City Hall Vol.7 : Critiques

Toutes les bonnes choses ont une fin, et malheureusement City Hall ne déroge pas à cette règle ! Trois ans quasiment jour pour jour après la sortie du premier tome qui nous avait totalement soufflé et bluffé, sort le septième et dernier volume qui vient clore cette histoire passionnante de façon bien surprenante !

Jules, Arthur et Amélia sont accompagnés de Nikola Tesla, Victor Hugo et Edgard Allan Poe à bord du Nautilus, mais ils vont devoir se rendre dans le monde de l'envers créé par Lewis Caroll pour poursuivre Lovecraft et tenter de venir en aide à Harry Houdini… Mais dans ce monde tous les repères sont chamboulés, les règles normales ne s'appliquent plus et tout reste à définir ! Mais l'heure tourne et le moment de l'exécution du père de Jules approche...il faut faire vite !
Un rude combat s'engage alors entre Jules et ses compagnons et Reverso et certains traîtres qui le rejoindront !

Pour cet ultime opus, nous avons droit à de nombreuses surprises, à commencer par le monde à l'envers de Lewis Caroll… On reconnaîtra bien évidemment le pays des Merveilles à la sauce City Hall, mais ce ne sera pas la seule chose qui viendra nous heurter !
Contre toute attente alors qu'on pensait que chaque camp était bien identifié pour chacun des personnages, on assiste à plusieurs trahisons qui vont redistribuer les cartes, et au moins l'une d'entre elles va réellement nous choquer.
S'ensuit alors un affrontement dans la plus pure tradition du shonen avec deux groupes de personnages rassemblés autour d'objectifs communs, le bien contre le mal dans la plus pure tradition littéraire !
Au cours de cette lutte, nous assistons à un choc absolument titanesque avec l'invocation du célèbre Cthulluh, entité d’abîmes insondables qui prend vie ici grâce au talent des deux auteurs.
Mais les références nouvelles ne s’arrêtent pas là, jusqu'au dernier tome les auteurs feront intervenir de nouveaux personnages, introduiront de nouvelles références à la littérature classique : au programme de cet ultime opus : Jean Valjean (en vétéran de guerre au charisme impressionnant) et rien de moins que Sherlock Holmes ! Sans oublier les personnages issus du monde d'Alice au pays des Merveilles...bref il y a encore de quoi faire !
Mais la surprise la plus grande viendra à la fin du tome lorsqu'on découvrira les identités de Jules Verne et de Black Fowl !
Le suspens sera ménagé jusqu'au bout avec un grand talent !

Bien évidemment on retrouve les citations propres à la série, se rapportant aux événements en cours, ainsi que les biographies des personnages à la sauce « City Hall ».

On pourrait regretter que nombre des membres du conseil des 10 ne soient pas exploités, tout comme on pourrait être déstabilisé par ce long passage dans le monde à l'envers où les délires viennent rompre avec le ton plus sérieux de la série, mais on est totalement absorbé par ce qui nous est proposé, jusqu'au dernier moment les auteurs n'auront pas faibli et nous aurons offert un travail remarquable pour une série passionnante et sans défaut !

La série se termine donc, c'est donc le cœur lourd qu'on clôt ce dernier tome, mais le sourire revient en lisant les commentaires des auteurs : des dérivés centrés sur les personnages vont voir le jour !
L'aventure continue !!