Détective Conan Vol.20 - Actualité manga
Détective Conan Vol.20 - Manga

Détective Conan Vol.20 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Juin 2017

Critique 2


Le match de football auquel assistent Conan et ses camarades de classe est la cible d’une prise d’otage. Si les revendications du criminel n’ont pas été ébruitées pour éviter la panique, celui-ci réclame une rançon, sans quoi il fera des victimes au cours de la rencontre. Avant la fin du temps imparti, Conan doit trouver le coupable…


Lorsqu’une série franchit une nouvelle dizaine, on s’attend parfois à un tome un peu particulier, qui saura donner un coup de peps au récit. Pourtant, ce n’est pas le cas avec ce vingtième opus de Détective Conan qui propose de conclure la prise d’otage du match de football, de poursuivre sur deux affaires anecdotiques complètes, et d’en ouvrir une troisième.


Comme à l’accoutume, le tout se lit sans déplaisir, l’avantage du manga de Gosho Aoyama étant de pouvoir découper notre lecture en épisodes distincts, à savoir les différentes affaires qui sont totalement détachées de l’intrigue principale autour de l’Organisation. La formule est donc respectée puisque chacune de ces affaires apporte son petit lot de surprise, chaque enquête cherchant, à sa manière, à se détacher des autres. La plus appréciable reste, sans doute, celle autour des deux sœurs dont le coupable est connu d’emblée. C’est un parti que prend régulièrement la série, elle choisit de montrer le meurtre afin de mettre l’identité du coupable dans la tête du lecteur, proposant ensuite un stratagème délicat que Conan devra résoudre. Le tout est sans surprise dans la forme, réservant même la traditionnelle conclusion larmoyante autour du mobile erroné d’un assassin qui se méprend, mais divertit sans soucis. Et c’est la même chose pour la fin de l’affaire de la prise d’otage dont la résolution pourra finalement vite venir en tête du lecteur.


L’enquête la plus spécifique du tome reste celle autour du rassemblement du club de magiciens, une affaire qui a ses qualités et ses défauts. Du côté des points négatifs, on soulignera un stratagème alambiqué, totalement improbable, une difficulté de mise en scène qui revient de plus en plus au sein du récit et a tendance à perdre le lecteur. Néanmoins, l’intrigue garde quelques surprises, notamment sa chute imprévisible qui met à l’honneur l’un des personnages les plus populaires de Détective Conan et d’une autre série que nous ne nommerons pas afin de ne pas spoiler. Pour le coup, la réussite est totale, dommage que l’enquête se soit montré mitigée dans sa globalité.


La fin du tome ouvre une autre affaire centrée sur Conan et les Detective Boys, une nouvelle chasse au trésor dans un luxueux manoir. Si l’enquête démarre à peine, les mystères plantés par l’auteur mettent l’eau à la bouche, aussi la curiosité de découvrir le dénouement de cet arc est bien là.


Au final, voilà un tome vingt appréciable dans son ensemble, mais qui a ses lacunes. Il est aussi dommage que cette vingtaine ne soit pas célébrée par une histoire consistante autour des hommes en noirs, ce qui aurait permis au scénario de progresser un tantinet.


Critique 1


Dans la foulée des très bons (voire excellents) tomes de Détective Conan, il arrive parfois que certains volumes ne soient pas à la hauteur des autres. Des tomes auxquels il manque quelque chose pour vraiment décoller et qui, au final, laissent le lecteur sur l'impression d'avoir lu un volume non pas mauvais en soi, mais assez classique, presque banal. C'est le cas avec ce tome 20 qui peine à trouver le souffle des volumes précédents.



On commence donc par la résolution de l'affaire du stade. Un groupe terroriste a pris les spectateurs d'un match de football en otage et il menace de les tuer si la chaîne de télévision retransmettant le match ne se plie pas à ses exigences. La police tente de les repérer, mais c'est une tâche ô combien difficile dans un stade plein à craquer. On retrouve immédiatement la tension avec laquelle on avait quitté cette affaire dans le tome précédent, mais sa résolution reste néanmoins assez banale. L'auteur en profite néanmoins pour développer la relation entre Conan et Ai qui se découvrent petit à petit et qui apprennent à se faire confiance et à s'apprécier mutuellement. Cette jeune fille, jusque là mystérieuse, commence à se dévoiler progressivement, mais elle continue de renfermer ses secrets les plus profonds.

Après cela, le tome enchaîne avec une nouvelle intrigue reposant sur un schéma déjà vu au moins deux fois au cours de la série: nos héros se retrouvent isolés dans un chalet perdu en pleine montagne avec un tueur parmi eux. Ici, ils se rendaient à une réunion d'une association d'amateurs de magie, un groupe rencontré sur internet, et ils découvrent bien assez vite que quelqu'un en a après leurs vies. Bref, rien de bien nouveau et ce n'est pas la vaine tentative de Gosho Aoyama de renouveler un peu l'intérêt avec l'introduction du thème de la magie qui y change grand-chose. Le mode opératoire du meurtrier, reposant bien évidemment sur un tour de magie, n'est pas des plus compliqués et on ne peut s'empêcher de penser que l'auteur s'est vraiment forcé à faire utiliser à son coupable un tour de magie alors que ce dernier comporte de nombreux risques et qu'il lui complique carrément la vie.

L'auteur tente quand même de rattraper le coup en voulant complexifier un peu les choses, mais là aussi c'est plutôt raté. En premier lieu, on découvre un Conan grippé et on s'attend à ce que cet état ait une influence sur le déroulement de l'enquête, notre héros apparaissant très affaibli. En réalité, il s'agit surtout d'un prétexte pour le tenir à l'écart, le temps que le drame s'installe. Initialement inconscient, notre jeune héros revient à temps pour le début de l'enquête, entièrement remis grâce à un médicament miracle. Ou comment saboter une bonne idée par le manque d'ambitions ! Mais le pire dans toute cette affaire reste la chute prévue pour la fin. Censée arriver comme une surprise, elle s'anticipe en réalité très facilement à cause d'un indice beaucoup trop voyant. De plus, cette chute n'apporte rien de plus à l'histoire, si ce n'est un gros fan-service dont on aurait aisément pu se passer. Bref, si cette intrigue était en soi un tour de magie, il est franchement raté !

L'affaire suivante n'est guère plus originale. On revient là aussi à un concept déjà abordé précédemment et traité sans grande originalité: un meurtre apparemment impossible en chambre close, le coupable qui est révélé d'office au lecteur (mais pas aux personnages) et tout repose alors sur la compréhension du mode opératoire employé par le tueur. Là encore, l'auteur pêche par un certain manque d'imagination, le stratagème étant d'une simplicité enfantine et pouvant être deviné dès le début de l'affaire pour peu qu'on y fasse attention. Mais surtout cette affaire traîne en longueur et elle n'est pas particulièrement intéressante.

Le tome s'achève fort heureusement sur une note plus positive. Les jeunes détectives et le professeur Agasa se retrouvent cette fois dans un château isolé, théâtre d'événements tragiques, où serait caché un fabuleux trésor selon la légende familiale. Nos héros tentent donc naturellement d'élucider l'énigme des lieux afin de trouver le trésor, mais un étrange individu compte bien les en empêcher, n'ayant aucun scrupule à les éliminer pour arriver à ses fins. Le tome s'achève alors que notre jeune héros se retrouve en bien mauvaise posture, laissant le lecteur en pleine incertitude sur son sort. Inutile de dire que le cliffhanger donne vraiment envie de lire la suite, d'autant que celle-ci s'avère fabuleuse.

Au final, on se retrouve avec un tome franchement moyen et clairement l'un des moins passionnants depuis le tome 13. Sans être fondamentalement mauvais, on sent que l'auteur est un peu à court d'imagination et que ses histoires manquent d'ambitions, malgré quelques idées sympathiques, mais assez mal traitées. Fort heureusement, ce n'est qu'une mauvaise phase passagère entre deux tomes de qualité exceptionnelle.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs