Détective Conan Vol.7 - Actualité manga
Détective Conan Vol.7 - Manga

Détective Conan Vol.7 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 18 Novembre 2014

Critique 1


Conan a compris l'astuce de la photo employée par Sasai afin de se construire son alibi. Le tome s'ouvre donc sur la résolution de cette affaire, mais ce faux suspense ne réserve pas de véritable surprise pour le lecteur: le coupable était connu d'office et l'astuce n'était en soi pas très difficile à deviner.


Après cette entrée en matière assez légère, on entre dans l'histoire phare de ce volume: l'affaire des meurtres de la Sonate au Clair de Lune. Conan, Ran et le détective Kogoro Mouri se rendent donc sur une île reculée après avoir reçu une demande d'enquête de la part d'un certain Keiji Aso. En arrivant sur l'île, ils apprennent vite que l'expéditeur a péri dans un gigantesque incendie avec toute sa famille, douze années auparavant. Prisonnier des flammes, les témoins présents au moment du drame affirment l'avoir entendu jouer la Sonate au Clair de Lune sur son piano jusqu'à son dernier souffle. Tentant d'y voir un peu plus clair dans cette étrange affaire, Kogoro se rend à la salle des fêtes pour y rencontrer le maire de l'île, alors en pleine période de campagne électorale et qui tient en ce moment même une commémoration dans la salle des fêtes en l'honneur de l'ancien maire, retrouvé mort sur un piano ayant appartenu à Aso. Peu avant, un témoin affirme avoir là aussi entendu la Sonate au Clair de Lune avant que le corps ne soit découvert. Alors que Conan commence à s'interroger sur cette étrange série de meurtres, la Sonate retentit une nouvelle fois, annonçant la découverte d'un nouveau cadavre...


De retour à Tokyo, Kogoro Mouri reçoit la visite d'une jeune lycéenne, Ryoko Akagi, qui se présente comme étant la petite amie de Shinichi Kudo, le détective lycéen disparu, pour lui demander de le retrouver. Il n'en fallait pas plus pour mettre Ran dans tous ses états, convaincue que Shinichi la trompe tout en la laissant s'inquiéter pour lui. Conan, quant à lui, ne comprend pas la raison qui pousse Ryoko à mentir de la sorte. Décidant d'accompagner Ran à son appartement pour avoir le fin mot de l'histoire, il réalise bien vite que Ryoko n'est pas du tout celle qu'elle paraît être et qu'une affaire beaucoup plus grave se cache derrière tout ça. Mais un problème de taille vient perturber son enquête: Ran vient de réaliser que Shinichi se trouve quelque part dans l'appartement et elle ne lésine pas sur les méthodes pour le débusquer, risquant sérieusement de percer à jour l'identité secrète de Conan sans même chercher à le faire. Conan arrivera-t-il à découvrir la vérité sur cette étrange affaire tout en préservant le secret de son identité ?


Deux affaires très différentes nous sont proposées ici. La première est une intrigue policière ambitieuse, portée par un mystère des plus fascinants. L'ambiance se veut ici axée sur le faux fantastique, l'auteur parvenant à créer une atmosphère bien particulière et envoûtante par le biais de sa mise en scène et d'une narration parfaitement maîtrisée. L'intrigue est assez complexe, abordant de nombreuses pistes narratives afin de mieux tromper le lecteur, mais tout cet ensemble entre néanmoins en parfaite cohérence lors du dénouement magistral qui se veut particulièrement noir et tragique et qui réserve de nombreuses surprises avec un final d'anthologie particulièrement riche en émotions. L'identité du coupable n'est pas forcément évidente à deviner, son mobile l'est encore moins, et les indices permettant de décomposer son mode opératoire demandent une bonne dose de réflexion et de patience. Mais même en trouvant les éléments en question, il faut surtout arriver à en faire sens afin de trouver le raisonnement qui relie ensemble les trois meurtres, les circonstances de l'un d'eux pouvant fournir des indices précieux sur le déroulement d'un des autres et sur le mode opératoire du tueur de manière générale, habile dans l'art de la manipulation mentale. Conan a affaire là à un criminel à sa hauteur, diablement génial, et il est inutile de préciser que les lecteurs passionnés de mystères policiers à décrypter trouveront là un défi à leur mesure. Le fait qu'il soit accompagné par une histoire magnifique et aussi aboutie ne fait que renforcer l'excellence de cette affaire qui est assurément l'une des plus passionnantes et des plus mémorables de la série à ce stade.


Changement radical d'ambiance avec la seconde affaire qui se porte davantage vers la comédie légère. Cette fois-ci, l'intrigue policière ne fait presque office que de prétexte et l'histoire repose essentiellement sur un énorme sketch auquel se livrent Conan et Ran dans un jeu du chat et de la souris où notre jeune détective se retrouve quasiment pris à son propre piège d'une bien étrange façon. L'auteur ne se prend pas trop la tête sur ce coup et se contente de nous livrer des moments bien déjantés et bien plus légers avec ses deux héros (dont l'alchimie a toujours bien fonctionné) afin de varier un peu après la noirceur et la tragédie de l'affaire précédente. Seulement, cette fois, on pourra lui reprocher d'aller un peu trop loin dans son délire, notamment avec l'apparition d'une des inventions les plus kitsch du professeur Agasa. Jugez plutôt: le fax portatif passe-partout en forme de bento. Bien sûr, la nourriture dedans est bien réelle et a sa date de péremption, comme le gadget d'ailleurs qu'on ne reverra plus par la suite. Mais le gros défaut de cet épisode, et c'était un très mauvais choix narratif de sa part, ce sont bien sûr la jalousie irrationnelle et l'entêtement acharné de Ran qui la font passer pour une idiote doublée d'une véritable tête à claques. L'idée n'était pas forcément mauvaise en soi pour un gag, mais au-delà de quelques pages, on n'a qu'une envie: que ce massacre du personnage cesse. Loin de divertir le lecteur, le fait de baser toute une intrigue sur la jalousie de Ran finit par le lasser au bout d'un moment et par rendre son personnage assez irritant. Les péripéties amusantes de nos deux héros, si elles prêtent à sourire cinq minutes, ne suffisent malheureusement pas à rattraper le coup. Au final, on en reste sur une impression d'échec: l'histoire n'est en elle-même pas des plus intéressantes, ses enjeux sont totalement survolés (un comble !) et la forte dose d'humour présente dans cette affaire est amenée de manière beaucoup trop forcée, ne convainquant pas le lecteur et présentant de grosses lacunes en terme de narration qui part dans tous les sens. Etrangement, il nous faudra attendre le tome suivant avant d'en découvrir le dénouement, amenant ainsi un cliffhanger de fin de volume plutôt raté, le suspense et la tension dramatique ne prenant pas au milieu d'une overdose générale d'humour qui réussit même à tourner les moments censés être "sérieux" de cette intrigue pour de l'autoparodie.


Ce volume nous propose donc deux intrigues très différentes. La première illustre de fort belle manière tout ce que ce manga a de meilleur à nous offrir avec une histoire incroyablement ambitieuse, mystérieuse, sombre et tragique. Du Gosho Aoyama à l'apogée de son art ! Mais à côté de ça, l'auteur s'est laissé complètement aller sur sa seconde intrigue qui mise tout sur l'humour et sur le fan service pour tenter de dissimuler tout ce qui ne fonctionne pas au niveau de sa narration, bourrée d'imperfections. Ainsi, si ce tome aurait très bien pu s'imposer comme l'un des grands incontournables de cette série (mais il le reste malgré tout cependant), il subit donc une triste retombée d'intérêt sur la fin qui diminue un peu le constat général. Mais cela ne devrait pas retenir les lecteurs de s'y intéresser pour profiter de ce qui est assurément l'une des meilleures intrigues de ce début de série et qui demeure encore à ce jour l'une des plus passionnantes et des plus mémorables de Détective Conan, un véritable chef-d'oeuvre signé Gosho Aoyama à elle seule !




Critique 2


Conan trouve l'astuce derrière le meurtre causé par Norikazu Sasai et prend une nouvelle fois la place de Kogoro pour dévoiler au grand jour la vérité. Quelques jours plus tard, la petite famille est conviée par un certain "Kenji Aso" sur l'île au clair de lune. Sur place, une bien étrange vérité les attend : Kenji Aso est un pianiste mort il y a des années...

Sans surprise, l'affaire du festival Tanabata trouve sa conclusion dans le premier chapitre de ce septième tome. Comme on pouvait s'y attendre, l'astuce du meurtrier était bien pensée, mais les indices laissés au lecteur dans le volume précédent lui permettaient de trouver lui-même la vérité... Quel manga ludique que Détective Conan... du moins pour le moment, car les énigmes ne seront pas toujours aussi "simples" !
La suite, sans revenir sur l'intrigue principale, se révèle bien plus passionnante. La plus grande partie du reste de ce volume retrace l'enquête de l'île du clair de lune, une affaire souvent appréciée des lecteurs car beaucoup plus complexe mais aussi obscure. S'il ne s'agit que d'une affaire de meurtres en série comme on en a déjà vu dans les premiers volumes, l'atmosphère angoissante qui s'en dégage, relative à la "Sonate au clair de lune", prend aux tripes, si bien qu'on a du mal à lâcher l'enquête en cours de route... Et chose inhabituelle, la fin de l'affaire est loin de se résoudre de manière "joyeuse" et conventionnelle où le criminel était tranquillement attrapé. Bien au contraire, c'est de manière amère, un peu sinistre, que se clôt ce passage dispensable mais pour autant réussi de la série.

La dernière partie du volume entame une nouvelle enquête qui ne trouve pas encore sa conclusion... et c'est un petit retour sur la relation entre Ran et Shinichi qui s'offre à nous ! Une jeune fille se présente au bureau de Kogoro Mouri, déclarant que son petit ami a disparu, celui-ci n'étant autre que... Shinichi Kudô en question ! Ran en meurt de jalousie, à tort puisque Conan ne connaît pas la demoiselle... La tension vis à vis de la dernière enquête retombe largement, certains passages nous mettent même le sourire aux lèvres et pourtant, un mystère subsiste, une affaire d'enlèvement sur laquelle enquête Conan de son côté. Si l'affaire ne trouve pas encore sa solution en fin de volume, le fait que l'enquête soit mineure ne fait pas monter l'adrénaline jusqu'au prochain volume. Certains pourront en effet se lasser de ces petites enquêtes, un peu faible à côté des réussites comme l'affaire de l'île du clair de lune, bien qu'elles soient très agréables à suivre. Mais patience patience, Gosho Aoyama est bien loin d'avoir donné le meilleur de lui-même pour son manga policier...


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs