Dark Goddess Vol.1 - Actualité manga
Dark Goddess Vol.1 - Manga

Dark Goddess Vol.1 : Critiques

Eyami no Kami

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Octobre 2017

Né de la collaboration du dessinateur Ochiai Horikazu (Happy Project) et de Fujisawa Touru (le papa de GTO) au scénario, ce manga en trois tomes nous conte la rencontre entre Sôunji Nagare, fils aîné d'une famille d'exorcistes, et Anjo, une déesse des calamités.


Sôunji Nagare est un lycéen du style « gros glandeur ». Issu d'une grande famille qui pratique l'exorcisme, il ne s'y sent pas à sa place, car incapable d'invoquer le moindre familier qui lui permettrait de faire honneur à ses ancêtres. Il laisse tout ça à son petit frère, Hikaru. Au détour d'une soirée à ne rien faire, il se pose dans le parc dit « de la grande roche », où trône justement une grande roche sur laquelle est apposé un scellé. Alors que son grand-père vient de lui faire la morale, puis le quitte pour courir les filles, un séisme survient et fissure la roche. Cette dernière s'ouvre davantage et offre une entrée au jeune homme qui y découvre une paroi recouverte de talismans. Il est invité par une voix féminine à se saisir de la stèle posée sur un autel et de la sortir. Il s'exécute et fait violemment la rencontre d'une déesse.


Elle lui propose en remerciement trois vœux, ce qu'il accepte, sans se douter du véritable danger qu'il vient de libérer.


L'exorcisme dans le manga est un thème assez récurrent, qu'il soit issu du bouddhisme ou du shintoïsme. Il permet aux auteurs de faire appel au folklore japonais avec ses youkai ou ses kami qui viennent perturber le quotidien tranquille de la population environnante. Ici, Fujisawa et Ochiai se paient le luxe d'y inclure une déité qui pour une fois n'est pas forcément une entité bénéfique, Anjo étant ce qu'on appelle une binbogami (dieu de la pauvreté) dont la présence compense la chance de celui qu'il possède par un malheur équivalent. Genre vous trouvez un billet de 20€ dans la rue pour vous recevoir deux mètres plus loin l'eau dont se sert une petite vieille pour arroser ses géraniums.


Parlons du duo. Nagare n'est pas particulièrement original. Un lycéen qui doit succéder et qui n'a aucun pouvoir, c'est du déjà-vu. On sent bien qu'il est totalement désabusé, certain de son inutilité, au point qu'il ne prête pas trop attention à son environnement. En plus, il a un petit frère super intelligent et meilleur que lui. Enfin, vu qu'il ne peut rien invoquer, il faut avouer que toute personne capable du prodige est meilleure que lui. Et là aussi, c'est un cliché.


Quant à Anjo, avec son corps de rêve et son caractère de cochon, on a déjà donné. Complètement égocentrique, elle n'a pas une once de charisme et ne semble être là que pour servir de faire-valoir. Bien que là aussi ce soit plutôt une habitude dans le shounen. Ses sourcils légèrement froncés et son sourire perpétuel nous empêchent de la cerner, ce qui est vite agaçant, tout en étant original. Certes, elle possède un pouvoir immense qui va bien servir dans la future lutte qui s'annonce en fin de tome, mais elle n'a rien d'autre pour elle que cela et son physique.


Quand on regarde l'histoire, on se dit qu'on a connu Fujisawa plus inspiré. Tant au niveau du scénario que des personnages. Cependant, Ochiai sert bien celui-ci. Son trait n'est pas extraordinaire et malgré qu'il s'agisse d'un manga de 2014, il y a un style qui nous rappelle fortement les années 90, du genre Yuyu-Hakusho et Mär. Il y a encore quelques petites choses à améliorer dans les cadrages et l'anatomie, sans que cela soit une véritable gêne. On ne peut que lui souhaiter de progresser. Ce qui est quelque part déjà le cas lorsque l'on compare avec Happy Project (chez Soleil).


Dark Goddess pourrait être un titre meilleur si l'histoire contenait moins de stéréotypes. Les héros ne sont pas spécialement intéressants et on se doute déjà de la façon dont va se terminer le manga.


Cependant, le choix d'en faire une série courte paraît judicieux, évitant avec un peu de chance à l'oeuvre de sombrer encore plus dans les longueurs et les clichés.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Persmegas
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs