Deathco Vol.5 - Actualité manga
Deathco Vol.5 - Manga

Deathco Vol.5 : Critiques

Deathco

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 06 Septembre 2017

"Le monde est devenu fou. Maintenant, même les gamines tuent pour le plaisir..."


Une nouvelle cible a été donnée aux reapers, et Deathko ne tarde pas à traîner près d'elle. Tandis que l'homme voué à être tué s'échappe après un mauvais coup grâce à un homme qui l'emmène en voiture, l'ombre encapuchonnée de la petite tueuse le suit à la trace, et c'est au sein d'un vieux parc d'attractions que la demoiselle devrait pouvoir abattre son trophée... ou pas. Car l'homme qui a emmené la cible en voiture n'est pas n'importe qui. Et Deathko, en se frottant à lui malgré l'interdiction de Lee, risque de le payer cher. La plus sombre figure du passé de Madame M est bel et bien de retour, et ne reculera devant rien pour anéantir la grosse dame. Pas même à briser sa protégée...


En termes d'ambiance, les trois premiers chapitres de ce cinquième volume constituent une tuerie sans nom, tant Kaneko excelle dans l'atmosphère qui s'en dégage. Comme souvent, l'artiste séduit dans ses angles de vue cinématographiques, dans son travail sur les onomatopées ou sur les contrastes noir/blanc, et dans certaines visions récurrentes (la silhouette encapuchonnée, la lune...). Mais cette fois, il ajoute à tout cela le cadre d'un vieux parc d'attractions qu'il sait sublimer. Avec ce parc, le mangaka propose un fond tout à fait typique de ce genre de récit, mais il s'avère très doué pour y immiscer une atmosphère presque horrifique, avec des décors inquiétants, des silhouettes peu accueillantes... et, surtout, l'ombre d'un ennemi dont on sent qu'il ne tardera pas à refermer son emprise sur la jeune fille.


Ce qui ne pouvait qu'arriver arrive : quelqu'un semble plus fort que Deathko, et ce quelqu'un en veut à Madame M. Faite prisonnière, plus que jamais en position de faiblesse, Deathko continue pourtant de séduire et, quelque part, de toucher. Car loin de céder à l'inquiétude, la jeune tueuse est surtout animée d'une colère noire face à son ravisseur, qui pourrait le payer cher s'il ne prend pas garde face à cette enfance plus furieuse que jamais. Et si Deathko semble profondément désespérée au point de pleurer à chaudes larmes (on aurait bien envie de lui faire un gros câlin, mais on le regretterait aussitôt), c'est surtout parce qu'elle est dégoûtée de voir son trophée lui échapper... Décidément, Deathko ne semble vivre que pour tuer et pour expérimenter ses petits "joujoux mortels".


Forcément, les événements, qui prennent une tournure critique, risquent de chambouler en profondeur les autres principaux personnages. Et pendant que Lee ne pense qu'à préserver sa maîtresse, Madame, M, elle, va sûrement devoir réagir face au plus terrible souvenir de son passé. La deuxième moitié régale alors dans son mélange entre un présent tendu et un passé dramatique. Kaneko reste toujours clair entre les deux époques qu'il prend pourtant un malin plaisir à confondre par instants. Et pendant que Deathko enchainée se débat avec rage, le passé de Madame M continue de se révéler en laissant deviner certaines choses... Pourquoi semble-t-elle tant tenir à Deathko, malgré ce qu'elle affirme ? Tout en émettant ses hypothèses, le lecteur pourra profiter de designs toujours aussi canon, à l'image de la punkette Kaoru et de ses flingues en guise de talons.


Atsushi Kaneko commence à accélérer les choses, et l'on sent que l'on entre dans la dernière ligne droite de la série. Surtout, l'artiste reste en grande forme en offrant un récit bien huilé, visuellement au top, et porté par des personnages qui ont toujours plus de charme (dans leur genre...).


L'édition reste excellente, notamment grâce à la traduction d'Aurélien Estager toujours aussi immersive, et au travail effectué sur les onomatopées. Juste un léger regret concernant le changement d'imprimeur. On passe de l'italien Lego au bulgare Multiprint, et cela se traduit par une encre moins prononcée et un papier légèrement plus fin.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs