déjà nous refaire saliver à peine étions-nous rassasiés. Diantre, c’est cruel, mais tellement bon ! Enfin, quoi qu’il en soit, ce n’est là que le point de départ d’un volume qui ira voir chez les nombreux protagonistes de la série afin de faire un petit bilan de ce qu’il se passe chez chacun d’entre eux. Vu le nombre de personnes impliquées, la chose est encore une fois loin d’être évidente et pourtant, comme toujours dirons-nous, Q-Hayashida s’en sort parfaitement bien. On passera donc du groupe de Nikaido à celui des rescapés de la famille d’En, sans oublier le prof Kasukabe ou encore Fujita. Fujita qui, d’ailleurs, sera largement mis à l’honneur. Pour le meilleur… et pour le pire, mais ça, à vous de le découvrir. Quoi qu’il en soit, la mangaka ne se loupe pas et, jonglant à merveille avec les uns et les autres, parvient à faire monter la tension au bon moment pour nous délivrer quelques scènes de grande qualité. Et riche en émotion aussi, d’ailleurs. Bref, si comme toujours il y aura du rire, il y aura également des pleurs. Non pas que ça nous gêne pour autant !


Mais revenons-en aux différents protagonistes du récit. Nikaido, et le petit groupe qu’elle forme avec Risu et As, seront là également et pas qu’en début de volume. Au contraire, la mangaka prenant le soin de développer chaque pan de son intrigue, il était temps de voir comment évoluait la lente transformation en diable de la tenancière du Hungry Bug. Non seulement cela permettra d’apporter la touche d’humour dont il était précédemment question, mais, en outre, l’auteur y va de son petit moment fan service qui fonctionne à merveille. Il n’y a pas à dire, elle a le chic pour réussir tout ce qu’elle entreprend. Et puis, voir Nikaido, en tablier grivois, jouer à la fée des gyozas, ça n’a pas de prix. A côté de ça, la trame principale du récit, avançant mine de rien rudement bien, scellant notamment la destinée de l’un ou l’autre personnage, va elle s’enrichir de nouvelles sous intrigues. Pour le moment, difficile de dire où tout cela va nous mener. Cependant, une chose est sûre : Dorohedoro, même maintenant, continue de se renouveler en nous proposant de l’inédit à chaque volume qui paraît. De l'inédit qui s'avère toujours aussi intrigant et prenant. Et dès lors, globalement, mise à part l'un ou l'autre rare moment peut-être un peu moins incisif qu'à l'accoutumée, tout cela se dévore sans modération !


Enfin, est-il encore nécessaire de le préciser, la mise en scène de Q-Hayashida atteint encore des sommets. Impeccable de bout en bout, parée de milles-et une bonne idée, elle nous transporte de bout en bout, alternant les styles et les ambiances sans le moindre faux pas. Un modèle du genre, ni plus ni moins. Tout comme l'édition de Soleil que l'on ne remerciera jamais assez pour le travail fourni sur le titre, irréprochable à tout point de vue.


Dans un chaos rudement bien organisé, ce qui n’enlève rien à la délicieuse folie de la série, la mangaka délivre encore une fois un nouveau volume de haute volée. A force, on pourrait presque croire être blasé de se retrouver systématiquement devant des opus de telle qualité, mais, en réalité, plutôt que s’empêtrer dans ce genre de considérations superfétatoires, on prend juste son pied. C’est ça, Dorohedoro !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs