Crazy zoo Vol.3 - Actualité manga

Crazy zoo Vol.3 : Critiques

Ômagadoki Dôbutsuen

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 20 Octobre 2014

La terrible bataille entre les animaux du zoo Oumagadoki et ceux de l’aquarium Ushimitsudoki bat son plein. Les animaux de la terre ferme donnent ce qu’ils peuvent face aux créatures marines les plus redoutables, sous les yeux d’une Hana plus déterminée que jamais à sauver Igarashi. Shina, lui, part en découdre directement avec Isana, le directeur de l’aquarium.


La presque entièreté de ce troisième tome vient conclure l’arc de l’aquarium Ushimitsudoki, et de la manière la plus pêchue qui soit. Les derniers combats entre animaux font rage et finissent par laisser place à un duel final époustouflant et truffé de petits rebondissements. D’une manière générale, ce troisième opus confirme que Crazy Zoo a définitivement (enfin… pour deux tomes encore) viré dans le nekketsu classique. Les délires du zoo n’ont presque plus leur place, et les affrontements entre bestioles occupent presque l’ensemble de ce tome. Pour autant, tout est loin d’être fade, car si la série ne renouvelle pas son genre, elle respecte ses différents codes avec brio et sans jamais oublier ma mythologie intrigante de la série, celle qui entoure les malédictions de certains humains, dont Shina et Isana.


Les combats sont ainsi simples, mais efficaces : visuellement époustouflants, ils sont sublimés par le coup de crayon de Kohei Horikoshi qui est à n’en point douter un auteur fait pour le récit d’action tant son trait, précis, détaillé et parfois osé, fait mouche à chaque joute. Son chara-design continue d’être un ingrédient phare des confrontations tant les créatures hybrides qu’il dessine sont aussi étranges qu’impressionnantes et permettent de donner à chaque combattant une faculté précise liée à sa condition animale. En somme, le mangaka se donne à fond pour rendre des pages dynamiques en dessinant des affrontements classiques, mais il le fait bien. En se faisant plaisir, l’artiste propose un travail efficace. On aurait toutefois tort de dire que le volume est sans défaut puisque question narration, Kohei Horikoshi a encore des progrès à faire. L’action, bien que belle, est parfois confuse, et il faut affûter notre regard sur certaines planches pour saisir les échanges de coups qui ont lieu.


Ce qui nous intéresse dans cet opus est bien le duel entre Shina et Hisana, les deux directeurs qui opposent leurs visions des choses. L’un aime s’amuser et chérit ses compagnons tandis que l’autre les utilise simplement pour arriver à ses fins. Le tout est assez classique, de même pour les rebondissements, mais l’auteur tente de donner de la consistance à son combat grâce à un court flash-back sur le dirigeant de l’aquarium. Peu étonnante, la séquence est assez surfaite, on aurait apprécié un antagoniste plus aboutit. Néanmoins, son sort est inhabituel pour ce genre d’œuvre, même si on doute qu’avec seulement 5 tomes au compteur, la série ait véritablement le temps de revenir sur lui.


Les deux derniers chapitres du volet reviennent aux sources de la série. Plutôt que d’introduire un nouvel arc narratif, l’auteur retourne à des histoires autour des animaux du zoo, ce qui permet de faire le point sur son évolution ainsi que sur la malédiction de Shina. L’opus se conclut sur un cliffhanger intéressant, on espère alors que le prochain tome fera avancer l’intrigue davantage. Et fort heureusement, car il ne reste que deux volumes au manga avant qu’il tire sa révérence… On se dit déjà que c’est trop peu.


En définitive, ce troisième tome de Crazy Zoo fera fuir les réfractaires du nekketsu. Et pourtant, si la série ne révolutionne rien et s’avère assez classique, elle utilise les codes du genre de manière convaincante, exploite son univers avec pertinence et le tout est sublimé par le coup de crayon hautement dynamique de Kohei Horikoshi. Crazy Zoo est alors une bonne surprime, et on attend la suite avec un très grand intérêt.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs