Deadtube Vol.3 - Actualité manga
Deadtube Vol.3 - Manga

Deadtube Vol.3 : Critiques

Dead Tube

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Février 2017

Critique 2


Le professeur Eri Betsuki vient de dévoiler son véritable visage : le viol dont elle fait l’objet lui procure plus de plaisir qu’autre chose, mais personne ne s’attendait à ce qu’elle-même commette un massacre ! Lorsqu’ils découvrent le passé de la jeune femme, Tomohiro et Mai comprennent les agissements de leur professeure, et c’est eux-mêmes qui devront apporter une conclusion à la vidéo…

Ce troisième tome achève l’arc autour de la professeure Eri Betsuki, mais il narre aussi un court passage autour du thème de suicide et ouvre un autre arc qui s’achèvera seulement dans l’opus suivant. Tout un programme donc, sans compter que certaines pistes lancées par ce tome laissent croire à un rattrapage suite à deux volumes de naufrage… mais la réalité nous rattrape rapidement.

D’abord, la fin de la partie autour d’Eri Betsuki est un condensé de ce que l’on pouvait reprocher à Dead Tube actuellement : le gore est totalement gratuit, l’absurdité est de nouveau au rendez-vous par les révélations qui entourent la professeure, et tout est mise en scène de manière à promouvoir la femme-objet, ici l’enseignante qui prend même plaisir à se faire violer… Rarement un manga se sera montré aussi immonde.

Pourtant, l’arc qui suit laissait penser à un regain d’intérêt pour la série. Le thème de Dead Tube, cette fois, c’est le suicide, et l’idée aurait pu être traitée brillamment sachant que la figure centrale de cette partie est Toshio Furui, lycéen qui n’éprouve aucun intérêt dans la vie. On se rend rapidement compte que derrière ce personnage se cache une certaine dénonciation de la société nippone et ainsi, l’œuvre de Mikoto Yamaguchi et Touta Kitakawa aurait enfin pu honorer ses ambitions. Mais non. Encore une fois, tout est prétexte pour proposer des scènes de sexe à tout va où la femme n’est qu’une cruche ne vivant que pour le cul. Ainsi, l’arc ne développe rien, n’apporte rien, il ne fait que proposer une succession de séquences sexuelles en s’achevant sur une note totalement immorale.

Vient enfin l’ouverture du prochain arc qui, elle, est le véritable intérêt du volume. La prochaine partie de Dead Tube prend des airs de survival, genre on ne peut plus classique d’autant plus que le schéma rappelle facilement Battle Royale, mais ô victoire : pas de sexe, pas de femme-objet, des personnages un peu plus consistants et appréciables que ceux connus jusque-là, et un twist qui instaure d’emblée une certaine tension. Oui, c’est très classique, mais quel soulagement de voir que la série sait aussi se calibrer sans avoir à passer par des excès abominables ! Reste à voir si, sur le tome quatre, les auteurs garderont cette direction, au moins pour l’arc actuel…

En définitive, c’est quand les auteurs se montrent classiques qu’ils réussissent le plus. Pour le reste, tout n’est que gratuité de la violence, la femme est réduite au statut d’objet sexuel qui ne fait que se montrer euphorique quand il s’agit de passer à la casserole par des individus qui ne pensent qu’avec leur membre inférieur… Il reste donc un petit espoir que la série se limite d’elle-même, mais on reste sceptiques.

Enfin, notons qu’il est inacceptable que le manga soit vendu sans être emballé. Si on comprend une volonté de feuilletage de l’ouvrage pour le lecteur curieux, le contenu de l’œuvre et sa violence inouïe devrait contraindre l’éditeur à mettre une mise en garde plus évidente.


Critique 1


Dans ce manga sans la moindre finesse et offrant une vision des femmes vomitive qu'est Dead tube, la douce et gentille enseignante Eri Betsuki, au moment où elle s'apprête à se faire violer en groupe sous les caméras, se transforme du tout au tout, devenant une nympho maso réclamant avec passion qu'on la prenne de force par tous les orifices. Miam miam. Au bout d'une partie qui n'a cessé de sombrer petit à petit dans quelque chose d'affligeant, on se retrouve donc avec quarante premières pages dominées par un viol dégueulasse, bourrin et porté par des plans graveleux et par le plaisir de la prof de se faire traiter comme une chienne. On n'aurait pas crié au scandale si un travail potable avait été fait sur la miss, si un développement avait expliqué comme il se doit une possible chute psychologique, des raisons profondes à ce comportement. Mais le fait est que là, ce ne sont pas les quelques pages de flashback, vite expédiées, n'expliquant quasiment rien et n'étant qu'un vague prétexte nauséabond pour justifier sexe brutal et violence sanglante, qui vont permettre de faire passer la pilule. Amateurs de récits bien construits, passez votre chemin, car le début du tome 3 de Dead tube fait partie de ce qu'on a pu voir de plus mauvais en matière de manga, et il ne contentera que celles et ceux souhaitant avoir du choc sans rien d'autre. D'autant que l'affaire se finit à l'arrache. C'est d'autant plus dommage qu'en termes de mise en scène il y a quelques fulgurances, et que l'ensemble confirme tout de même que Machiya est lui-même sacrément atteint, finissant par poser une question : serait-il capable de lâcher la caméra et de ne pas ressentir d'excitation si, un jour, ses proches se retrouvaient impliqués dans Dead Tube ?

La partie suivante relève-t-elle le niveau ? Vu l'immondice que fut la partie sur Betsuki, ce n'est pas difficile de faire mieux, et Mikoto Yamaguchi parvient même à aborder avec une certaine ironie cruelle ce grave sujet de société qu'est le suicide, surfant même sur le délicat problème des suicides filmés. Le jeu proposé ici, assez court, possède un trouzième degré plutôt efficace parce qu'il évite certaines putasseries des précédentes parties... mais ne les évite pas toutes. On notera volontiers que là où les gars se suicident habillés, les filles préfèrent généralement se mettre à poil. Et quand une nouvelle fois, tout vient finalement se régler par le sexe, qui plus est par le biais du retour comme un cheveu sur la soupe d'une certaine écervelée à gros seins qu'on pensait morte et qui vient vendre joyeusement son corps pour des sous (encore), on se dit que finalement les auteurs n'ont décidément pas perdu leurs mauvaises habitudes. Reste que oui, cette partie est un peu moins navrante que la précédente. Pas bonne. Juste un peu moins navrante.

Quant à la partie démarrant en fin de tome, elle s'engage sur une voie on ne peut plus classique : celle du survival, avec en destination une île déserte pour notre petit groupe de quatre (bah oui, quatre, parce que Miwa a beau être une pétasse, et Saki a beau avoir participé aux plans foireux de Sagane, elles ont quand même rejoint les rangs de Machiya et Mai, allez savoir pourquoi). Sur place, ils feront la connaissance d'autres participants, pour un jeu qui s'annonce pépère : filmer le plus longtemps possible une cible, chaque seconde de film rapportant un million de yen. Tandis que la phase de présentation nous montre que ce sont cette fois-ci certains gars qui sont les plus désespérants (leur premier désir étant de vouloir tripoter Saki), on devine évidemment que le jeu ne sera pas du tout tranquille, comme l'affirme la dernière page sanglante...

Résumons donc ce tome qui dirige la série dans un schéma fait de petits arcs plutôt indépendants : on tient dans ce tome une fin de partie sur Betsuki dégageant un parfum d'étron fumant, une partie suivante un peu moins mauvaise, mais encore plombée par certains éléments indigestes, et une fin de volume entamant un jeu aux accents survival pour l'instant totalement classique, en attendant de voir ce que la suite nous réserve...
Globalement cela donne donc un troisième tome un peu moins affligeant que le précédent, mais pas bien brillant non plus, et où l'on constate bel et bien une chose : le scénariste est en roue libre, ne sait pas du tout où il va (il le dit lui-même dans sa postface, au moins il est honnête). Cela se ressent dans le manque total de développement du concept du Dead tube, dans les réapparitions/alliances de personnages dont il fait ce qu'il veut, ou dans les fins de parties vite balancées.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

6 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
6 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs