Détective Conan Vol.11 - Actualité manga
Détective Conan Vol.11 - Manga

Détective Conan Vol.11 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 29 Juillet 2015

Critique 1

Après la brillante « résolution » du détective Mouri dans les montagnes, Conan doit enquêter sur le meurtre d’un producteur de show télévisé dans ses propres locaux. Le coupable semble tout désigner mais le crime semble impossible… Quelle est la manœuvre utilisée ?
Puis, c’est un autre fait qui inquiète le détective en culotte courte. Ran a rendez-vous avec quelqu’un qui lui est cher, mais qui ? Alors que Conan l’accompagne pour en avoir le cœur net, un meurtre a lieu dans le bar, lieu de rendez-vous, et une brillante avocate se mêle à l’affaire pour dénouer le nœud la vérité.

Nous voici avec un énième volume classique aux enquêtes indépendantes toujours aussi plaisantes à suivre tant elles débordent d’inventivité. Les deux premières, si on exclut celle débutée au volume 10 qui se conclut ici, sont particulièrement brillantes. Gosho Aoyama parvient à créer des astuces toujours plus intelligentes tout en restant de l’ordre du crédible. La seconde de ce volume met même en avant un brin de facilité pour permettre au lecteur de deviner l’astuce utilisée par l’assassin, ce qui fait ressortir le côté ludique de chaque opus pour quiconque aimerait jouer les détectives en herbe.

La troisième enquête, celle qui achève cet opus, est plus particulière. Elle se révèle bien plus complexe par les indices distillés ci et là, mais s’achève sur une résolution improbable. Ce n’est que le début dans cette longue série, mais nous voilà typiquement face à un mécanisme de meurtre tout bonnement invraisemblable, d’abord parce que le lecteur ne pourra le deviner lui-même à moins d’avoir une imagination sans limites, mais aussi parce que le tout paraît irréalisable sur plusieurs niveaux. On est alors curieux de voir que les explications de Conan/Kogoro ne surprennent pas plus que ça leur entourage, car difficile d’admettre une manœuvre aussi exagérée.

Ce volume a néanmoins quelque chose de très important sur l’entièreté de la saga, un peu comme l’opus précédent. Ainsi, un personnage très important entre en scène, important, car il fait partie de ces quelques figures à bénéficier d’apparitions régulières et à avoir un intérêt majeur sur l’une des sous-intrigues de l’œuvre. Ici, son rôle est limité et l’heure est clairement à la présentation, mais voilà un personnage charismatique qui fait plaisir à voir et qu’on a hâte de redécouvrir dans les prochains tomes de la série, ne serait-ce pour son potentiel sur les différentes relations au sein de l’œuvre.

Volume classique s’il en est, ce tome 11 est un parfait mélange d’enquêtes indépendantes, mais efficaces, d’affaires abracadabrantes au point de paraître tirées par les cheveux, et d’épisode charnière avec l’apparition d’un personnage majeur. Toutefois, même par ces affaires isolées, Détective Conan constitue toujours un divertissement très efficace dont on ne se lasse pas, même après dix tomes. Gageons toutefois que le meilleur de la série est à venir et que ceux qui ne s’attendent pas à de réelles avancées scénaristiques seront forcément surpris d’ici quelques tomes…


Critique 2

Une fois n'est pas coutume, ce nouveau tome de Détective Conan reprend avec le dénouement tragique d'une enquête débutée à la fin du volume précédent. Une affaire que les lecteurs occidentaux que nous sommes pouvaient difficilement résoudre, car le message posthume laissé par la victime demandait une certaine connaissance de la culture japonaise et sur des spécificités de langue que nous n'avons pas forcément. Toutefois, il était toujours possible de procéder par raisonnement logique afin de démonter l'alibi du coupable qui comportait une énorme faille. Mais cette affaire demeurait malheureusement trop peu accessible, malgré son dénouement intéressant et malgré les efforts de l'éditeur Kana pour apporter les explications nécessaires à sa compréhension.

Pendant ce temps, la popularité de Kogoro Mouri ne cesse de grandir dans les médias et le célèbre détective est désormais invité à participer à l'émission phare du présentateur vedette Takashi Matsuo sur les affaires criminelles non élucidées. L'occasion pour lui de faire son show habituel. Mais l'émission est en perte d'audience depuis un certain temps et le producteur Suwa envisage donc de remplacer Matsuo par la ravissante Yuko Suzuki, la valeur montante de la chaîne, et par un esprit plus trash qui assurerait une plus grande part d'audiences, mais qui violerait l'esprit originel plus sérieux de l'émission. Incapable de l'accepter, Matsuo met au point un plan diaboliquement ingénieux pour éliminer Suwa afin de préserver sa place et de sauver l'intégrité de son émission. Un meurtre réalisé en direct durant lequel il aurait été impossible pour lui de faire le trajet du studio d'enregistrement jusqu'à la pièce où a été découvert le corps du producteur en un laps de temps si court. Matsuo déclare ainsi fièrement devant les caméras qu'il se jure de retrouver le meurtrier de son ami et que cette affaire deviendra le sujet de sa prochaine émission, défiant le meurtrier. Mais Conan soupçonne d'office le présentateur d'être l'assassin, seulement il ne peut pas encore l'accuser alors qu'il n'a aucune preuve et qu'il lui faut avant tout comprendre la manière dont le meurtre s'est réellement déroulé pour réaliser l'impossible.


Quelque temps plus tard, Ran s'éclipse discrètement de l'agence de détective de son père pour aller à un rendez-vous qu'elle tient à garder secret. Il n'en fallait pas plus pour attiser la suspicion et la jalousie de Conan qui s'incruste afin de saboter la rencontre. Gênée alors que la personne qu'elle attendait est sur le point d'arriver, Ran se rend à la pâtisserie du coin afin d'acheter des gâteaux pour convaincre Conan de retourner l'attendre tranquillement à l'agence. Restant seul dans le café, Conan tente alors de déduire l'identité de la personne que doit rencontrer Ran parmi les clients du café, lorsqu'un meurtre est découvert subitement dans les toilettes. La victime est une jeune femme retrouvée poignardée dans l'une des cabines, son corps ensanglanté bloquant la porte de l'intérieur et le meurtrier s'étant de toute évidence enfui par la fenêtre ouverte juste derrière la cuvette des toilettes. Toutefois, Conan relève rapidement des contradictions dans ce raisonnement évident, soupçonnant que l'assassin serait en réalité retourné à l'intérieur du café juste après le meurtre. Le jeune détective se retrouve ainsi avec un double mystère sur les bras: devoir résoudre une nouvelle affaire de meurtre et devoir déduire en même temps l'identité de la personne avec qui Ran avait rendez-vous. Durant cette affaire complexe, il fait la connaissance impromptue d'une mystérieuse femme, l'avocate Eri Kisaki, qui n'hésite pas à venir en aide à la police alors qu'elle fait partie des suspects et qui semble anticiper le moindre de ses raisonnements. Qui est-elle réellement et pourquoi Conan ressent-il une telle terreur en sa présence ?


Pour terminer, Conan, Ran et Kogoro se retrouvent perdus au beau milieu de nulle part en pleine route de montagne suite à une panne de voiture et ils trouvent le gîte dans un temple reculé des environs. Accueillis par le prêtre moyennant une forte compensation monétaire, les visiteurs vont ainsi partager le quotidien des moines le temps d'une nuit. Ils apprennent qu'une légende plane autour de ce lieu où s'était déroulée une affaire sordide deux années auparavant: un jeune moine prometteur fut retrouvé pendu dans les hauteurs de la pièce de l'ascète où les moines étaient censés faire acte de pénitence pour leur pêchés. Cette mort impossible fut attribuée au mystérieux tengu de la brume, créature légendaire du folklore japonais, qui aurait transporté le moine au sommet de la pièce en planant dans les airs pour aller le pendre sur une poutre sans laisser la moindre trace d'une intervention humaine. Ces événements sordides vont se répéter une nouvelle fois alors que le prêtre du temple est retrouvé mort dans les mêmes conditions le lendemain suivant. Le commissaire Maigret, déjà chargé de la première affaire à l'époque, conclut à un second suicide, mais Conan soupçonne que ces deux affaires seraient en réalité des homicides directement liés l'un à l'autre. Seulement, pourquoi le meurtrier aurait-il attendu deux ans pour frapper de nouveau ?


Voilà un tome qui va assurément plaire aux amateurs de stratagèmes ingénieux tant l'auteur s'est vraiment donné à fond dans la conception de ces nouvelles intrigues policières. Les modes opératoires des coupables sont conçus de manière habile et s'avèrent parfois très surprenants (celui de la dernière affaire notamment est totalement inattendu), les enquêtes sont menées de manière intelligente et le lecteur se plaît une nouvelle fois à tenter de les résoudre avant les grandes révélations de la résolution finale. L'auteur n'en oublie pas pour autant de continuer à développer un peu plus l'univers de sa série fétiche avec l'apparition d'un nouveau personnage, l'avocate Eri Kisaki, dont le rôle s'avère être une énorme surprise et qui va considérablement enrichir les personnages de Ran et de Kogoro à travers d'une nouvelle intrigue récurrente. Après Heiji Hattori dans le volume précédent, Eri réussit à son tour son entrée dans l'univers de Détective Conan, l'auteur se plaisant déjà à jouer avec le caractère intriguant et l'intelligence indéniable de son personnage qui ne manqueront pas de dérouter Conan à plus d'une reprise. A côté, on a aussi droit à une bonne dose d'humour liée en bonne partie au personnage de Kogoro Mouri qui s'en donne à cœur joie avec son show habituel, profitant pleinement de sa notoriété récemment acquise. Idole des médias tout en restant un crétin irrécupérable, le Mr. Satan des détectives fait mouche à tous les coups avec un génie comique incomparable qui contraste habilement avec le caractère souvent sérieux et sordide des affaires traitées au cours du tome. Enfin, à noter que pour une fois, on n'aura pas à attendre le volume suivant pour découvrir la conclusion de la dernière intrigue, ce qui fait gagner en fluidité de lecture ce qu'on perd de l'autre côté en tension dramatique et en suspense avec les cliffhangers de fin de volume.


Un tome qui nous présente ainsi une vraie variété d'intrigues policières bien différentes, mais toujours intéressantes. L'auteur continue de fournir des efforts conséquents pour développer davantage l'univers de sa série et pour renouveler l'intérêt des intrigues policières avec des stratagèmes de plus en plus élaborés, le tout appuyé par son talent de mise en scène, sa narration impeccable et ses soucis du moindre détail dans les dessins (qu'on adhère ou non à son style assez particulier, il est indéniable que ses dessins sont particulièrement soignés). Si les histoires servant de contextes aux enquêtes ne figurent pas forcément parmi les plus importantes ou les plus mémorables de la série, on n'en trouve pas moins là un volume particulièrement plaisant à lire pour ceux qui raffolent d'énigmes policières et qui veulent tenter de résoudre les affaires avant nos héros et on sent en parallèle qu'un univers encore plus vaste et encore plus riche est en train de se mettre tranquillement en place, annonçant une suite de série qui promet d'être encore plus prenante et intéressante que tout ce qui a précédé. Un tome suffisamment riche et plein de promesses pour convaincre les lecteurs de continuer à suivre ce manga pour découvrir ce qui aboutira de tout ça. Et on est assurément loin d'être au bout de nos surprises !




Critique 2 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs