Code : Breaker Vol.22 - Actualité manga

Code : Breaker Vol.22 : Critiques

Code : Breaker

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Septembre 2014

Afin de se préparer au génocide de l’humanité, les spécimens rares inaugurent un jeu en ligne sur téléphone portable, « Le jugement des anges ». Dans ce jeu, chaque personne peut voter pour la mise à mort d’un criminel, poussant l’humanité à condamner autrui à la peine capitale. Afin d’empêcher cela, les Code : Breaker défient les Anges au… Festival du sport du lycée !


Alors qu’on espérait un début des hostilités entre les Code : Breaker et les Anges, voilà qu’Akimine Kamijô nous prend une nouvelle fois au dépourvu, mais certainement pas dans le bon sens du terme. Outre les plans bancals des spécimens rares, la lutte se fera, pour l’instant, par le biais de compétitions sportives lors du festival du sport du lycée. Toute la tension retombe alors puisque le volume entier se consacre à des affrontements dans diverses disciplines, sans que le danger soit présent et balayant ainsi toute tension. Autant dire que le tout est loin d’être passionnant tant la mangaka insiste sur la bonne humeur et l’esprit compétitif. Eviter la fin de l’humanité ? Bof, pas très tentant comme plan. Nous savions que l’auteure aime l’ambiance scolaire, mais celle-ci n’avait jamais été aussi mal introduite que dans ce volume-ci.


Alors, Akimine Kamijô tente de se rattraper sur une dimension plus sérieuse de son récit, à savoir le principe du jeu « Le jugement des anges », au cours duquel les possesseurs de téléphones portables peuvent voter pour la mise à mort d’un criminel. On exploite alors certaines thématiques déjà vues, notamment dans Death Note, avec le questionnement qui s’en suit : « Peut-on décider de la mort d’autrui ? ». Les intentions de la mangaka sont alors bonnes, mais le traitement est assez superficiel, la faute à un sujet finalement peu exploité dans ce volume, afin de privilégier les diverses compétitions sportives. C’est dommage, car traiter plus en profondeur un sujet si sérieux aurait constitué un contraste intéressant avec le reste de la série, et ce dans la droite lignée du concept des Code : Breakers.


A cela s’ajoute une suite de développement dans la relation entre Rei Ôgami et Sakura Sakurakoji. Le traitement est un peu plus mineur que dans l’opus précédent, mais on commence à percevoir l’état d’esprit de Rei. Le personnage reste ambigu et assez complexe, ce qui lui permet de s’émanciper de cette image de héros taciturne de base.


Au final, le tome sonne comme un pétard mouillé. Le fait de représenter, pour le moment, la dualité entre les Code : Breakers et les Anges par une compétition sportive est sans doute la pire idée qu’Akimine Kamijô ait pu avoir jusqu’ici, dans son manga. Et pourtant, le volume garde certaines bonnes idées, comme la présence d’un questionnement plus sérieux malheureusement évincé par l’aspect léger de ce tome. La fin du volume semble annoncer davantage de sérieux, et c’est tout ce qu’on peut espérer pour un regain de qualité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs