Code : Breaker Vol.23 - Actualité manga

Code : Breaker Vol.23 : Critiques

Code : Breaker

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 05 Novembre 2014

L’affrontement face aux Anges débute véritablement. Mais plus important que ça, les 200 criminels en cavale troublent la quiétude de la ville, et c’est aux Code Breaker d’intervenir. Mais ces derniers sont-ils prêts à dévoiler leur identité au grand jour pour sauver la population ?


Après le très décevant tome précédent qui nous présentait le combat contre les Anges comme une simple compétition scolaire et sportive, voilà que ce qui semble être le dernier arc de la série passe aux choses sérieuses et se recadre. Finis les successions de jeu, et place aux affrontements et au chaos total. La recette est alléchante, mais ce tome 23 maîtrise-t-il sa formule ? Pas vraiment. Car jusqu’ici, dans Code Breaker, l’histoire se construisait autour d’affrontements entre manieurs de pouvoirs, et jamais la série n’était sortie de cette dimension classique, ce qui ne l’empêchait pas d’être divertissante. S’approcher de la conclusion de son titre, Akimine Kamijyô tente de se renouveler en proposant une véritable chasse à l’Homme. Les tueurs évadés mettent la ville à feu et à sang, et c’est une traque géante qui démarre pour notre brochette de héros. Si tout ce beau bazar titille notre curiosité dans un premier temps, la suite ne comble malheureusement pas nos espérances et pour cause, la mangaka accumule les clichés sans jamais chercher à rendre son intrigue palpitante en plus de maintenir un manichéisme qui n’aurait pu être pire.


D’un côté, le message véhiculé autour des Code Breaker et leur vision par la population est amplement développé, mais il est d’une mièvrerie à toute épreuve. Les Code Breaker sont beaux et gentils et tout le monde les aime, sauf les vilains policiers représentatifs de notre société. En parallèle, un second message cliché nous est transmis, celui que tout criminel est une simple pourriture psychopathe à l’apparence d’un colosse au crâne rasé et se nourrissant de la chair de ses victimes. Pas de subtilité du côté des thématiques développées donc, et c’est bien dommage.


Fort heureusement, le premier combat face aux Anges présenté fait la belle part au spectaculaire et met de nouveau les flammes d’Ôgami à l’épreuve. Il est clair que le protagoniste a encore acquis un pouvoir colossal, mais on préfère que la mangaka se laisse aller à sa surenchère nekketsu plutôt qu’à ses délires enfantins vus dans le tome précédent. Pris pour ce qu’il est, l’affrontement est hautement divertissant et sublimé par le coup de crayon précis d’Akimine Kamijyô, sans conteste l’une des grandes forces du titre.


Et puisque l’on parle d’Ôgami, une fois ne serait pas coutume de développer le personnage, certainement le plus ambigu du titre en dehors du charismatique Heike. Le récit revient alors sur ce qui a mené Rei à assassiner la « Sœur » si chère aux yeux d’Aoba. Si les évènements sont convenus, un tel flash-back est toujours appréciable afin d’humaniser le héros du titre. Désormais, on comprend un peu plus son point de vue et même si l’auteure a tendance à exagérer sa noirceur, elle fait l’effort de le décortiquer à fond.


Bourrée de bonnes intentions, Akimine Kamijyô nous offre malheureusement un vingt-troisième tome de Code Breaker mitigé. D’un côté, l’action simple, mais efficace retentit avec brio, mais l’opus est gâché par des idées bonnes de prime abord, mais traité avec un amas de stéréotypes. Gageons que l’aventure s’achèvera désormais dans trois volumes et que la mangaka est déterminée à lever le voile sur les quelques éléments de mystère encore en jeu.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction