Cosmoship Yamato Vol.3 - Actualité manga

Cosmoship Yamato Vol.3 : Critiques

Uchû Senkan Yamato

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Septembre 2016

Face à une nouvelle menace qui semble se diriger sur la Terre, les anciennes troupes du Yamato se sont réunies sous l'égide de Kodai et ont fait redécoller le légendaire vaisseau alors que celui-ci devait être démantelé. Le tout à l'insu du gouvernement et de l'armée qui, préférant éviter de voir leur prestige en prendre un coup plutôt que d'écouter nos héros concernant la nouvelle menace, prennent en chasse le vaisseau. Ainsi, en plus de devoir cerner ce qu'est exactement la nouvelle menace, Kodai et les autres vont devoir éviter les forces de défense décidées à les stopper...

Exposé plutôt efficacement par Leiji Matsumoto dans le tome 2, le ridicule ubuesque de la situation (les forces terriennes qui veulent stopper le Yamato alors que celui-ci cherche à protéger la Terre) s'accentue encore dans une suite offrant donc en filigranes une critique humaine, même si finalement le mangaka ne va pas loin là-dessus et préfère vite se perdre dans les événements. "Se perdre", oui, car concrètement il faut longtemps avant de voir exactement où Matsumoto veut en venir avec la nouvelle menace pesant sur la Terre, si bien que l'on voit la fin du tome arriver petit à petit avec crainte. Crainte justifiée, puisque l'oeuvre reste inachevée, et pire, s'offre un dernier chapitre qui aurait pu être intéressant s'il ne paraissait pas autant hors sujet.
Avant d'en arriver à cette grosse frustration, il y a pourtant du bon dans les pages du tome : de bonnes idées comme le rôle de Yuki Mori, quelques caméos de Yamamoto et consorts, et des planches plus que jamais axées sur de superbes vues de l'espace infini et du Yamato s'y déplaçant. Ce dernier point pourra toutefois diviser : on pourra autant apprécier la déferlante de grandes pages pour leur aspect contemplatif et lyrique, que les trouver trop encombrantes tant elles peuvent réduire la fluidité des moments plus axes action.

En arrivant au bout de ce troisième tome, c'est donc un sentiment de déception qui domine. Il y a beau y avoir dans les volumes 2 et 3 un paquet de planches vraiment réussies et de bonnes idées sur l'ambiance et sur la critique humaine, on retient surtout l'aspect inachevé et beaucoup moins intéressant du récit développé dans ces deux tomes. L'oeuvre reste néanmoins une pierre fondatrice à parcourir au moins une fois, et son premier tome vaut amplement le coup. D'autant que, rappelons-le encore, il se suffit à lui-même.

Pour finir, revenons encore une fois sur l'édition française. La traduction de Fabrice Renault a beau rester très limpide, elle comporte décidément beaucoup de petites coquilles d'inattention qui auraient sûrement pu être évitées avec une relecture attentive. On note même un changement de nom (Satô qui redevient Saitô), et une erreur technique (Io n'est pas un satellite de Vénus, mais de Jupiter). Plutôt dommage...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs