Daddy please fall in love - Actualité manga

Daddy please fall in love : Critiques

Koishite Daddy

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Juin 2015

Critique 1


Divorcé depuis deux mois, Jirô Satô s’occupe seul de son fils, Rintarô. Takahashi, son voisin, s’occupe régulièrement de son fils et s’attache rapidement à Rintarô. Il en est de même pour Rintarô qui veut aller voir tous les jours Takahashi. Petit à petit, les deux hommes par l’intermédiaire de Rintarô vont se rapprocher…

Takahashi ne cache pas son homosexualité et sort d’une douloureuse histoire sentimentale où il recevait des coups… D’une grande sensibilité et gentillesse, il adore les enfants et prend plaisir à s’occuper de Rintarô quand son père ne peut se libérer de son travail. Quant à Jirô, il fait sa vie seul avec son fils et au fil des jours sera attiré par Takahashi. Cependant, la concrétisation de leur relation se fera très rapidement et surtout après que Jirô ait levé la main sur Takahashi. Alors certes, nous pouvons comprendre pourquoi Jirô s’est énervé. En effet, il avait eu peur qu’il soit arrivé quelque chose à son fils et s’est défoulé sur Takahashi. Mais, alors que Takahashi sort d’une relation où il était battu, nous avons du mal à comprendre pourquoi il se jette si facilement dans les bras de Jirô.

D’ailleurs, c’est là l’un des défauts de cette série. Régulièrement, nous avons des difficultés à suivre l’enchaînement des scènes passant d’un événement à un autre sans amener de lien. En un seul tome, nous verrons la mère de Rintarô, les parents de Takahashi, l’arrivée d’un petit garçon amoureux de Rintarô, une balade en forêt… soit beaucoup d’intrigues différentes et qui souffrent de manque de cohérence. Quant aux moments intimes, ils arrivent non seulement comme un cheveu sur la soupe, mais durant leurs ébats, ils laissent Rintarô, seul, dans l’appartement d’à côté… Quel parent laisserait leur enfant seul chez lui surtout à cet âge-là, même s’il dort ?

Les graphismes sont assez agréables hormis les scènes intimes qui manquent de sensualité et de douceur. L’auteur donne un style androgyne à Takahashi tandis que Jirô a un style plus masculin. Les enfants sont bien dessinés. L’auteur avec son style les rend mignons et adorables.

Avec pour titre « Daddy, please fall in love », nous nous attendions à lire l’histoire d’un père qui tomberait amoureux au fil des pages. Or, dès les premières pages, la relation se concrétise. A la lecture de ce titre, nous en tirons beaucoup de déception de par l’ensemble des défauts présents et le manque de cohérence.




Critique 2


Comme on se doute en voyant le titre et la couverture, l’histoire se centre sur Jirô Satô, un papa récemment divorcé (il y a un mois) parce que sa femme le trompait. Il élève seul son fils, Rintarô, qui ne voit plus sa maman. Entre alors dans leur vie Takahashi, leur voisin gay qui se faisait frapper par son petit copain. Après s’être occupé de lui, Satô accepte Takahashi dans leur vie pour prendre soin de Rintarô, aller le chercher après l’école et le ramener à la maison, ou bien encore cuisiner pour eux. Très rapidement après, Satô se rend compte qu’il éprouve de l’attirance pour son jeune voisin de vingt ans qui le lui rend bien. Il va alors se rapprocher dangereusement du jeune étudiant et lui confier une place plus importante que prévu dans sa vie.


Certes, c’est un one shot. Est-ce une raison pour bâcler l’histoire et rendre un ensemble précipité, bancal ? Car Satô est hétérosexuel à la base. Il tombe sous le charme de Natsuki en environ trois pages, et lui déclare son amour en cinq. Ah, oui, notons qu’il sait de manière innée comment faire l’amour à un homme et qu’il y arrive parfaitement bien. Donc Satô, papa célibataire, va tomber amoureux d’un homme et lui faire l’amour en même pas un chapitre. Logique… C’est absolument impossible de bâcler davantage et de traiter plus rapidement que cela un début de relation. Il n’y a alors aucune dimension émotive, aucun sentiment qui passe à travers ces héros complètement fades. Certains diront que ce n’est pas le point d’orgue de l’histoire, et que l’on s’attache davantage à l’évolution de leur relation au vu de leur situation, à travers les obstacles. Parlons-en. Un maître d’école bisexuel qui va amener de la jalousie, un père faussement en colère contre son fils gay et qui va lui pardonner et lui prouver son amour sans aucune justification, simplement parce qu’il faut que ça se termine bien, un jugement de la part d’un autre enfant qui sème le trouble… Tout est désespérément convenu, classique, voire même ennuyeux. On ne vibre à aucun moment devant ces deux hommes qui s’aiment du jour au lendemain, sans que Satô ne s’interroge une seconde sur son attirance, puis son amour, ou les risques que cela peut entraîner.


Rintarô aime Natsuki alors tout va bien, et nous allons tous chanter au pays des bisounours. Ce one-shot est définitivement basé là-dessus, sur un bonheur surréaliste et une avalanche de bons sentiments qui ne semblent pas crédibles une seule seconde. Quant à la mère de Rin, qu’un petit garçon haut comme trois pommes déclare avoir dit adieu à sa maman et ne jamais la revoir… N’est-ce pas un peu extrême ? La garde partagée, ça existe, les visites également. Mais non, il faut la faire passer pour la méchante et laisser les trois héros ensemble dans une famille unie sans le moindre problème en vue. Dire que l’on se faisait une joie de ne pas voir une romance lycéenne téléphonée, classique et redondante. On ne s’attendait pas à quelque chose d’aussi immature, au vu de l’âge des protagonistes.


Concernant les graphismes, Rintarô est mignon, ainsi que les autres enfants, mais les adultes sont extrêmement féminisés, dans un côté bishonen à l’extrême. Satô a le corps longiligne, un visage plus que pointu, tandis que Natsuki ressemble définitivement à une fille. C’est donc très classique, peu novateur et à part le côté « enfant » qui marche toujours bien en débordant de mignonittude, c’est très surfait et plat, comme les psychologies des personnages. Il n’y a pas plus de relief dans leurs attitudes que dans leurs représentations graphiques, et même si l’on remarque quelques arrières plans présents, ce qui change un peu, tout semble bien vide. Les expressions sont souvent exagérées pour tenter d’amadouer et de séduire un public sur qui ça ne prend pas vraiment. En quelques mots, Taïfu nous avait habitués à des licences de qualité à profusion, sans aucune fausse note dans leur catalogue depuis quelques mois. L’éditeur s’était clairement imposé comme une référence qualité évidente, nous proposant de très bonnes séries ou à défaut, quelques one shot intéressants. Celui-ci n’a pas cette chance, en restant dans le convenu et le banal, limite ennuyeux. Grosse déception, qui n’est à n’en pas douter une petite erreur de l’éditeur. Quant à moi, je vous suggère d’aller plutôt voir du côté du dernier tome de Super Lovers, sorti en même temps.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM

12 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Einah
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs